Union européenne : Un nouveau code contre les fake news

TikTok ; Meta, Google et les autres ont signé un code de bonnes pratiques de la Commission européenne afin de lutter contre la désinformation.

Plusieurs géants de la tech se sont engagés auprès de la Commission européenne à combattre la désinformation sur internet. Parmi les signataires, on trouve : Meta (Facebook, Instagram), Twitter, Twitch, TikTok, Microsoft et Google, ainsi que des ONG, comme Reporters sans Frontières.

Cette nouvelle mouture d’un précédent code signé en 2018, est associée au futur Digital Services Act. Le texte arrive en plein contexte de pandémie de Covid-19 et de guerre en Ukraine. Deux événements qui ont largement contribué à la propagation de désinformation sur les différentes plateformes. « Ce nouveau code anti-désinformation intervient à un moment où la Russie arme la désinformation dans le cadre de son agression militaire contre l'Ukraine, mais aussi alors que nous constatons des attaques contre la démocratie de manière plus générale », a déclaré la vice-présidente de la Commission chargée des valeurs et de la transparence, Vera Jourov.

Mission démonétisation

En mars dernier, un rapport de NewsGuard avançait que des dizaines de sites publiant de la désinformation sur la guerre en Ukraine percevaient toujours des revenus publicitaires de Google entre autres. C'est pour éviter ce genre de situation que les signataires s’engagent dans un premier temps à démonétiser les comptes et les chaînes se livrant à de la désinformation. Les entreprises devront aussi déployer des outils afin d’aider les utilisateurs à reconnaître et signaler des fake news. Les plateformes devront se doter de « vérificateurs de faits » capables de travailler en plusieurs langues. Le code prévoit aussi l’installation d’une task force et d'un centre de la transparence afin de suivre la mise en œuvre du code.

Le non-respect dudit code expose à des amendes allant jusqu'à 6% du chiffre d'affaires mondial d'une entreprise. « Si les règles sont systématiquement bafouées, nous pouvons également envisager de leur interdire l'accès à notre espace d'information », a déclaré Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, en conférence de presse. Lesdites entreprises devront présenter un rapport d’étape à la Commission européenne début 2023.