OVH

  • 3,6 millions de sites affectĂ©s par l’incendie chez OVH

    Le cabinet d'Ă©tudes britannique Netcraft estime que 18 % des adresses IP d’OVH ont Ă©tĂ© touchĂ©es. 184 000 adresses en .fr et 180 000 adresses en .com sont concernĂ©es, affectant des sites de clients de nombreux pays. Deux des quatre datacentres d’OVH Ă  Strasbourg sont partiellement ou totalement dĂ©truits.

    Les premiers bilans sur l’incendie qui a ravagĂ© le site OVH de Strasbourg dans la nuit du 9 au 10 mars, commencent Ă  tomber. Et ils ne sont pas rassurants.

    3,8 millions de sites internet rattachĂ©s Ă  464 000 noms de domaines diffĂ©rents ont Ă©tĂ© touchĂ©s par l’incendie, a calculĂ© Netcraft dans une enquĂȘte interne publiĂ©e sur son site le 10 mars. PrĂšs de 18 % des adresses IP rattachĂ©es Ă  des serveurs d’OVH ne rĂ©pondaient plus entre 6h et 7h15, le matin du 10 mars, est-il prĂ©cisĂ©.

    La France est bien Ă©videmment le premier pays touchĂ© avec plus de 184 000 adresses .fr pour 59 600 noms de domaine, l’équivalent de prĂšs de 2 % de toutes les adresses .fr dans le monde. 880 000 adresses .com de 180 000 noms de domaine sont Ă©galement concernĂ©s.

    Un serveur totalement détruit, un autre partiellement endommagé

    L’incident a eu des rĂ©percussions pour le site data.gouv.fr du gouvernement, qui a un temps cru que ses donnĂ©es de vaccination avaient Ă©tĂ© perdues dans l’incendie a rĂ©vĂ©lĂ© Europe 1, jusqu’à divers sites de clubs de football, partis politiques, centres culturels, ou encore certains sites en CĂŽte d’Ivoire, comme l'a prĂ©cisĂ© Reuters.

    Sur les 140 serveurs utilisĂ©s par les hackers gouvernementaux ainsi que des Advanced Persistant Threat (APT), 36 % seraient touchĂ©s, incluant des acteurs comme APT39, Charming Kitten ou Bahamut, a tweetĂ© Costin Raiu, directeur du Global Research & Analysis Team chez Kaspersky.

    L’incendie a dĂ©truit l’intĂ©gralitĂ© du datacentre SBG2 et 4 des 12 modules de SBG1, et Ă©pargnĂ© les deux autres datacentres que sont SBG3 et SBG4, a prĂ©cisĂ© OVH dans un communiquĂ© de presse, le 10 mars. Par mesure de sĂ©curitĂ©, l’électricitĂ© a Ă©tĂ© coupĂ©e sur l’ensemble du site. Aucune victime n’est Ă  dĂ©plorer. L’origine de l’incendie est en cours d’investigation.

    Le redĂ©marrage de SBG1 et SBG4 a Ă©tĂ© fixĂ© au 15 mars tandis que celui de SBG3 au 19 mars, a indiquĂ© Octave Klaba, prĂ©sident d’OVH, dans un tweet, ajoutant que 10 000 serveurs devraient ĂȘtre fournis dans les trois Ă  quatre prochaines semaines.

    L’incendie intervient alors qu’OVH venait d’annoncer son Ă©ventuelle entrĂ©e en bourse et s’était portĂ© candidat pour le rachat de Blade, inventeur du PC Shadow et membre du French Tech 120.

    Photos : © SDIS 67
  • Blade bientĂŽt repris par OVH ?

    Le fondateur d’OVH s’est positionnĂ© pour reprendre Blade, l’entreprise de cloud gaming placĂ©e en redressement judiciaire dĂ©but mars, via le fonds d’investissement Jezby.

    Octave Klaba, fondateur du groupe français de cloud OVHcloud, sera-t-il le nouveau repreneur de Blade, inventeur du PC Shadow et placĂ© en redressement judiciaire dĂ©but mars ? C’est en tout cas son souhait.

    « A travers JezbyVentures, je ferai une offre de reprise de Shadow France dans l’objectif de dĂ©velopper une alternative europĂ©enne Ă  Office365 / G-Suite Â», a-il indiquĂ© dans un tweet, vendredi 5 mars, sur son compte personnel. Le besoin de financement a Ă©tĂ© estimĂ© entre 30 et 35 millions d’euros, selon le document communiquĂ© par Octave Klaba.

    « Cette reprise permettrait aux équipes de Blade Shadow de continuer à développer la technologie et la livraison des services. Jezby mettra immédiatement à disposition son écosystÚme international. La puissance de Shadow devrait se trouver rapidement renforcée et la croissance assurée », a expliqué une source proche du fonds candidat, cité par Les Echos.

