La licence libre peut-elle sauver Cloudera ?

Cloudera fait évoluer son modèle pour le rapprocher de celui d’Hortonworks, optant d’une part pour des licences libres pour ses logiciels, et d’autre part sur un système d’abonnement.

Moins d’un an après la fusion, Cloudera aligne son modèle économique sur celui d’Hortonworks et passe à l’open source. La question se posait beaucoup en mars, à l’occasion de son Dataworks Summit et si Cloudera insistait sur son engagement à 100% en faveur de l’open source, les modalités en termes de licences se faisaient attendre.

En effet, l’entreprise vend sous licence ses solutions, quand Hortonworks s’appuie pour sa part sur un système d’abonnement couplé à des services supplémentaires. C’est cette dernière approche pour laquelle opte Cloudera alors que sa Cloudera Data Platform (CDP) doit remplacer à terme Cloudera Data Hub (CDH) et Hortonworks Data Platform (HDP).

Dangereux libriste

Du côté de l’open source, Cloudera prévient qu’à partir de février 2020 tous les produits seront sous licence Apache version 2 (ASL) ou GNU Affero General Public Licence version 3 (AGPL). Ce qui inclut en particulier un certain nombre de logiciels jusqu’à présent propriétaires, à l’instar de Cloudera Manager et de Data Science Workbench. De même, les prochaines versions de CDP Private Cloud et CDP Data Center seront elles aussi placées sous le signe du libre.

Quant au modèle, il passe à l’abonnement. Aucun tarif n’est connu pour le moment mais Cloudera annonce le changement à venir pour septembre. « Le contrat d'abonnement comprend certaines conditions d'utilisation, notamment, de support technique, telles que les services de conseil et de formation » écrit l’entreprise. Pour les développeurs, des abonnements gratuits seront disponibles mais sans support, de même que des offres d’essai. « Les abonnements commerciaux seront disponibles pour tous les clients qui souhaitent une assistance et une maintenance, y compris un accès aux logiciels avec les dernières mises à jour et correctifs de sécurité ».