Une messagerie chiffrée française pour le gouvernement

Mounir Mahjoubi a annoncé que la Dinsic développait une application de messagerie chiffrée à l’attention des membres du gouvernement, de l’Administration et des collectivités. Un nouveau projet « souverain » qui opposerait une alternative au très controversé Telegram.

La mode des projets « souverains » est-elle de retour ? Après le cloud, c’est sur une messagerie chiffrée que le gouvernement planche. Sur France Inter vendredi, Mounir Mahjoubi a évoqué ce futur concurrent de Telegram destiné aux ministres et à l’Administration. « Nous travaillons à une messagerie publique chiffrée, qui ne sera pas dépendante de l'offre privée » explique le secrétaire d’État en charge du Numérique.

Il insiste en outre sur le fait que, pour l’heure, les membres du gouvernement utilisent diverses messageries chiffrées à l’instar de WhatsApp, Messenger ou encore Telegram. « L'important est de ne pas mettre toutes les informations sensibles sur le même canal » précise Mounir Mahjoubi. Quand bien même, le gouvernement ne semble pas apprécier de devoir passer par des entreprises et des serveurs pour des messages ayant trait à l’État. D’où ce projet de messagerie chiffrée souveraine.

La Dinsic à la manoeuvre

Selon Le Figaro, l’application est déjà testée par une quinzaine de personnes depuis plusieurs mois et son lancement est prévu cet été. D’abord auprès des ministres (et sans doute de leurs cabinets), puis de l’Administration et des collectivités territoriales. A terme, les parlementaires devraient y avoir droit également.

L’application est développée par la Dinsic. L’ANSSI doit, dans une certaine mesure, être évidemment impliquée dans ce projet et notre consœur du Figaro explique qu’un « prestataire privé externe », dont l’identité n’a pas été dévoilée, intervient également. L’idée derrière cette application est de ne plus dépendre d’un acteur étranger pour les communications chiffrées du gouvernement et de l’Administration.