Palantir

  • Palantir entre en bourse par cotation directe

    L’entreprise spĂ©cialisĂ©e dans l’analyse de donnĂ©es a Ă©tĂ© introduite hier en bourse par cotation directe. Une opĂ©ration qui n’aurait Ă©tĂ© guĂšre remarquĂ©e si Palantir n’était pas si controversĂ©e.  Septembre a Ă©tĂ© un mois particuliĂšrement chargĂ© en termes d’entrĂ©es en bourse aux Etat-unis. Snowflake a rĂ©alisĂ© une IPO trĂšs remarquĂ©e, suivi d’Asana en cotation directe mercredi. McAfee a quant Ă  lui rempli son formulaire auprĂšs de la SEC, prĂ©parant son retour sur les marchĂ©s financiers. Palantir a clos le bal hier, entrant sur le NYSE.  Mais l’entreprise de Peter Thiel n’a pas procĂ©dĂ© par le systĂšme classique de l’IPO : Ă  l’instar de Spotify avant lui, Palantir a fait le choix d’une cotation directe. Pas de levĂ©e de fonds donc, mais la possibilitĂ© pour les investisseurs du spĂ©cialiste de l’analyse de donnĂ©es de vendre jusqu’à 20% de leurs parts. A l’ouverture, le titre a commencĂ© fort, s’échangeant aux alentours de 10 dollars contre un prix d’introduction fixĂ© Ă  7,25 dollars, grimpant jusqu’à 11.42 dollars. NĂ©anmoins, l’action a terminĂ© la journĂ©e sur une lĂ©gĂšre baisse et ne valait plus Ă  la clĂŽture que 9,73 dollars.  

    10 dollars

    Une introduction sans heurts, mais sans coup d’éclat non plus. On notera que les gros titres amĂ©ricains se concentrent d’ailleurs plus sur les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les employĂ©s anciens et actuels de Palantir Ă  vendre leurs parts, ceux-ci ayant des difficultĂ©s Ă  accĂ©der Ă  la plateforme mise en place par Morgan Stanley.  En outre, l’entreprise reste controversĂ©e. Si la cotation boursiĂšre, et les obligations affĂ©rentes, pousse Palantir sur la voie de la transparence, elle a longtemps conservĂ© une aura de mystĂšre, pour ne pas dire une franche opacitĂ© sur ses activitĂ©s. Or ses piĂštres rĂ©sultats financiers et sa dĂ©pendance Ă  une poignĂ©e d’acteurs publics ne sont pas de nature Ă  rassurer les investisseurs. D’autant que le New York Magazine a rĂ©cemment rapportĂ© les propos d’anciens du Pentagone et du renseignement amĂ©ricain selon lesquels ce ne sont pas ses capacitĂ©s d’analyse qui distinguent Palantir de la concurrence, mais simplement une interface plus “user-friendly”.
  • Palantir membre de Gaia-X

    La sulfureuse sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine est devenue l’un des membres Day 1 de l’initiative europĂ©enne, qui l’est de moins en moins quand bien mĂȘme Palantir ne lĂ©sine pas sur les efforts d’explications pour justifier son adhĂ©sion Ă  Gaia-X. 

    Gaia-X semble de moins en moins europĂ©en ! MalgrĂ© les volontĂ©s affichĂ©es par les exĂ©cutifs français et allemand de construire une infrastructure de donnĂ©es europĂ©enne, malgrĂ© OVH et Deutsche Telekom qui en sont le fer de lance, le projet ne manque pas d’interroger quant Ă  la “souverainetĂ©â€ dont il se veut l’étendard. Surtout avec l’adhĂ©sion de gĂ©ants qui n’ont rien d’EuropĂ©ens, Ă  l’instar des AmĂ©ricains Salesforce, Google Cloud, AWS ou Microsoft, ou des Chinois Alibaba Cloud et Huawei, confrontĂ©s sur le terrain des rĂ©seaux Ă  l’hostilitĂ© des autoritĂ©s europĂ©ennes. 

    Autant d’entreprises accueillies Ă  bras ouverts dont pourtant les pratiques de leurs États respectifs quant aux donnĂ©es des utilisateurs europĂ©ens mĂ©contentent sur le Vieux Continent. Les inquiĂ©tudes relatives au FISA ou encore au Cloud Act ont ainsi menĂ© Ă  l’annulation du Privacy Shield ou encore Ă  la remise en cause de l’hĂ©bergement du HDH français sur Azure. Or une derniĂšre annonce d’adhĂ©sion Ă  Gaia-X a fait rĂ©agir les dĂ©fenseurs de l’idĂ©e d’une souverainetĂ© numĂ©rique europĂ©enne : celle de Palantir. 

    Justifications

    L’entreprise amĂ©ricaine spĂ©cialisĂ©e dans l’analyse de donnĂ©es, financĂ©e par le renseignement US et ĂŽ combien controversĂ©e, indique ainsi avoir rejoint l’initiative europĂ©enne en tant que “Day 1 Member”. Et en explique les raisons dans [...]