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Positionnement, observatoire, déploiements : tout ce qu’il faut savoir sur la 5G en France

Les enchères sont terminées, les opérateurs connaissent leur position dans le spectre et pourraient lancer la 5G sur certaines parties du territoire avant la fin du mois. L’Arcep, pour sa part, nous prépare un observatoire des déploiements de la 5G, cartes à l’appui. 

C’en est fini des enchères ! Hier l’Arcep a dans un communiqué annoncé la fin de cette étape, qui s’est terminée avec l’enchère de positionnement le 20 octobre. L’affaire était vite pliée : à l’exception de Free qui a déboursé 3 millions d’euros supplémentaires pour modifier sa position sur le spectre, les opérateurs n’ont pas bougé d’un iota. Les positions sont donc les suivantes : 

Pour autant, le processus préalable à la généralisation de la 5G sur le territoire n’est pas encore terminé : les opérateurs, une fois les autorisations délivrées par l’Arcep, devront encore obtenir le feu vert de l’ANFR, mais aussi se concerter avec les maires des communes où ils entendent installer leurs sites, l’exécutif ayant choisi face à la fronde des élus locaux de généraliser le DIM, ou Dossier Informatif des Maires, que les opérateurs ont l’obligation de communiquer aux édiles. 

Transparence

Sachant que certains, ou plus exactement Orange et Bouygues, ont d’ores et déjà dégainé leurs premiers forfaits incluant la 5G, Le Figaro prédit ce matin un lancement en France dès le 18 novembre. Une date qu’il faut néanmoins nuancer : si les opérateurs sont dans les starting blocks, l’opposition des détracteurs de la 5G, additionnée aux délais de traitement des dossiers par l’ANFR, pourrait bien retarder les déploiements. 

De son côté, fidèle à sa démarche de régulation par la donnée, l’Arcep annonce la création prochaine d’un observatoire des déploiements 5G, avec pour dessein “d’accompagner le lancement de la 5G, et informer élus et citoyens de son arrivée sur le territoire”. Y sera répertorié le nombre de sites 5G en service par opérateur et par type de bandes de fréquence, ainsi que le nombre de sites 5G “mis en service dans les territoires d’industrie ou en zone de déploiement prioritaire (ZDP)”. Une cartographie régionale viendra agrémenter le tout à l’instar de ce que le régulateur propose déjà dans ses cartes sur la fibre ou sur la couverture et la qualité de services des réseaux mobiles. 

Un observatoire des déploiements, y compris prévisionnels

Et puisque les opérateurs sont déjà à couteaux tirés et fourbissent leurs accusations de prétendre qu’est 5G ce qui ne s’avère qu’être de la 4G+, l’Arcep fournira également une cartographie par région des sites en 4G+ (240 Mbit/s) et la part des sites 4G montés en débit. En outre, à compter de l’année prochaine, cet observatoire sera agrémenté d’informations sur les déploiements prévisionnels pour chaque opérateur, puisque parmi les conditions des autorisations délivrées ce mois figure la transparence en termes de déploiements. 

Ainsi, début 2021, le gendarme des télécoms publiera “les emplacements des sites que les opérateurs prévoient de mettre en service dans les trois mois, en distinguant la technologie disponible” et “les emplacements des sites pour lesquels une demande d’autorisation d’urbanisme a été déposée”. Date de lancement de cet observatoire : “dans la foulée du lancement des premières offres commerciales”. Le 18 novembre peut-être ?