Dossier : Les entreprises face à l'agilité généralisée !

Presque 20 ans après la publication de l’Agile Manifesto , toutes les directions générales veulent pouvoir annoncer que leur DSI a basculé sur les « méthodes agiles ». Les géants du CAC 40 rivalisent dans la communication sur leurs stratégies agiles. Pourtant, derrière les beaux discours, le passage à l’Agile At Scale reste un exercice difficile… et la révolte des développeurs couve.

L’agilité pose la question de l’éclatement géographique des équipes et de comment faire fonctionner une équipe DevOps si les développeurs sont dans un centre offshore, les administrateurs système/réseau au siège ? Les coachs agiles estiment que les outils collaboratifs peuvent effacer les distances, mais en pratique beaucoup d’entreprises préfèrent un rapprochement physique des équipes produit.

À l’heure où toutes les grandes entreprises mènent leur transformation digitale, le passage aux méthodes agiles semble un prérequis nécessaire pour accélérer le rythme des développements. Société Générale, Axa, Air France KLM, Airbus, Engie, Michelin, les projets de passage à l’Agile At Scale se multiplient dans le CAC40. Il ne s’agit plus seulement de faire basculer la petite équipe qui développe les applications mobiles en suivant Scrum ou Kanban, mais bien de basculer toute la DSI sur un modèle agile à l’échelle de l’entreprise, donc potentiellement des centaines d’équipes DevOps à faire travailler en simultané. Scaled Agile Framework (SAFe), Nexus ou encore Scrum@Scale et Large-Scale Scrum (LeSS), de multiples modèles sont apparus afin de mener à bien ce passage à l’échelle de l’agilité, mais ce changement d’organisation reste un défi majeur.

Pas simple de faire passer l’agile à l’échelle

Logiquement, au-delà des discours triomphants des directions générales, une transformation organisationnelle de telle ampleur n’est pas sans risque et fait grincer des dents.