Arcep

  • 3Ăšme trimestre exceptionnel pour la fibre

    On est bien loin du tableau alarmiste dressĂ© par les syndicats professionnels. Les dĂ©ploiements de la fibre ont connu une trĂšs forte accĂ©lĂ©ration au dernier trimestre, avec 1,4 million de locaux rendus raccordables en FTTH. Confinement oblige, les abonnements THD ont eux aussi connu une forte croissance, Ă  13,6 millions d’abonnements trĂšs haut dĂ©bit, 45% de la totalitĂ© des accĂšs Internet en France. 

    MalgrĂ© les cris d’orfraie des associations du secteur lors de la crise sanitaire, la fibre ne s’est jamais aussi bien portĂ©e. Selon les chiffres de l’Arcep, les dĂ©ploiements se sont accĂ©lĂ©rĂ©s au troisiĂšme trimestre 2020, avec 1,4 million de locaux rendus raccordables en FTTH, prĂšs d’un quart de plus que l’an passĂ©. Le rĂ©gulateur rapporte que ce sont quelque 3,9 millions de lignes qui ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es cette annĂ©e. Les opĂ©rateurs pourront-ils rattraper le retard pris Ă  cause de la fibre ? 

    Au mĂȘme rythme, c’est fort probable : 5,3 millions de lignes Ă©taient prĂ©vues en 2020, mais le Covid-19 a contraint les opĂ©rateurs a anticipĂ© un manque d’un million, Ă  4,3 millions de prises. Ainsi, au 30 septembre, 22,3 millions de locaux Ă©taient Ă©ligibles aux offres FttH, soit une hausse de 33% en un an. Les AMII tirent toujours cette croissance, avec 900 000 locaux raccordables au troisiĂšme trimestre, soit prĂšs des deux tiers des dĂ©ploiements. Il faut dire que l’Arcep est particuliĂšrement vigilante sur ces zones. 

    5,3 millions au 31 dĂ©cembre ? 

    “Au total, Ă  la fin du troisiĂšme trimestre 2020, 27,2 millions de locaux Ă©taient Ă©ligibles Ă  des services Ă  trĂšs haut dĂ©bit, toutes technologies confondues, dont 20,4 millions en dehors des zones trĂšs denses” rapporte l’Arcep. Or c’est un point noir pointĂ© par le gendarme des tĂ©lĂ©coms : le rythme des dĂ©ploiements en zone trĂšs dense tourne au ralenti depuis plusieurs trimestres, lĂ  oĂč en zones RIP, on enregistre 450 000 nouveaux locaux Ă©ligibles au FttH. 

    CĂŽtĂ© abonnements, c’est en toute logique que les Français en confinement se sont prĂ©cipitĂ©s vers les offres TrĂšs Haut DĂ©bit. Les abonnements culminent Ă  13,6 millions, presque la moitiĂ© de l’ensemble des accĂšs Internet sur le territoire. “Cette progression provient en totalitĂ© de celle des abonnements FttH : prĂšs de 3 millions d’accĂšs supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© activĂ©s en un an, portant leur nombre Ă  9,2 millions au 30 septembre 2020. Cette technologie reprĂ©sente dĂ©sormais plus des deux tiers du nombre total d’accĂšs Ă  trĂšs haut dĂ©bit” Ă©crit l’Arcep.

  • 5G : l’Arcep met Ă  jour son observatoire des dĂ©ploiements

    [et_pb_section fb_built="1" admin_label="section" _builder_version="3.22"][et_pb_row admin_label="row" _builder_version="3.25" background_size="initial" background_position="top_left" background_repeat="repeat"][et_pb_column type="4_4" _builder_version="3.25" custom_padding="|||" custom_padding__hover="|||"][et_pb_text admin_label="Text" _builder_version="3.27.4" background_size="initial" background_position="top_left" background_repeat="repeat"]

    Chose promise, chose due, le rĂ©gulateur des tĂ©lĂ©coms publie les premiĂšres donnĂ©es relatives aux dĂ©ploiements 5G. Les cartes et autres graphiques renseignent tout particuliĂšrement sur la stratĂ©gie de chacun des opĂ©rateurs, en particulier Free qui se targue du plus grand rĂ©seau 5G en France, et de loin. 

