Le télétravail devrait perdurer

Nexthink, un éditeur de solutions sur l’expérience utilisateur dans les entreprises, a commandité une étude réalisée par IDC pour explorer le futur des modes de travail. Selon celle-ci le télétravail devrait perdurer dans une majorité d’entreprises.

Réalisée en mars dernier l'étude d’IDC pour Nexthink concerne les entreprises de plus de 500 salariés, longtemps considérées comme des grands comptes dans notre pays. Dans ces entreprises l’étude révèle que 88 entreprises sur 100 ont favorisé le télétravail durant les périodes de confinement et qu’une majorité d’entre elles prévoient de continuer. 81 % négocient actuellement des accords pour régir les pratiques du télétravail en interne.

89% des responsables IT sont convaincus que la qualité de l’environnement informatique est un vecteur d’efficacité des collaborateurs. En effet, la crise sanitaire a été un accélérateur de dépenses liées à la transformation de l’environnement informatique dans 7 entreprises sur 10. Les budgets consacrés à l’IT se sont développés en 2020 dans 63% des organisations sondées et resteront globalement stables en 2021 (67%). Néanmoins, ces investissements sont très liés à la continuité d’activité - achat d’ordinateurs portables (46%), de tablettes ou smartphones (23%), d’outils de travail collaboratifs (21%) - sans prendre part aux besoins en modernisation des processus de l’entreprise et d’engagement collaborateurs. Ces achats de matériel posent la question de l’optimisation des coûts informatiques. Le nombre de collaborateurs concernés par le travail à distance augmente passant de 11% avant la crise à 42% dans les prochains mois. Les résultats de l’étude montrent également que le monde du travail se dirige vers un modèle hybride, une société sur deux ayant déjà prévu de réaménager ses bureaux avec des espaces dédiés aux réunions à distance.

Encore des réticences

33% estiment que le manque de sociabilisation des collaborateurs peut constituer un frein potentiel au développement du télétravail dans leur organisation. Enfin, ils sont 27% à confirmer ne pas vouloir encourager la flexibilité des horaires de travail après la crise. Mais 20% des entreprises restent encore réfractaires au télétravail. Si 38% des Directions Générales sont réticentes d’un point de vue culturel, seules 11% déclarent craindre une baisse de productivité. Sur le plan technique, les raisons principales évoquées sont le manque de débit des connexions internet à domicile (41%), la sécurité à distance (27%), suivi par les coûts IT supplémentaires (24%) notamment liés à l’acquisition de PC portables.

Le salarié aphone

77% des responsables informatiques et 87% des responsables Métiers déclarent que les collaborateurs sont intégrés aux prises de décisions concernant leur environnement de travail. Dans 23% des entreprises, les collaborateurs ne sont pas du tout associés aux décisions, la manière la plus courante de les consulter est verbale voire informelle et en grand majorité via des groupes de travail impliquant les métiers et la direction IT (43%). Les outils d’enquêtes, de sondage flash voire d’Analytics restent très minoritaires (11%). Plus d’un tiers des organisations ne mesurent pas la satisfaction des salariés sur leurs outils informatiques.

Les entreprises restent 33% à ne pas savoir comment améliorer la satisfaction au regard de l’outil informatique dans les prochaines années. 33% des Métiers estiment quant à eux qu’une évolution positive de l’environnement de travail passerait par une meilleure réponse apportée par l’entreprise aux besoins de leur département et 21% d’entre eux attendent même des configurations adaptées aux besoins de chaque collaborateur de manière individuelle pour gagner en granularité et renforcer l’engagement. Si plus de 6 organisations sur 10 estiment qu’une solution de suivi de l’expérience informatique serait bénéfique, près de la moitié des sondés (48%) pensent que ces outils vont permettre aux managers et aux RH de disposer d’indicateurs clés pour une meilleure prise de décision tandis que pour 21% d’entre eux, ils contribueront à prévenir les incidents informatiques constituant ainsi un révélateur de qualité de service pour la DSI.