Cloudflare et Akamai restent en Russie

Cloudflare et Akamai continueront à opérer en Russie. Les deux entreprises invoquent le droit des Russes à accéder à l’information en dehors du territoire de la Fédération.

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le vice-premier ministre ukrainien Mykhailo Fedorov, a lancé un appel aux grands acteurs de la tech afin qu'ils quittent la Russie pour l’isoler encore un peu plus. Un appel entendu par de nombreux acteurs, mais pas tous. Cloudflare est une entreprise américaine qui propose un réseau de distribution de contenu, des services de sécurité Internet et des services distribués de serveur de noms de domaine. Akamai Technologies, elle aussi américaine, est spécialisée dans la mise à disposition de serveurs de cache pour les entreprises. Toutes deux ont annoncé qu’elles continueraient à opérer en Russie.

Accéder à l’information

Le PDG de Cloudflare, Matthew Prince, a justifié comme suit dans un billet blog : « Nous apprécions absolument l'esprit de nombreux Ukrainiens qui demandent aux entreprises du secteur technologique de mettre fin aux services en Russie. Cependant, alors que ce que Cloudflare fournit fondamentalement est un Internet plus ouvert, privé et sécurisé, nous pensons que la fermeture complète des services de Cloudflare en Russie serait une erreur ». D’après ce dernier, si Cloudfare venait à fermer en Russie, le Kremlin « célébrerait notre fermeture ». En effet, depuis le début du conflit, l’entreprise dit avoir constaté une augmentation des demandes des réseaux russes aux médias du monde entier, « reflétant le désir des citoyens russes ordinaires de voir les nouvelles du monde au-delà de celles fournies en Russie. », selon Matthew Prince.

Un avis partagé par Akamai qui estime que son réseau soutient ses clients mondiaux parmi lesquels de grands services d’information, de réseaux sociaux et d’institutions gouvernementales démocratiques qui « s'efforcent de fournir des informations vitales et précises aux quatre coins du monde, y compris aux citoyens russes ». Différence notable d’avec Cloudflare toutefois : Akami a annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre de ses efforts de vente en Russie et en Biélorussie auprès de membres proches du pouvoir. Elle participe aussi à l’effort humanitaire par le biais de la Fondation Akamai. Ses équipes de cybersécurité elles, sont mises à disposition des agences gouvernementales ukrainiennes.

En partenariat avec Crowdstrike et Ping Identity, Cloudfare va de son côté fournir un support cybersécurité gratuit à certains services publics organisations aux États-Unis.