    La 5G, et les communications commerciales des opĂ©rateurs, seront trĂšs surveillĂ©es : l’exĂ©cutif l’a promis et les associations de consommateurs veillent au grain. SFR et Orange font d’ores et dĂ©jĂ  l’objet d’une plainte de la CLCV, qui leur reproche une information insuffisante et un flou quant Ă  la couverture et aux dĂ©bits. L’Arcep avait Ă  ce titre annoncĂ© la mise en ligne prochaine d’un observatoire des dĂ©ploiements, Ă  l’image de ce que le rĂ©gulateur propose dĂ©jĂ  pour la 4G ou encore la fibre. C’est dĂ©sormais chose faite. 

    L’Arcep vient en effet de publier les premiers indicateurs relatifs aux sites 5G ouverts commercialement par opĂ©rateur et par bande de frĂ©quences. Il colle au train de l’ANFR, qui a publiĂ© ses propres donnĂ©es la semaine derniĂšre. Dans le cas de l’agence des radiofrĂ©quences, il s’agit nĂ©anmoins de l’intĂ©gralitĂ© des sites pour lesquels elle a dĂ©livrĂ© une autorisation, peu importe qu’ils soient actifs ou non. 

    18 039 sites autorisés, 8 675 exploités

    On apprend ainsi que 12 894 sites sont autorisĂ©s dans la bande 700 MHz, occupĂ©e par Free, 5 526 sites dans la bande 2 100 MHz pour Bouygues, Orange et SFR et enfin 3 589 sites dans la bande 3,5 GHz, objet des enchĂšres bouclĂ©es en fin d’annĂ©e derniĂšre et frĂ©quence “coeur” de la 5G, sur laquelle les quatre opĂ©rateurs sont positionnĂ©s. L’ANFR rappelle par ailleurs que certains sites sont mutualisĂ©s : il ne faut donc pas s’étonner si la somme des sites autorisĂ©s par bande de frĂ©quences est plus Ă©levĂ©e que le total des supports autorisĂ©s.

    Du cĂŽtĂ© de l’Arcep, la carte du site « Mon rĂ©seau mobile » a Ă©tĂ© mise Ă  jour pour afficher les emplacements des sites 5G actifs. Bien plus que l’observatoire, c’est bien cette carte qui aidera les consommateurs Ă  constater si oui ou non leur lieu de rĂ©sidence est couvert. L’Observatoire lui-mĂȘme affiche les donnĂ©es relatives aux dĂ©ploiements de la 5G au 31 dĂ©cembre et renseigne surtout sur les stratĂ©gies adoptĂ©es par les opĂ©rateurs. 

    Free en tĂȘte avec sa “fausse” 5G (selon SFR)

    Free se targue d’avoir le plus grand rĂ©seau 5G en France, et Ă  raison : l’opĂ©rateur compte 5 640 sites activĂ©s au niveau national, dont 357 ouverts entre le 15 et le 31 dĂ©cembre. Loin derriĂšre viennent Bouygues Telecom avec 1500 sites, SFR avec 793 sites et Orange, que l’on a guĂšre l’habitude de voir en fin de classement, avec 742 sites. L’entreprise de Xavier Niel peut donc continuer de se prĂ©tendre premier rĂ©seau 5G de France... Mais il y a un “mais”, sur lequel SFR appuie massivement dans ses propres communications. 

