Slack renie sa nouvelle fonctionnalité de DM dès son lancement

Slack Connect a été retiré quelques heures à peine après avoir été lancé. La faute à une fonctionnalité qui permettait de harceler d'autres utilisateurs sans que ceux-ci ne puissent rien y faire. 

La fonctionnalité n'était pas mal faite en soi. Point de bug qui venait empêcher son utilisation ni ouvrir une faille de sécurité. Peut-être Slack Connect a-t-elle tout simplement été mal pensée. Quelques heures après le lancement de cette fonction permettant d'envoyer des DMs (messages privés) à des personnes en dehors des channels de l'entreprise, Slack a fait volte-face et l'a retirée de sa plateforme collaborative. 

En effet, dans la foulée du lancement de Slack Connect, des utilisateurs se sont amusés à tester les limites de la fonctionnalité, constatant qu'il n'y en avait... aucune. Pour mémoire, le service permettait aux abonnés payants d'inviter tout autre utilisateur Slack à une conversation privée, accompagnant leurs invitations d'un message personnalisable. Or le message d'invitation est affiché dans son intégralité dans Slack et dans le mail d'invitation afférent et il n'existe aucun moyen simple de bloquer l'expéditeur d'un DM.

Spam

Ce qui, selon un utilisateur sur Twitter, permet facilement de harceler d'autres personnes sur Slack, en envoyant notamment des messages d'invitation insultants ou publicitaires, encore et encore, sans que la victime ne puisse réagir. Et même dans le cas où l'administrateur a paramétré Slack de telle sorte que ses équipiers ne puissent accepter d'invitation extérieure, le message est tout de même reçu. En d'autres termes, Slack venait d'intégrer le spam à sa plateforme. 

Ni une ni deux, l'éditeur a fait machine arrière et décidé de retirer Slack Connect de l'application. « Nous prenons des mesures immédiates pour empêcher ce type d'abus, à commencer par la suppression aujourd'hui de la possibilité de personnaliser un message lorsqu'un utilisateur invite quelqu'un à rejoindre les DM de Slack Connect », explique Jonathan Prince, vice-président Communications and Policies chez Slack. « Nous avons commis une erreur lors de ce déploiement initial qui est incompatible avec nos objectifs pour le produit et l'expérience typique de l'utilisation de Slack Connect ».