Xiaomi

  • La Maison Blanche lance ses derniers assauts contre la tech chinoise

    A quelques heures de la fin du mandat de Donald Trump, son administration met les bouchĂ©es doubles pour sanctionner les entreprises chinoises de la tech. Huawei a ainsi droit Ă  l’annulation des licences accordĂ©es Ă  ses partenaires amĂ©ricains, tandis que Xiaomi rejoint la liste noire et que Tencent QQ et AliPay font face Ă  une menace d’interdiction. 

    Donald Trump n’obtiendra peut-ĂȘtre pas le bombardement de l’Iran, mais il profite des derniĂšres heures de son mandat pour durcir les sanctions Ă  l’encontre des entreprises chinoises. A commencer par la bĂȘte noire du PrĂ©sident amĂ©ricain, Huawei. Le constructeur Ă©tait dĂ©jĂ  confrontĂ© Ă  une interdiction d’importer des technologies et composants amĂ©ricains. Mais un systĂšme de licences lui garantissait quelques exemptions : Intel par exemple continuait de fournir des puces au gĂ©ant chinois.

    Et voilĂ  que l’administration Trump repart Ă  la charge et supprime selon Reutersles autorisations accordĂ©es. Au grand dam des partenaires de Huawei : l’association des fabricants amĂ©ricains de semi-conducteurs ont ainsi vivement protestĂ© car ce sont quelque 150 licences qui pourraient ĂȘtre rĂ©voquĂ©es. Et l’équipementier ne sera peut-ĂȘtre pas le seul affectĂ© puisque Xiaomi vient de le rejoindre, avec huit autres sociĂ©tĂ©s chinoises, sur la fameuse liste noire

    Multiplication des sanctions

    L’Executive Order reproche au fabricant de smartphones ses liens avec le Parti Communiste et l’armĂ©e chinoise. “En particulier, le rythme et l'omniprĂ©sence de la diffusion aux États-Unis de certaines applications mobiles et de bureau connectĂ©es et d'autres logiciels dĂ©veloppĂ©s ou contrĂŽlĂ©s par des personnes en RĂ©publique populaire de Chine, y compris Hong Kong et Macao (Chine), continuent de menacer les sĂ©curitĂ©, politique Ă©trangĂšre et Ă©conomie des États-Unis”. 

    Et Donald Trump ne s’arrĂȘte pas en si bon chemin. On se rappelle de l’assaut infructueux contre TikTok et Wechat l’annĂ©e derniĂšre. La Maison Blanche rĂ©cidive et cherche Ă  faire interdire un ensemble d’applications d’origine chinoise, au mĂȘme motif de menace Ă  la sĂ©curitĂ© nationale. Sont visĂ©s Alipay, CamScanner, QQ Wallet, SHAREit, Tencent QQ, VMate, WeChat Pay et WPS Office.

  • Xiaomi poursuit le gouvernement amĂ©ricain

    Le gĂ©ant des tĂ©lĂ©coms chinois a dĂ©posĂ© une plainte contre deux administrations amĂ©ricaines. Il entend protester contre la dĂ©cision de l’administration Trump de l’avoir placĂ© sur liste noire.

    Le changement rĂ©cent de l’administration fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine n’a pas calmĂ© les agacements de Xiaomi face Ă  la guerre qu’a livrĂ©e la prĂ©cĂ©dente administration de Donald Trump contre plusieurs entreprises chinoises. Et l’un des gĂ©ants de l’électronique chinois n’entend pas se laisser faire.

    Xiaomi a dĂ©posĂ© une plainte contre les dĂ©partements de DĂ©fense et du TrĂ©sor amĂ©ricains, a appris Bloomberg, Ă  la suite de la dĂ©cision de l’administration Trump de la placer sur une liste noire l’interdisant de commercer avec toute entreprise amĂ©ricaine en janvier dernier.

    « Xiaomi risque des dommages imminents, sĂ©vĂšres et irrĂ©parables si le maintien sur cette liste noire restait effectif et prenait effet », a dĂ©clarĂ© l’entreprise dans son dĂ©pĂŽt de plainte, citĂ© par Bloomberg, qualifiant cette sanction d’« inconstitutionnelle ».

    Une date effective le 15 mars

    Donald Trump avait fait de la guerre Ă©conomique contre la Chine une prioritĂ© de son mandat en s’attaquant Ă  des entreprises comme Huawei ou encore SMIC, un fabricant de semi-conducteurs. Il les accusait d'ĂȘtre contrĂŽlĂ©es par l’armĂ©e chinoise. Xiaomi a rejetĂ© ces accusations dans son dĂ©pĂŽt de plainte, prĂ©cise Bloomberg.

    Donald Trump avait ajoutĂ© 60 entreprises chinoises mi-dĂ©cembre, portant le nombre total d’entreprises concernĂ©es Ă  275.

    Si ces dĂ©cisions venaient Ă  prendre effet, dĂšs le 15 mars 2021, des actionnaires comme BlackRock ou Qualcomm devront liquider leurs parts dans l’entreprise. De quoi porter un sĂ©rieux coup Ă  la santĂ© Ă©conomique de Xiaomi.