    Pour peu que l’on se penche sur les sites par frĂ©quence, le rapport s’inverse. Car dans la bande “coeur” de la 5G, la bande 3,5 GHz, c’est Orange qui arrive en tĂȘte avec 579 sites. Free lui emboĂźte le pas, avec 322 sites, suivi de SFR, 155 sites, et de Bouygues TĂ©lĂ©com, 142 sites. Enfin, sur la bande 1800-2100 MHz, dont Free est absent, Bouygues domine avec ses 1459 antennes quand SFR en compte 641. La plus grande couverture 5G par Free s’appuie donc sur les frĂ©quences basses, ce que SFR ne perd pas une occasion de qualifier de “fausse 5G”. Une accusation erronĂ©e en soi, les bandes basses, dĂ©jĂ  utilisĂ©es pour les rĂ©seaux actuels 2G, 3G et 4G, pouvant accueillir la 5G au nom de la neutralitĂ© technique. D’autant que les frĂ©quences 1800-2100 MHz, massivement utilisĂ©es par l’opĂ©rateur au carrĂ© rouge, font elles aussi partie de ces bandes basses. 

    Fréquences, agrégation et idées reçues

    Mais force est de constater que les dĂ©bits proposĂ©s sur ces frĂ©quences sont bien moins Ă©levĂ©s que ceux permis par les 3,5 GHz et, dans le futur, les bandes millimĂ©triques. A 700 MHz, les dĂ©bits sont bien plus proches de la 4G. L’ANFR livre d’ailleurs au sujet des atouts de chacune des bandes une explication (et une infographe) particuliĂšrement pertinente : “les bandes de frĂ©quences utilisĂ©es en 5G ont des propriĂ©tĂ©s diffĂ©rentes. Plus elles sont basses dans le spectre, plus leur portĂ©e est importante et elles pĂ©nĂštrent bien dans les bĂątiments. En revanche, leur dĂ©bit est limitĂ©. Plus elles sont hautes dans le spectre, moins leur portĂ©e est importante, elles sont plus sensibles aux obstacles et pĂ©nĂštrent moins bien dans les bĂątiments. En revanche, elles offrent des dĂ©bits plus importants”.

    L’agence chargĂ©e des radiofrĂ©quences ajoute que les smartphones 5G peuvent agrĂ©ger les diffĂ©rentes bandes, pour peu que l’opĂ©rateur dispose dans la zone d’antennes sur plusieurs frĂ©quences. Ce qui permet d’offrir de meilleurs dĂ©bits thĂ©oriques. Ainsi, la 5G sur les bandes 700 MHz s’agrĂšge (Ă  condition d’avoir un tĂ©lĂ©phone dotĂ© d’un modem supportant de 4x4 MIMO) avec par exemple la bande 2600 MHz exploitĂ©e par Free. Si la “vraie” 5G est celle exploitant les frĂ©quences hautes, Free remporte nĂ©anmoins la bataille de l’image, corrigeant sa rĂ©putation d’un opĂ©rateur ayant une couverture catastrophique. 

    [/et_pb_text][et_pb_cta button_url="https://www.arcep.fr/fileadmin/cru-1611251965/user_upload/observatoire/5G-deploiements/janvier-2021/Observatoire5G_France_14012021.pdf" url_new_window="on" button_text="Observatoire 5G Arcep" admin_label="Encadré Obs Arcep" _builder_version="4.6.5" _module_preset="default" background_color="#002f66"]

    Lire à ce sujet la derniÚre édition de l'Observatoire du déploiement 5G de l'Arcep :

    Données au 31/12/2020, publié le 14/01/2021

    [/et_pb_cta][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]
  • Arcep : Qui pour succĂ©der Ă  SĂ©bastien Soriano ?

    Le nom de celui ou de celle qui prendra les manettes de l’Arcep devrait trĂšs prochainement ĂȘtre annoncĂ©, alors que SĂ©bastien Soriano tire sa rĂ©vĂ©rence aprĂšs six ans de bons et loyaux services. 

