Fujifilm prend le contrôle de Xerox

Xerox va racheter les parts de Fujifilm dans Xerox Fuji, pour ensuite devenir Xerox Fuji et être racheté par Fujifilm. Pour faire simple, Fujifilm absorbe Xerox en créant une joint venture. Et coupera dans la masse salariale de la nouvelle entité, avec 10 000 emplois supprimés d’ici 2020.

Carl Icahn et Darwin Deason ont-ils finalement eu gain de cause ? Les deux investisseurs poussent depuis plusieurs semaines l’ancêtre de la tech Xerox à se vendre. Et voilà que Fujifilm, déjà propriétaire à 75% de la co-entreprise Fuji Xerox, annonce qu’il va prendre 50,1% d’une nouvelle entité qui va rassembler Fuji Xerox et Xerox. L’Américain passe donc sous pavillon japonais.

Pour ce faire, Fuji Xerox va devenir une filiale à 100% de Xerox qui rachète les 75% détenus par Fujifilm et  va se renommer en Fuji Xerox. La nouvelle Fuji Xerox sera détenue à 50,1% par Fujifilm. « Il n’y aura pas de sortie de liquidités de Fujifilm » précise le Japonais. C’est simple comme bonjour. La nouvelle entité restera cotée au NYSE.

Synergies à 10% de la masse salariale

Xerox devenue filiale de Fujifilm, commenceront alors de grands travaux. « Fuji Xerox deviendra une société de solutions documentaires de premier plan en termes de chiffre d'affaires » projette Fujifilm. « Elle va accélérer sa transformation, en tant que société leader non seulement dans le secteur des documents de bureau, mais aussi dans l'impression commerciale, centrée sur le jet d'encre, ainsi que divers types d'impression industrielle et des services et solutions qui améliorent les processus opérationnels et la productivité ».

Et pour ce faire, quoi de mieux qu’une traditionnelle restructuration. Et le propriétaire de Xerox vise large : la nouvelle entité comptera 100 000 salariés, le Japonais va supprimer 10% de cet effectif. Ce sont quelque 10 000 emplois qui seront supprimés d’ici à 2020. L’entreprise compte ainsi économiser 1,7 milliard de dollars à l’horizon 2022. Pour une restructuration qui devrait lui coûter 1,4 milliard les trois premières années. La faute à un contexte difficile pour le marché de l’impression.