Désinformation : Twitter quitte le code européen de bonnes pratiques

Twitter reste soumis à la loi sur les services numériques (DSA), et risque l'expulsion de l’Union européenne s'il ne s'y conforme pas.

Une fois encore, le torchon brûle entre Elon Musk et l’Union européenne. Le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton, a annoncé sur Twitter que l’oiseau bleu « a quitté le code de bonnes pratiques en matière de désinformation ».

Ce code a été lancé en 2018 par la Commission européenne et des dizaines de signataires regroupant de grandes plateformes en ligne (Meta, Google, Twitter etc.), les plateformes émergentes et spécialisées, les acteurs du secteur de la publicité, les fact-checkeurs… Les signataires se sont engagés à garantir une meilleure transparence sur les publicités politiques, une lutte renforcée contre les bots, ou encore la suspension des revenus publicitaires aux plateformes diffusant de la désinformation.

Twitter menacé d’expulsion

Mais l’air de la bonne volonté va prendre fin. Thierry Breton rappelant que Twitter sera quoi qu’il arrive soumis à la loi sur les services numériques (DSA) dès le 25 août prochain. « Vous pouvez courir, mais pas vous cacher », a-t-il lancé. L'oiseau bleu fait d’ailleurs parti des 17 premières grandes entreprises qui feront l’objet d’une surveillance accrue. Ces entreprises du numérique devront notamment réaliser un audit indépendant afin de prouver qu'elles mettent tout en œuvre pour lutter contre la désinformation.

Et les mauvais élèves risquent gros. En plus d'une amende jusqu'à 6% du chiffres d'affaires mondial, c'est l'expulsion qui leur pend au nez. Lundi 29 mai, le ministre français de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot a déclaré sur France Info que : « Twitter sera banni de l'Union européenne, s'il ne se conforme pas à nos règles ».  

La modération du réseau social a été réduite à peau de chagrin depuis la prise de pouvoir d’Elon Musk en octobre dernier. Fin novembre 2022 par exemple, la direction de Twitter avait expliqué que le règlement sur les informations trompeuses concerant la Covid-19 ne serait plus appliqué. Les équipes dédiées à la lutte contre la désinformation et à la modération ont également fait les frais de plans de licenciement successifs réduisant ainsi leurs capacités.