    Aujourd’hui 4 janvier, SĂ©bastien Soriano est devenu directeur gĂ©nĂ©ral de l’IGN, ou Institut national de l'information gĂ©ographique et forestiĂšre, en vertu d’un dĂ©cret en date du 16 dĂ©cembre. Si nous ne pouvons que souhaiter bonne continuation Ă  celui qui, six ans durant, dirigea l’Arcep, on se demande tout de mĂȘme qui prendra sa succession. Et autant dire que les spĂ©culations vont bon train. Selon les “selon nos informations” des uns ou des autres, une ancienne secrĂ©taire d’Etat, un directeur de cabinet ou encore une dĂ©putĂ©e serait privilĂ©giĂ©s par l’ElysĂ©e. 

    Commençons par la derniĂšre information en date, un “selon nos informations” non vĂ©rifiables des Echos : Laure de La RaudiĂšre pourrait prendre la direction de l’Arcep. DĂ©putĂ©e Agir de la troisiĂšme circonscription d'Eure-et-Loir, trĂšs en pointe sur les sujets liĂ©s au numĂ©rique au cours de ses treize ans Ă  l’AssemblĂ©e, elle bĂ©nĂ©ficierait du soutien de Bruno Le Maire. D’autant que, dans le privĂ©, Laure de La RaudiĂšre est diplĂŽmĂ©e de TĂ©lĂ©com Paris et fut cadre chez France TĂ©lĂ©com. 

    Cinq possibilités

    Mais elle doit composer avec d’autres candidats (qui n’en sont officiellement pas) Ă  l’instar d’Antoine Darodes. Jusqu’à ce que le nom de Laure de La RaudiĂšre soit ajoutĂ© Ă  la liste, le directeur de cabinet de CĂ©dric O Ă©tait pressenti pour succĂ©der Ă  SĂ©bastien Soriano, Ă  qui il avait dĂ©jĂ  succĂ©dĂ© au cabinet de Fleur Pellerin, Surtout, il est passĂ© en 2018 par la direction de l’Agence du NumĂ©rique, aprĂšs avoir pilotĂ© le plan France THD et avoir siĂ©gĂ© Ă  l’Arcep. 

    Autre nom avancĂ©, celui de Gabrielle Gauthey. Ancienne de Polytechnique et des Mines, elle aussi siĂ©geait Ă  l’Arcep, et est passĂ©e par Nokia et Orange. Mathieu Weil, patron du service de l'Ă©conomie numĂ©rique Ă  la DGE, encore un TĂ©lĂ©com Paris, est lui aussi pressenti pour diriger l’Arcep. Sans oublier Delphine GĂ©ny-Stephann, secrĂ©taire d'État Ă  Bercy, prĂ©dĂ©cesseure de AgnĂšs Pannier-Runacher, elle aussi dans la liste des candidats Ă  la succession de SĂ©bastien Soriano.

  • L'Arcep recadre SFR sur la mutualisation de la fibre

    Saisi par Bouygues, puis par Free, le gendarme des tĂ©lĂ©coms rappelle Ă  l'ordre l'opĂ©rateur au carrĂ© rouge sur les conditions d'accĂšs Ă  son rĂ©seau FttH en zone AMII. Ses concurrents reprochaient Ă  SFR d'augmenter arbitrairement ses tarifs en dehors des clous prĂ©vus par les contrats de mutualisation. 

    En fĂ©vrier dernier, SFR a augmentĂ© de prĂšs de 10% le prix d'accĂšs Ă  la partie terminale de ses lignes FttH, portant ses tarifs Ă  un prix nettement supĂ©rieur Ă  ceux d'Orange. Bouygues Telecom a saisi en fin d'annĂ©e derniĂšre l'Arcep, obtenant du rĂ©gulateur l'annulation de cette hausse tarifaire. Puis, en juillet, c'Ă©tait au tour de Free d'en appeler au gendarme des tĂ©lĂ©coms. 

