«Parler» de retour en ligne

La « place du village mondial » est de retour.

Après avoir été retiré des plateformes d’Apple et de Google et que son hébergement ait été suspendu par AWS en janvier dernier, le réseau social d’extrême droite a annoncé être de nouveau accessible en ligne. Avec à sa tête un nouveau directeur.

Parler est de nouveau accessible sur Internet ont annoncé hier plusieurs médias américains, un mois après avoir été enlevé des plateformes d’Apple et de Google et suspendu par AWS pour avoir encouragé sur son réseau social l’attaque sur le Capitole à Washington, le 6 janvier dernier.

« Parler, le premier réseau social basé sur la liberté d’expression avec 20 millions d’utilisateurs annonce son nouveau lancement, basé sur une technologie durable et indépendante des prétendues « Big Tech » pour ses opérations », est-il notamment indiqué dans un communiqué de presse.

Le site est hébergé par SlySilk, un hébergeur Cloud indépendant basé à Los Angeles, avance le New York Times. Son dirigeant Kevin Matossian a déclaré au quotidien soutenir Parler dans son combat pour la liberté d’expression.

Nouveau chef d’entreprise

Celui-ci fait également mention d’un nouveau chef d’entreprise à sa tête, le leader des Tea Party Patriots Mark Meckler en remplacement de John Matze, renvoyé de l’entreprise le 29 janvier dernier. Dans un post sur Parler, Mark Meckler a précisé que bien que l’ensemble des posts des utilisateurs n’étaient pas tous visibles, ils avaient été archivés et seront ajoutés par le futur.

Mais il ne faudrait pas crier victoire trop tôt du côté de Parler. L’entreprise est toujours en procès contre AWS, qu’elle a attaqué pour abus de position dominante, mais dont les arguments peinent à convaincre la justice américaine, a rapporté The Verge. Aussi, Apple et Google n’ont toujours pas ré-autorisé l’application sur leurs plateformes respectives.

Parler.com était déjà réapparu dans les jours qui ont suivi sa suspension. Le site se réduisait à une seule page, louée par Epik sous une adresse IP domiciliée au Bélize. En l’occurrence 190.115.31.151 chez DDOS-Guard Corp et dont le responsable déclaré est Evgeniy Marchenko, le nom du directeur général de DDOS-Guard. L’adresse de contact est un mail.ru.

La page affichait un message de son ancien patron John Matze promettant un retour rapide du site complotiste au nom de la liberté d’expression. C’est désormais chose faite.