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L'accès à ChatGPT a été rétabli en Italie

L'accès au chatbot conversationnel d’OpenAI avait été temporairement suspendu fin mars, par l’autorité italienne de protection des données qui soupçonne des problèmes de conformité et de violations du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Open AI est rentré dans le rang au-delà des Alpes. Temporairement bloqué par la Garante per la protezione dei dati personali (GPDP), ChatGPT est de nouveau accessible. Sa maison mère, OpenAI a déclaré avoir « traité » et « clarifié » les problèmes soulevés par l’autorité qui a lancé une enquête concerant des collectes illégales de données personnelles en violation du RGPD.

Pour se conformer aux attentes du régulateur, la société américaine a rendu visible la politique de confidentialité de ChatGPT avant inscription, ainsi que des informations sur la collecte et l’utilisation faite des données nécessaire à l’entraînement des modèles de l’entreprise. OpenAI a également ajouté un formulaire destiné aux utilisateurs de l’Union européenne afin d’exercer leur droit de s’opposer à l’utilisation de leurs données personnelles. 

Un outil de vérification d’âge des utilisateurs a également été intégré. La GPDP avait effectivement relevé l’absence d’un tel mécanisme, alors même le service devait être interdit aux moins de 13 ans. Les utilisateurs sont désormais invités à renseigner leur date de naissance à l’inscription. Ceux âgés de 13 à 18 ans eux, devront avoir obtenu un accord parental.

ChatGPT dans le collimateur de l'UE 

La GPDP a reconnu « des pas en avant accomplis pour conjuguer le progrès technologique avec le respect des droits des personnes ». Elle va néanmoins poursuivre son enquête sur la conformité d’Open AI vis-à-vis du RGPD.

L'action de l'autorité italienne constitue la première tentative de régulation à l'égard de ChatGPT sur le vieux continent. L’Espagne elle, a également ouvert une enquête sur le chatbot et en France, plusieurs plaintes ont été enregistrées par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). A l’échelle communautaire, le Comité européen de la protection des données (EDPB), organisme qui regroupe les autorités de surveillance de la vie privée en Europe, a créé à la mi-avril un groupe de travail autour du célèbre robot conversationnel. Une étape supplémentaire vers l’établissement de règles communautaires sur la collecte et la gestion des données personnelles faites par l’intelligence artificielle.