    La filiale d'Iliad demandait que l'Arcep prĂ©cise les conditions d'accĂšs au cofinancement du rĂ©seaux FttH de SFR, notamment l'encadrement des prix que l'opĂ©rateur d'infrastructure fait flamber en zones AMII et AMEL. Rappelons qu'en 2008 l'État a approuvĂ© le principe de mutualisation de la partie terminale des rĂ©seaux FttH, permettant sous contrĂŽle de l'Arcep aux opĂ©rateurs d'accĂ©der aux infrastructures rĂ©seaux dĂ©ployĂ©s par d'autres, contre rĂ©munĂ©ration. "La rĂ©gulation mise en place par l'Arcep prĂ©voit en particulier que les opĂ©rateurs commerciaux peuvent cofinancer tout rĂ©seau FttH dĂ©ployĂ© par les opĂ©rateurs d'infrastructures, qui leur concĂšdent, en contrepartie, des droits d'usage pĂ©renne"rappelle l'Arcep.

    SFR recadré, encore

    Or Free, qui souhaite participer au cofinancement des rĂ©seaux FttH de SFR dans les zones moins denses d’initiative privĂ©e et publique, s'alarme des pratiques de son concurrent. Et l'Arcep donne raison au trublion des tĂ©lĂ©coms. Le rĂ©gulateur considĂšre ainsi que, sur le caractĂšre pĂ©renne des droits d’usage, les principes de transparence et de prĂ©visibilitĂ©, SFR devait procĂ©der par voie contractuelle dĂšs lors qu'il entend augmenter ses tarifs d'accĂšs, de sorte "qu’au-delĂ  d’un seuil Ă  dĂ©finir par le contrat, l’évolution tarifaire envisagĂ©e fasse l’objet d’un avenant nĂ©gociĂ© de bonne foi entre les parties".

    Sur l'augmentation des tarifs en elle-mĂȘme, "SFR FTTH n’a de son cĂŽtĂ© pas produit d’élĂ©ments spĂ©cifiques permettant d’apprĂ©hender ses coĂ»ts" explique le gendarme des tĂ©lĂ©coms, qui estime que les demandes de Free sont "justifiĂ©es et proportionnĂ©es". L'opĂ©rateur de Patrick Drahi se voit ainsi imposer de mettre ses tarifs en conformitĂ©, soit "un tarif de cofinancement ab initio par ligne ne dĂ©passant pas 513,6 € et une redevance mensuelle par ligne ne dĂ©passant pas 5,12 € pour un cofinancement Ă  hauteur de 20 %". Un tarif valant pour les zones AMII, que SFR est en outre invitĂ© Ă  appliquer en zone AMEL (Appel Ă  manifestation d’engagements locaux).

  • Laure de La RaudiĂšre choisie par l’ÉlysĂ©e pour diriger l’Arcep

    La dĂ©cision de l’ElysĂ©e Ă©tait attendue et confirme les rumeurs quant Ă  son favori pour succĂ©der Ă  SĂ©bastien Soriano.

    Emmanuel Macron et Jean Castex ont choisi leur favori pour succĂ©der Ă  SĂ©bastien Soriano. En l’occurrence, "une" favori.

    Le PrĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron ainsi que le Premier ministre Jean Castex ont annoncĂ© avoir proposĂ© la dĂ©putĂ©e Laure de La RaudiĂšre (Agir) Ă  la prĂ©sidence de l’AutoritĂ© de rĂ©gulation des communications Ă©lectroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), dans un communiquĂ© dĂ©livrĂ© mardi 5 janvier 2021.

    Cette nomination doit dĂ©sormais recevoir l’aval de la commission des Affaires Ă©conomiques de l’AssemblĂ©e nationale – dont Laure de La RaudiĂšre est membre – ainsi que de son Ă©quivalent au SĂ©nat.

    PremiÚre présidente de l'Arcep

    Si cette nomination Ă©tait validĂ©e, Laure de La RaudiĂšre, 55 ans, deviendrait la premiĂšre femme prĂ©sidente de l’Arcep. Elle remplacerait SĂ©bastien Soriano, ayant pris ses fonctions Ă  la tĂȘte de l’Institut national de l’information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN) le 4 janvier.

