Les deux entreprises élargissent le partenariat existant avec l’intégration de Vertex AI pour développer de nouvelles fonctionnalités d'IA générative qui aideront les clients à traiter et analyser plus efficacement les données stockées dans Box Content Cloud.

L’éditeur de solutions de partage de fichiers dans le Cloud annonce une nouvelle zone France.

Box continue sa marche à la diversification. Il prépare ainsi le lancement d’un système de signature électronique natif, ce pour quoi il acquiert pour 55 millions de dollars SignRequest, éditeur de solutions de même genre. Une préversion de Box Sign est d’ores et déjà disponible. 

Depuis maintenant trois ans, Box cherche à dépasser son image de simple service de stockage de fichiers en ligne. L’entreprise d’Aaron Levie a multiplié les intégrations et l’ajout de fonctionnalités à sa plateforme, que ce soit en matière de sécurité avec Shield, de reconnaissance d’images ou d’automatisation des workflows. Elle s’attaque désormais à la signature électronique. 

Par le biais d’intégrations avec divers partenaires, la signature électronique était déjà présente dans Box, comme nous le prouvait l’éditeur lors du Boxworks 2018 à travers ses outils Tasks and Automation et l’Activity Stream, permettant de vérifier la signature d’un document via DocuSign. Mais dans le cas présent, Box veut un système de signature électronique natif à sa plateforme, un système sobrement intitulé Box Sign. 

e-signature native

“Au cours des dernières années, nous avons développé le cloud de contenu leader, permettant à certaines des organisations les plus importantes et les plus réglementées au monde de sécuriser, gérer et collaborer sur leurs précieuses informations. L'ajout de la signature électronique avec Box Sign étend notre vision du cloud de contenu et aidera nos clients à accélérer leur transformation numérique” indique ainsi Aaron Levie. Mais dans cette entreprise, Box n’avance pas seul. 

L’éditeur annonce en effet mettre la main sur SignRequest, fournisseur de signatures électroniques, pour 55 millions de dollars. L’opération doit être bouclée d’ici au 31 avril prochain et verra RequestSign être absorbé par Box, les salariés du premier travaillant à l’intégration des technologies de RequestSign à Box Sign, de manière à ce que ce dernier passe en disponibilité générale dans le courant de l’été. Néanmoins, les solutions de SignRequest seront toujours disponibles pour ses clients aussi bien existants que futurs. 

Box Sign devrait être intégré aux offres Business et Enterprise avec des fonctionnalités supplémentaires telles que des API de signature électronique disponibles à un coût supplémentaire, mais le système en lui-même ne devrait pas générer de surcoût. Aaron Levie tiendra le 18 février un webinaire sur le sujet.

Le spécialiste de la gestion de contenus dans le cloud serait en discussion avec des repreneurs potentiels. L'entreprise d'Aaron Levie n'est pourtant pas en difficulté, son dernier trimestre a d'ailleurs battu à plate couture les prévisions des analystes. Mais elle est sous pression de certains actionnaires qui lui reprochent de ne pas avoir tiré son épingle du jeu lors de la crise sanitaire.

Box est loin d’être une entreprise en difficulté financière. Pourtant, elle chercherait à se vendre. C’est ce que nous rapporte Reuters, qui fait état de discussions entre la direction de Box et des repreneurs potentiels. En cause, les pressions exercées par un fonds actionnaire, Starboard Value. 

Cet investisseur activiste reproche à Box de ne pas générer assez de valeur pour ses actionnaires, notamment en ayant échoué à capitaliser sur la crise sanitaire et le développement à marche forcée du télétravail. Car le spécialiste du stockage de fichiers et de la gestion documentaire en ligne n’a pas vu son cours en bourse s’envoler ces dernier mois, contrairement à certains de ses concurrents. 

Box, combien de milliards ?

Pour autant, Box ne démérite pas. Ses derniers résultats trimestriels, annoncés plus tôt ce mois, ont battu les prévisions des analystes : l’entreprise a enregistré un chiffre d’affaires de près de 200 millions de dollars au quatrième trimestre, en hausse de 8% d’une année sur l’autre, et un chiffre d’affaires annuel de 770 millions, soit 11% de mieux que l’exercice précédent. 

Mais rien n’y fait et Starboard se préparait le mois dernier, toujours selon Reuters, à mettre en cause la direction de Box. L’entreprise d’Aaron Levie n’a pas commenté l’information mais, dans un document fourni à la SEC, elle annonce décaler la date limite de nomination des membres de son board de mi-avril au 11 mai.

L’ancien président Channel de Google Cloud dans la zone EMEA prendra en juin prochain la tête de Box pour la même région. 

Box est en pleine tourmente. Sous pression de ses actionnaires, l’entreprise pourrait chercher à se vendre. Elle a reporté la nomination des membres de son board à mai, tandis que le fonds activiste Starboard est susceptible de s’essayer au putsch à l’encontre de la direction du spécialiste de la gestion de contenus dans le cloud. Principal reproche adressé à Box, son incapacité à capitaliser sur la crise sanitaire et le développement du télétravail. Et si l’entreprise affiche une solide santé financière, elle recule sur le segment PME. 

D’où, peut-être, une nomination stratégique dans l’une des régions où Box doit encore se développer, avec l’acquisition récente de SignRequest notamment. L’entreprise américaine vient en effet d’annoncer le recrutement au poste de vice-président de la zone EMEA de Sébastien Marotte. Le Français, passé par Oracle et par Hypérion, a dirigé la région qui regroupe l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique pour le compte de Google Cloud pendant près de huit ans. 

Accélérer en zone EMEA

En 2019, Sébastien Marotte avait laissé la direction de Google Cloud dans la zone EMEA à Chris Ciauri, un ancien de Salesforce. Il devenait vice-président Channel EMEA, toujours pour la branche cloud du géant de Mountain. « En tant que l'un des premiers dirigeants de Google Cloud, Sébastien a été responsable d'une grande partie de la croissance et du développement de la zone EMEA, y compris le lancement de G Suite (devenu Google Workspace) » rappelle Box dans son communiqué. 

Le principal intéressé, qui prendra ses fonctions le 7 juin prochain, explique pour sa part que « la pandémie a accéléré le rythme du changement pour presque toutes les entreprises de la planète, et le passage au cloud n'a jamais été aussi urgent ». « Je crois fermement que Box a mis en place la stratégie et l'équipe pour saisir cette opportunité incroyable, et je suis extrêmement heureux de me joindre à cette étape importante du voyage » ajoute-t-il.