Virtual ITPT : SoftIron veut réinventer le centre de données

Créée en 2012, la société SoftIron s’est fixée une mission ambitieuse : réinventer les éléments du centre de données pour répondre aux nouveaux besoins des entreprises et proposer des équipements spécifiques pour chaque tâche dans le centre de données en s’appuyant sur l’open source.

SoftIron ne compte qu’un peu plus de 50 salariés dans ses bureaux de Newark en Californie mais affiche déjà de grandes ambitions. L’entreprise a levé plus de 40 millions de dollars pour les concrétiser. Son but est de réécrire le centre de données de demain et de répondre aux nouveaux besoins des entreprises qu’ont créé la désagrégation de l’infrastructure, la valorisation des données, l’hybride et le Edge qui démontrent que le Cloud est une commodité comme une autre, les questions autour de la sécurité et de la souveraineté.

Trois piliers de différenciation

Pour remplir sa mission, le constructeur/éditeur se repose sur les trois piliers que constituent des équipements conçus pour remplir des tâches précises : stockage, réseau et transcoding vidéo qui utilisent des briques logicielles open source comme Ceph, Sonic ou FFMeg tout en assurant le client de la provenance de l’ensemble des composants de son offre.

Hyperdrive est l’appliance de stockage dédié sur Ceph qui évolue en scale-out et qui embarque une passerelle vers différents services et une console d’administration en ligne. De la même manière Hyperswitch propose un switch réseau qui utilise Sonic, un OS réseau qui fonctionne sur Linux présent sur de nombreux routeurs ou ASICs sur le marché. FFMeg prend en charge des tâches de transcoding audio et vidéo toujours en open source. Chaque équipement est conçu et assemblé dans les ateliers de SoftIron qui peut ainsi assurer la provenance de tous les composants de ses solutions même concernant les sous-ensembles.

En contrôlant complètement la chaîne autour de ses produits, le constructeur propose des performances défiant la concurrence actuelle. Ainsi les disques (14) sont directement attachés au SOC (System on Chip) sans attente ou multiplexage, les écritures sont optimisées. La solution peut être hybride et combiner disques durs classiques et SSD. Ainsi conçue la solution apporte des performances supérieures par slots de rack et divise par deux les coûts par une baisse sensible des dépenses en électricité, en refroidissement et multiplie par deux la durée de vie des disques selon des données provenant de HGST et Seagate. La solution simplifie de plus l’administration de la solution qui ne nécessite plus d’avoir des « guerriers de la ligne de commande » en ajoutant des automatisations comme l’auto-découverte des équipements ou la localisation des disques qui demandent une attention particulière.

Le constructeur propose une approche différente mais qui devient assez commune depuis peu aux USA de revenir à une intégration très fine entre la conception du hardware, l’optimisation du logiciel pour exécuter des tâches spécifiques permettant ainsi d’ajouter des fonctions importantes d’automatisation.

Une vue de face de plusieurs HyperDrives.