    La nomination de Mme de La RaudiĂšre n’est pas du goĂ»t de tous. Sur le plateau de BFM Business le 4 janvier 2021, Xaviel Niel avait jugĂ© « aberrant pour la concurrence Â» sa nomination.

    « Nommer Ă  la tĂȘte d’une autoritĂ© indĂ©pendante quelqu’un qui a travaillĂ© quinze ans chez Orange, cela me paraĂźt assez surprenant Â», avait-il justifiĂ©, en rĂ©fĂ©rence Ă  son passĂ© chez France TĂ©lĂ©com-Orange ajoutant qu’il aurait prĂ©fĂ©rĂ© quelqu’un n’ayant pas travaillĂ© dans le secteur.

  • Laure de La RaudiĂšre prend la tĂȘte de l’Arcep

    La nomination de la dĂ©putĂ©e (Agir Ensemble) est officielle : le dĂ©cret a Ă©tĂ© publiĂ© aujourd’hui au JORF. Laure de La RaudiĂšre a fixĂ© lors de ses auditions le cap pour les six annĂ©es Ă  venir : couverture et qualitĂ© de service des rĂ©seaux fixes et mobiles, empreinte environnementale du numĂ©rique et qualitĂ© des services postaux seront au rendez-vous.

    C'est la fin du suspense. SĂ©bastien Soriano, aprĂšs six ans Ă  tenir les rĂȘnes de l'Arcep, a tirĂ© sa rĂ©vĂ©rence pour aller prendre la direction de l'Institut national de l’information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN). Depuis plusieurs mois, une poignĂ©e de noms circulaient quant Ă  celui ou celle appelĂ©(e) Ă  lui succĂ©der. Antoine Darodes, Gabrielle Gauthey, Mathieu Weil ou encore Delphine GĂ©ny-Stephann figuraient dans la liste. 

    Puis une petite musique s'est fait entendre et un nouveau nom a Ă©tĂ© ajoutĂ© au tout dĂ©but du mois de janvier : Laure de La RaudiĂšre. DiplĂŽmĂ©e de l’Ecole normale supĂ©rieure, ingĂ©nieur des tĂ©lĂ©communications, Laure de La RaudiĂšre a dĂ©butĂ© sa carriĂšre chez France Telecom - Orange, avant de partir fonder ou rejoindre plusieurs cabinets de conseils. Élue dĂ©putĂ©e en 2007, elle s'est faite connaĂźtre dans l'hĂ©micycle sur les sujets relatifs au numĂ©rique. Elle a notamment Ă©tĂ© rapporteure ou corapporteure d'une dizaine de missions parlementaires et projets de lois, de la Blockchain Ă  la rĂ©gulation des tĂ©lĂ©coms en passant par la fracture numĂ©rique. 

    Une connaisseuse des enjeux du numérique et des télécoms

    C'est sans surprise que son nom a Ă©tĂ© avancĂ© par l'ElysĂ©e le 5 janvier, suivi par des auditions devant les commissions des Affaires Ă©conomiques de l'AssemblĂ©e et du SĂ©nat. Elle s'y est notamment dĂ©fendue des soupçons qui pĂšsent sur elle en sa qualitĂ© d'ancienne d'Orange, ce dont s'Ă©mouvait en particulier Xavier Niel. 

    Laure de La RaudiĂšre a profitĂ© de ces auditions pour dĂ©voiler ses projets, Ă  commencer par la qualitĂ© et la couverture des rĂ©seaux fixes et mobiles, la future ex-dĂ©putĂ©e soulignant que « les exigences des citoyens et des entreprises d’avoir des rĂ©seaux tĂ©lĂ©coms, fixes comme mobiles, de qualitĂ©, partout sur le territoire et accessibles Ă  des prix compĂ©titifs constitueront la base pour les enjeux de rĂ©gulation de l’Arcep». S’y ajoute la question de  l'empreinte environnementale du numĂ©rique quant Ă  laquelle « l’Arcep devra examiner la maniĂšre dont la rĂ©gulation peut contribuer Ă  l’objectif de dĂ©veloppement durable tout en gardant des objectifs ambitieux de dĂ©ploiement des rĂ©seaux» et enfin la qualitĂ© du service universel de la Poste. Ce jeudi 28 janvier, le dĂ©cret portant sa nomination Ă  la tĂȘte de l'Arcep pour les six prochaines annĂ©es a Ă©tĂ© publiĂ© au JORF.

