Palantir se porte au chevet des startups françaises

L’éditeur financé par la CIA arrive à la Station F, notre grand campus de startups. Au cours de ce partenariat d’un an, les entrepreneurs tricolores pourront bénéficier des lumières de Palantir, et d’offres avantageuses pour sa solution Foundry.

Palantir faisait déjà grincer des dents lors de son adhésion au projet européen Gaia-X. Il faut dire que l’éditeur américain a mauvaise presse. Financée par la CIA, l’entreprise est régulièrement pointée du doigt par sa participation à divers dispositifs de surveillance de masse. Il se dit également que Palantir était à la pointe quand l’administration Trump donnait la chasse aux clandestins. Quand on compte parmi ses fondateurs le néo-conservateur Peter Thiel, proche de Donald Trump, ces élans ne devraient guère surprendre.

Et pourtant, si Palantir avait suscité une levée de boucliers en signant avec la DGSI, son très récent partenariat avec Station F n’émeut personne. La semaine dernière, l’éditeur américain a en effet annoncé débarquer pour un an à la Station F. Le campus tricolore de startups est d’ailleurs « ravi d'accueillir l'initiative Foster the Future de Palantir Technologies ».

Evangéliser

Au menu, du mentorat et des événements « axés sur la manière de construire des systèmes d'exploitation de données ». Mais aussi, comme AWS et son accélérateur, une bonne dose d’évangélisation puisque Palantir organisera des démonstrations de sa solution Foundry et donnera au millier de startups de la Station F « la possibilité d'interagir avec la plateforme ».

Et l’éditeur de rappeler qu’il a lancé au début de l’année Foundry for Builders, « un programme permettant aux startups d'obtenir une licence pour Palantir Foundry selon un modèle d'abonnement adapté ». « Palantir France est fier de ce partenariat et met à disposition son infrastructure de gestion des données de masse et ses ingénieurs pour accompagner la France sur le segment prometteur de l'IA et ainsi contribuer à faire émerger les champions de demain » se réjouit Fabrice Brégier, président de Palantir France