Guillaume Rozier, data-scientist à la tête de CovidTracker, qui fête son 1er anniversaire

« J’ai commencé par faire un graphique dans ma chambre au mois de mars. »

Parti d'un simple graphique créé au tout début de la crise sanitaire, le Savoyard a créé CovidTracker, site devenu une référence pour suivre l’évolution de l’épidémie en France. Au point de faire bouger les lignes au sein du gouvernement.

Sur le plateau des Grandes Gueules sur RMC, Guillaume Rozier, 24 ans et ingénieur en informatique spécialisé dans le traitement des masses de données, raconte la genèse de CovidTracker, site permettant de suivre l’évolution de l’épidémie de coronavirus en France. Il y a tout juste un an, le 5 mars 2020, alors que la France s’apprêtait à rentrer dans son premier confinement, naissait CovidTracker.

Hospitalisations, nombre de décès, courbe d’évolution de l’épidémie, le site fourmille de données autour de l’épidémie de coronavirus et est rapidement devenu une référence, affichant aujourd’hui 1,3 million de visiteurs uniques et 60 millions de pages vues par mois, selon Le Figaro.

Très actif sur Twitter où il abreuve son compte de courbes, Guillaume Rozier est désormais régulièrement l’invité des plateaux télés.

Enjeu sur l’open data

Fort de ce succès, le Savoyard travaille aujourd’hui avec cinq autres personnes et a étendu sa panoplie de services. C’est ainsi que le site s’est enrichi récemment de CoviCarte, un outil permettant de suivre l’activité du virus dans chacune des communes de France ou encore de VaccinTracker, un autre outil permettant de suivre l’évolution de la vaccination en France… et qui n’a pas manqué de soulever une petite polémique avec le gouvernement.

Début janvier, aux premiers jours de la campagne de vaccination en France, Guillaume Rozier a besoin de chiffres pour alimenter VaccinTracker qu’il vient de lancer. Lorsque le gouvernement accepte de lui fournir ses données sur Telegram, Guillaume Rozier monte au créneau sur Twitter pour réclamer l’open data sur toutes les données de santé. Le 11 janvier, les données de la Direction Générale de la Santé étaient publiées pour la première fois.

Si l’intéressé a déclaré ne pas vouloir s’imposer aux autres outils du gouvernement, il ne manque pas de commenter certaines de ses décisions. La dernière concerne celle qui vient.

Sur Twitter, ce jeudi 4 mars 2021, il fait remarquer, tableau à l’appui : « la situation ne me paraît pas plus préoccupante dans le Nord-Pas-de-Calais que dans certains autres départements ». Un petit tacle suite aux informations de plusieurs médias français qui avancent que le gouvernement aurait décidé de confiner le Nord-Pas-de-Calais le week-end et pas l’Île-de-France, notamment.