  • Les opĂ©rateurs indĂ©pendants s’attaquent Ă  l’Arcep et Orange

    L’opĂ©rateur de fibre optique Celeste vient de contester auprĂšs du Conseil d’Etat trois dĂ©cisions de l’Arcep concernant la hausse des tarifs pour l’utilisation des infrastructures d’Orange. D’autres opĂ©rateurs indĂ©pendants ont Ă©galement entamĂ© des actions contre ces mesures jugĂ©es trop en faveur de l'opĂ©rateur historique. 

  • Positionnement, observatoire, dĂ©ploiements : tout ce qu’il faut savoir sur la 5G en France

    Les enchĂšres sont terminĂ©es, les opĂ©rateurs connaissent leur position dans le spectre et pourraient lancer la 5G sur certaines parties du territoire avant la fin du mois. L’Arcep, pour sa part, nous prĂ©pare un observatoire des dĂ©ploiements de la 5G, cartes Ă  l’appui. 

    C’en est fini des enchĂšres ! Hier l’Arcep a dans un communiquĂ© annoncĂ© la fin de cette Ă©tape, qui s’est terminĂ©e avec l’enchĂšre de positionnement le 20 octobre. L’affaire Ă©tait vite pliĂ©e : Ă  l’exception de Free qui a dĂ©boursĂ© 3 millions d’euros supplĂ©mentaires pour modifier sa position sur le spectre, les opĂ©rateurs n’ont pas bougĂ© d’un iota. Les positions sont donc les suivantes : 

    Pour autant, le processus prĂ©alable Ă  la gĂ©nĂ©ralisation de la 5G sur le territoire n’est pas encore terminĂ© : les opĂ©rateurs, une fois les autorisations dĂ©livrĂ©es par l’Arcep, devront encore obtenir le feu vert de l’ANFR, mais aussi se concerter avec les maires des communes oĂč ils entendent installer leurs sites, l’exĂ©cutif ayant choisi face Ă  la fronde des Ă©lus locaux de gĂ©nĂ©raliser le DIM, ou Dossier Informatif des Maires, que les opĂ©rateurs ont l’obligation de communiquer aux Ă©diles. 

    Transparence

    Sachant que certains, ou plus exactement Orange et Bouygues, ont d’ores et dĂ©jĂ  dĂ©gainĂ© leurs premiers forfaits incluant la 5G, Le Figaro prĂ©dit ce matin un lancement en France dĂšs le 18 novembre. Une date qu’il faut nĂ©anmoins nuancer : si les opĂ©rateurs sont dans les starting blocks, l’opposition des dĂ©tracteurs de la 5G, additionnĂ©e aux dĂ©lais de traitement des dossiers par l’ANFR, pourrait bien retarder les dĂ©ploiements. 

    De son cĂŽtĂ©, fidĂšle Ă  sa dĂ©marche de rĂ©gulation par la donnĂ©e, l’Arcep annonce la crĂ©ation prochaine d’un observatoire des dĂ©ploiements 5G, avec pour dessein “d’accompagner le lancement de la 5G, et informer Ă©lus et citoyens de son arrivĂ©e sur le territoire”. Y sera rĂ©pertoriĂ© le nombre de sites 5G en service par opĂ©rateur et par type de bandes de frĂ©quence, ainsi que le nombre de sites 5G “mis en service dans les territoires d’industrie ou en zone de dĂ©ploiement prioritaire (ZDP)”. Une cartographie rĂ©gionale viendra agrĂ©menter le tout Ă  l’instar de ce que le rĂ©gulateur propose dĂ©jĂ  dans ses cartes sur la fibre ou sur la couverture et la qualitĂ© de services des rĂ©seaux mobiles. 

