Airbus ne veut pas des activités BDS d’Atos

La fin des discussions qui portaient sur l’acquisition de ses activités cybersécurité, big data et HPC est un énième coup dur pour la SSII qui lutte toujours avec une dette colossale de 4,65 milliards d’euros.

Encore un projet d’acquisition qui tombe à l’eau pour Atos. Airbus vient de mettre fin à ses discussions avec la SSII qui devaient aboutir au rachat de sa filiale BDS, spécialisée dans la cybersécurité, le big data et le HPC. Cet échec fait suite à un premier refus de l’avionneur à qui Atos avait proposé de prendre des parts dans Evidian, début 2023. L’abandon de cette opération qui aurait pu permettre à Atos de récolter entre 1,5 et 1,8 milliards d’euros tombe au plus mauvais moment pour la SSII qui a par ailleurs vu son cours de bourse, déjà pas très reluisant, dégringoler de 20% pour s’établir à 1,68 euros à la mi journée. 

Atos qui comptait sur l’opération pour négocier un peu de répit quant au règlement d’une dette de 4,65 milliards d’euros (dont près de 3,65 milliards à sortir dès l’année prochaine) se retrouve donc dans une très mauvaise posture. En parallèle, les négociations avec l'EPEI du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour la vente de Tech Foundations, qui regroupe ses activités de conseil en informatique, ont également capoté fin février. A quelques jours de l’annonce de ses résultats financiers, et quelques mois de JO dont il est un des fournisseurs majeurs, Atos se retrouve donc dans une situation très compliquée.