Ça bouge dans le quantique !

Les recherches et innovations vont vite dans l'informatique quantique. Une équipe de Microsoft et de l'Université de Sydney ont conçu une nouvelle puce permettant d'utiliser des Qubits à grande échelle. Par ailleurs IBM a rendu publique sa feuille de route dans le développement de son portefeuille quantique.

Si les processeurs classiques utilisent les 1 et les 0, les Qubits peuvent utiliser à la fois 1 et 0. Cela leur permet de réaliser des calculs complexes beaucoup plus rapidement.

Pour réaliser le potentiel extraordinaire que cela représente, il faudrait être capable d'utiliser des milliers voire des millions de Qubits. Aujourd'hui les plus gros ordinateurs quantiques s'appuient sur une cinquantaine de Qubits. Cette échelle est principalement due aux limites physiques des architectures qui contrôlent les Qubits. ainsi les Qubits doivent être conservés dans des environnements 40 fois plus froids que l'espace lointain pour fonctionner avec des contrôles sur chaque Qubit conservé à ces températures par des câbles connectés.

L'équipe de Microsoft et de l'Université de Sydney proposent une nouvelle architecture qui s'appuie sur une nouvelle puce répondant au doux nom de Gooseberry (groseille à maquereau en français). Cette puce cryogénique apporte une approche totalement nouvelle en générant les signaux de contrôle à partir d'un seul endroit avec seulement 2 câbles pour se connecter au système.

Une topologie de Gooseberry.

Une feuille de route pour IBM

S'appuyant sur celle déjà présentée en septembre dernier, la nouvelle feuille de route dans le quantique d'IBM introduit de nouveaux éléments comme la disponibilité de Qiskit, un runtime qui accélère jusqu'à 100 fois l'exécution des circuits quantiques. Qiskit réduit la latence entre les ordinateurs classiques et les ordinateurs quantiques. D'ici 2023, avec l'aide du langage assembleur d'OpenQASM3 qui s'appuie sur OpenShift, IBM va développer des librairies de circuits et des systèmes de contrôles avancés pour des environnements de Qubits à l'échelle. A cette date IBM devrait pouvoir démontrer un clair avantage du quantique sur les ordinateurs classiques.

La feuille de route d'IBM.