Parler attaque AWS en justice

Au lendemain de la suspension du service d'hébergement du site pro-Trump assuré par AWS, Parler lui intente un procès arguant d’une décision « motivée par des animosités politiques ».

Parler, le réseau social de l’extrême droite américaine, organise sa riposte.

Quelques heures après avoir été retiré du Amazon Web Services (AWS), le réseau social Parler lui a intenté un procès pour abus de position dominante, rapportent plusieurs médias anglo-saxons lundi 12 janvier, dans un dernier espoir de voir sa suspension levée.

Selon les documents judiciaires, Parler considère que les actions d’Amazon à son encontre sont « motivées par une animosité politique » et « destinées à réduire la compétition du marché du micro-blogging au bénéfice de Twitter », soulevant des insinuations de favoritisme de la part d’AWS.

AWS plus tolérant pour Twitter

Parler fait remarquer qu’alors même que son service a été suspendu par AWS au motif que l’entreprise n’était pas capable de policer des contenus ayant encouragé les violences sur le Capitole américain, AWS n’a pas eu les mêmes actions à l’encontre de Twitter alors même que le hashtag « Hang Mike Pence » (pendez Mike Pence) était l’un des plus populaires le soir de l’invasion, avance l’entreprise dans l’un de ses arguments.

Amazon a rejeté ces accusations dans un communiqué :

« Il est clair qu’il y a suffisamment de contenu sur Parler qui encourage et incite à la violence envers les autres et que l’entreprise est incapable ou réticente à identifier et supprimer rapidement ces contenus, qui sont des violations de nos termes d’utilisation. Nous avons fait remonter nos craintes à Parler au cours des derniers mois et nous avons, durant cette période, observé une augmentation significative de ces contenus [...] nous ayant conduit à suspendre notre service, dimanche soir », a indiqué l’entreprise, citée par BBC News.

Outre la déconnexion opérée par son hébergeur AWS, Parler a vu ses apps supprimées des plateformes d’Apple et de Google entre vendredi et samedi dernier, à la suite des débordements sur le Capitole américain, à Washington, le 6 janvier, pour les mêmes motifs. La page d'accueil de Parler est actuellement hors ligne.