5G : les opérateurs télécoms seuls à enchérir en France

Le gouvernement ne suivra pas sa première idée et limitera l’appel d’offres aux seuls quatre opérateurs. Les enchères étant prévues pour cet automne, l’Arcep devrait fournir un cahier des charges dans le courant de l’été.

En Italie comme en Allemagne, les enchères flambent pour la 5G. Dans la botte, les quatre opérateurs ont dépensé 6,5 milliards d’euros en octobre dernier pour mettre la main sur les blocs de fréquences dans les bandes 700 MHz, 3,7 GHz et 26,5 GHz. En Allemagne, les enchères battent leur plein et 5,3 milliards d’euros sont sur la table (à noter que la bande 26,5 GHz ne fait pas encore l’objet d’une procédure d’attribution outre-Rhin).

Dans les colonnes du Monde, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l'Économie d=et des Finances, a détaillé la stratégie française en la matière. Aux yeux du gouvernement, « l’enjeu est de trouver le juste milieu avec l’ampleur des investissements à réaliser par les opérateurs ». Contrairement aux expérimentations, qui impliquaient des acteurs autres que les opérateurs télécoms, il semble bien, à en croire la secrétaire d’État, que les enchères seront réservées à Bouygues, Free, Orange et SFR.

Les industriels peu demandeurs

« On doit pouvoir aménager de la place pour les quatre opérateurs afin qu’ils fournissent des services 5G dans de bonnes conditions » explique Agnès Pannier-Runacher. « Nous n’avons pas retenu à ce stade le modèle allemand car il n’y a pas encore de demande très claire de la part d’industriels. Par ailleurs, éclater la bande entre un trop grand nombre d’acteurs peut poser des problèmes dans sa gestion et causer des interférences ».

Dans l’immédiat, le gouvernement termine le « cadrage », au sujet duquel il informera l’Arcep de sorte que le régulateur puisse préparer « sur cette base un cahier des charges d’ici à l’été. Plusieurs objectifs ont été définis, notamment de couverture du territoire ». Comme pour les générations précédentes, le gouvernement promet de coller le train des opérateurs, « à eux de nous expliquer l’usage qu’ils comptent faire de la bande de spectre que nous allons mettre à disposition » ajoute la secrétaire d’Etat