Alibaba Cloud investit 1 milliard de dollars pour se muscler à l’international

Via cet investissement, Alibaba veut soutenir ses partenaires et leurs expansions à l’international pour les trois prochaines années.  

Alors que le marché du cloud computing est en pleine expansion, le géant chinois de la vente en ligne Alibaba, déjà bien installé dans ce marché, a décidé d’en remettre une couche. La pieuvre du commerce en ligne a réinvesti 1 milliard de dollars afin de muscler son activité cloud hors de Chine.

C’est ce qu’a annoncé le principal intéressé jeudi 22 septembre lors de l’Alibaba Cloud Summit à Phuket qui a réuni plus de 300 de ses clients/partenaires. Cet investissement prendra la forme d’« incitations financières et non financières, telles que des financements, des rabais et des initiatives de mise sur le marché », a indiqué Alibaba.

Dans le détail, AlibabaCloud dit vouloir soutenir l'innovation technologique de ses partenaires et leur expansion au cours des trois prochaines années. Alibaba Cloud a également lancé un accélérateur régional qui doit fournir à ses partenaires des modèles de collaboration adapté conçu autour du niveau de maturité technique d’un marché donné, des besoins en matière de numérisation, ou encore des demandes des entreprises… « Au cours du sommet, Alibaba Cloud a signé près de 30 accords pour aider clients et partenaires à accélérer leurs capacités d’innovation numérique grâce à ses technologies de cloud computing performantes. », a indiqué la société dans un communiqué.

Alibaba aux JO

Déjà troisième plus grand acteur sur le secteur du cloud public, Alibaba Cloud (9,5 % des parts de marché) se classe juste derrière Microsoft (21 %) et Amazon (39 %). Même si dominant, le chinois ne fait pas l’unanimité dans un contexte de tension internationale entre la Chine et l’Occident. Contexte qui lui a déjà couté quelques clients.

Bien que sponsor officiel des Jeux-Olympiques de Paris 2024, le chinois s’est vu retiré l’hébergements des données sensibles au profit du français Atos. Les autorités françaises ont invoqué des risques « d’exfiltration des bases de données des systèmes d’information olympiques à des fins stratégiques ou d’espionnage économique, d’exploitation des interconnexions entre les systèmes d’information olympiques et ceux des services de l’État, voire de prépositionnement pour mener des actions ultérieures, ou encore de coupure du fonctionnement des infrastructures en cas de tensions internationales », a détaillé un rapport de la Cour des comptes sur la sécurité.

C’est aussi le chinois ByteDance, maison mère de TikTok, qui en mai 2021, a abandonné Alibaba Cloud, alors que les relations entre les Etats-Unis et la Chine étaient (et son encore) plus que tendues. L'oncle Sam accusant l’application de servir les intérêts de Pékin en coulisse.