Kanye West compte racheter un réseau social ultraconservateur

Parlement Technologies a annoncé lundi 17 octobre avoir conclu un accord de principe avec Kanye West pour le rachat du réseau social ultraconservateur « Parler ».

Alors que le feuilleton Twitter versus Elon Musk s’éternise, c’est au tour de Kanye West de vouloir s’offrir un réseau social. Et pas n’importe lequel. En effet, le rappeur, qui se fait désormais appeler Ye, a annoncé lundi 17 octobre son intention de racheter le réseau social ultraconservateur Parler. La sulfureuse plateforme créée en 2018 et qui, à l'image du réseau social de Donald Trump Truth Social se présente comme « un écosystème qui ne peut pas être censuré, et dans lequel toutes les voix sont bienvenues ». Actuellement, Le principal actionnaire de l’entreprise n’est autre que l’héritière de la famille Mercer, des milliardaires ultraconservateurs américains proche de Steve Bannon, militant ultraconservateur et ancien conseiller de Donald Trump. 

Profils restreints

« Ye est devenu l'homme noir le plus riche de l'histoire grâce à la musique et aux vêtements et adopte une position audacieuse contre sa récente censure de Big Tech, utilisant ses talents de grande envergure pour mener davantage la lutte pour créer un environnement véritablement non censurable », a indiqué l’entreprise dans son communiqué.

Ces derniers le temps, le musicien s'est fait remarqué pour ses prises de position pour le moins tranchées. Lors de la dernière fashion week de Paris, la superstar portait un t-shirt grimé de l'inscription « White Lives Matter » (« La vie des Blancs compte »). Un détournement de « Black Lives Matter » un slogan largement utilisé lors des manifestations antiracistes de 2020 aux Etats-Unis. Ye a également vu récemment ses profils Instagram et Twitter restreints suite à des publications jugées antisémites. « Dans un monde où les opinions conservatrices sont considérées comme controversées, nous devons nous assurer que nous avons le droit de nous exprimer librement », a justifié Ye dans le communiqué. De l’avis du PDG de Parliament Technologies, George Farmer, cet accord « va changer la changer la façon dont le monde pense à la liberté d'expression. » Ledit accord devrait aussi aider la plateforme à franchir un nouveau palier.

Un parcours semé d’embûches

Car jusqu’ici, la vie du jeune réseau social n’a pas été un long fleuve tranquille. Sans modération, Parler a été exclu des magasins d’applications de Google et Apple. Chassé d’AWS (Amazon), avec lequel il est en procès, le réseau social a pris les choses en main en levant 16 millions de dollars en septembre dernier et en s'offrant l’hébergeur Dynascale pour ne pas se retrouver de nouveau hors ligne.

Ye et Parlement Technologies prévoient de conclure au cours du quatrième trimestre de 2022. « Les termes de la transaction proposée comprendraient un soutien technique continu de Parlement et l'utilisation de services de cloud privé, grâce à ses infrastructures de cloud privé et de centre de données. », indique Parlement Technologies.