5g

5G : vers un accord de mutualisation Free-Orange

Maintenant que la procédure d’attribution est terminée et qu’il ne reste plus à l’Arcep qu’à signer les licences d’exploitation, les discussions jusqu’alors tabou s’engagent entre les opérateurs, avec un premier signe de rapprochement entre Free et Orange qui pourraient mutualiser leurs réseaux.  Les enchères de positionnement de chaque opérateur sur le spectre viendrait de s'achever, signal de départ du déploiement des réseaux 5G, mais aussi des tractations entre les quatre larrons. Et c'est à l'occasion de l'Université d'été du THD, organisée par Infranum aux Sables d'Olonne mardi et mercredi, que Stéphane Richard a mis les pieds dans le plat.  “La voie est libre pour la mutualisation de la 5G entre Orange et Free” a déclaré le patron de l’opérateur historique, des propos rapportés par Le Figaro. Soit un projet similaire à celui de Bouygues et SFR sur la 2G, la 3G et la 4G. L’accord avait été mis en place en 2014 et accordait le Grand Ouest et le Sud-Est à Bouygues, le Nord et le Sud Ouest à SFR. 

Petits accords entre amis

Free et Orange pourrait donc s’engager sur la voie de la mutualisation des réseaux, et ce afin de couvrir un maximum de territoire en un minimum de temps. Car rappelons que l’attribution de blocs à prix fixe était conditionné à la prise d’engagement des opérateurs, notamment en termes de couverture. Reste également à savoir si les deux opérateurs sont susceptibles de signer un accord d’itinérance, comme ce fut longtemps le cas pour Free sur le réseau d’Orange.  "Les enchères sont restées dans des niveaux de prix raisonnables qui nous permettent de commencer tout de suite à investir dans les réseaux. La manière dont cela s'est passé est satisfaisante" ajoute Stéphane Richard. 500 antennes ont été déployées lors des tests, une goutte d’eau dans l’océan du matériel qui devra être installé dans les prochaines années, mais un point de départ tout de même. D’autant que, pour le patron d’Orange, la 5G ne devra pas être offerte que dans les centres villes, mais à l’échelle des métropoles et dans les territoires, de sorte à préserver un "équilibre entre le rural et les zones urbaines".