    Un observatoire des déploiements, y compris prévisionnels

    Et puisque les opĂ©rateurs sont dĂ©jĂ  Ă  couteaux tirĂ©s et fourbissent leurs accusations de prĂ©tendre qu’est 5G ce qui ne s’avĂšre qu’ĂȘtre de la 4G+, l’Arcep fournira Ă©galement une cartographie par rĂ©gion des sites en 4G+ (240 Mbit/s) et la part des sites 4G montĂ©s en dĂ©bit. En outre, Ă  compter de l’annĂ©e prochaine, cet observatoire sera agrĂ©mentĂ© d’informations sur les dĂ©ploiements prĂ©visionnels pour chaque opĂ©rateur, puisque parmi les conditions des autorisations dĂ©livrĂ©es ce mois figure la transparence en termes de dĂ©ploiements. 

    Ainsi, dĂ©but 2021, le gendarme des tĂ©lĂ©coms publiera “les emplacements des sites que les opĂ©rateurs prĂ©voient de mettre en service dans les trois mois, en distinguant la technologie disponible” et “les emplacements des sites pour lesquels une demande d’autorisation d’urbanisme a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e”. Date de lancement de cet observatoire : “dans la foulĂ©e du lancement des premiĂšres offres commerciales”. Le 18 novembre peut-ĂȘtre ? 

  • Xavier Niel inquiet de la possible nomination de Laure dE La RaudiĂšre Ă  l’Arcep

    Le patron de Free reproche Ă  la dĂ©putĂ©e d’Eure-et-Loir d’avoir travaillĂ© chez France TĂ©lĂ©com-Orange entre 1990 et 2001.

    Les spĂ©culations quant Ă  la nomination du prochain directeur de l’AutoritĂ© de rĂ©gulation des communications Ă©lectroniques et des postes (Arcep) n’en ont pas fini de faire parler.

    Xavier Niel a jugĂ© « aberrant pour la concurrence» l’éventualitĂ© d’une nomination de la dĂ©putĂ©e d’Eure-et-Loir (Agir) Laure de la RaudiĂšre, lors d’une interview sur le plateau de BFM Business, lundi 4 janvier, rĂ©pondant aux rumeurs selon lesquelles cette derniĂšre serait la favorite d’Emmanuel Macron, selon Les Echos.

    « Nommer Ă  la tĂȘte d’une autoritĂ© indĂ©pendante quelqu’un qui a travaillĂ© quinze ans chez Orange, cela me paraĂźt assez surprenant Â», a justifiĂ© Xavier Niel en rĂ©fĂ©rence Ă  son passĂ© chez France TĂ©lĂ©com-Orange ajoutant qu’il aurait prĂ©fĂ©rĂ© quelqu’un n’ayant pas travaillĂ© dans le secteur.

    Sur son compte LinkedIn, la dĂ©putĂ©e indique n’avoir exercĂ© que trois ans dans l’entreprise, entre 1997 et 2001, en qualitĂ© de directeur dĂ©partemental Eure-et-Loir. Le Figaro rapporte qu’elle y a travaillĂ© entre 1990 et 2001.

    « La concurrence, elle marche en France car nous avons une autoritĂ© indĂ©pendante qui depuis 20 ans, a fait le boulot. Cela me paraĂźtrait incohĂ©rent d’avoir un gouvernement, un PrĂ©sident ou un Premier ministre qui prenne une dĂ©cision qui soit celle-ci Â», a renchĂ©ri Xavier Niel.

    Le nouveau directeur de l’Arcep remplacera SĂ©bastien Soriano, nommĂ© Ă  la tĂȘte de l’Institut national de l’information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN) le 16 dĂ©cembre dernier.

    La dĂ©cision officielle de l’ElysĂ©e, est attendue pour les prochains jours, voire les prochaines heures.