    Difficultés croissantes chez Blade

    L’entreprise de cloud gaming traverse une pĂ©riode difficile. AprĂšs une levĂ©e de fonds avortĂ©e fin 2020, elle a Ă©tĂ© placĂ©e en redressement judiciaire, le 2 mars dernier, comme le rĂ©vĂ©lait NextInpact. Anciennement membre du Next 40 en 2020, elle avait rĂ©trogradĂ© dans celui du French Tech 120 en 2021.

    La sociĂ©tĂ©, qui compte 138 salariĂ©s, a levĂ© 108 millions d’euros depuis 2015 et a vu le nombre de ses utilisateurs augmenter de 67000 Ă  97000 entre 2019 et 2020. Et pourtant, malgrĂ© cette croissance, son chiffre d’affaires a diminuĂ©, passant de 20 Ă  17 millions d’euros.

    Les potentiels acquĂ©reurs ont jusqu’au 19 mars pour se porter candidats.

  • Deux nouveaux investisseurs pour Deepomatic

    Deepomatic, propose une plateforme d'automatisation visuelle conçue pour aider les opĂ©rateurs tĂ©lĂ©coms et leurs partenaires Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© de leurs installations sur le terrain. L'entreprise annonce ĂȘtre rejoint aujourd'hui par deux nouveaux partenaires stratĂ©giques : Swisscom Ventures, fonds d'investissement de l'opĂ©rateur national suisse, et Octave Klaba, CEO d'OVH.

    D'ici 2025, conformĂ©ment aux objectifs de la Commission europĂ©enne, tous les mĂ©nages europĂ©ens devraient avoir accĂšs Ă  une connexion d'au moins 100 Mbit/seconde. Au cƓur de cette course au dĂ©ploiement, Deepomatic utilise la reconnaissance d'images et l'IA pour Ă©valuer instantanĂ©ment l'Ă©tat des rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communications et guider les techniciens dans l'accomplissement de leurs tĂąches.

    Deepomatic utilisera les 2,3 millions levés pour accélérer l'évolution de sa plateforme en Europe afin qu'elle réponde à l'ensemble des problématiques du field services management (optimisation des processus pour accompagner les techniciens sur le terrain, traçabilité des opérations, management de la qualité), particuliÚrement dans le secteur des télécoms. Octave Klaba a investi à titre personnel dans cette levée de fonds.

    Augustin Marty, CEO de Deepomatic.
  • ENT : Jean-Michel Blanquer accuse OVH, qui rĂ©plique

    Si le Cned a Ă©tĂ© victime d’attaques, du cĂŽtĂ© des ENT c’est la “taille des tuyaux” qui est en cause, Ă  en croire le ministre de l’Education nationale. Lequel dĂ©signe clairement un coupable sans le nommer : OVHCloud. Ce dernier a ripostĂ© et nie ĂȘtre responsable des dysfonctionnements des espaces numĂ©riques de travail. 

    Le dĂ©but de semaine a commencĂ© sur les chapeaux de roue pour l’Education nationale. Reconfinement oblige, les Ă©coles sont fermĂ©es et mardi, Ă©coliers, collĂ©giens et lycĂ©ens devaient donc suivre leurs cours Ă  distance. Mais les plateformes prĂ©vues Ă  cette fin par le ministĂšre ont connu de nombreux dysfonctionnements, certains se poursuivant encore ce jour. 

    Le dispositif Ma Classe Ă  la Maison du CNED (Centre national d’enseignement Ă  distance) est ainsi tombĂ© suite Ă  une « trĂšs forte attaque informatique venue de l'Ă©tranger » selon Jean-Michel Blanquer. Quant aux ENT de plusieurs rĂ©gions, notamment d’Île-de-France, des Hauts de France du Grand-Est et d’Occitanie, ils « ont rencontrĂ© des difficultĂ©s techniques dus Ă  la forte surcharge des infrastructures » expliquait le ministĂšre de l’Éducation nationale. 

    OVH désigné coupable

    Le communiquĂ© en date de mardi donnait dĂ©jĂ  une piste sur les responsables, non pas de l’attaque mais de la surcharge. Car l’Education nationale a dĂ©lĂ©guĂ© son infrastructure Ă  des « prestataires concernĂ©s » qui sont donc en cause. Aucun nom n’était donnĂ©. Jean-Michel Blanquer non plus n’a nommĂ© personne, mais a signalĂ© que plusieurs des ENT concernĂ©s « dĂ©pendent d’un opĂ©rateur qui a eu un incendie Ă  Strasbourg il y a quelque temps».

    C’est ce dernier qui n’a pas « pu faire face Ă  l’afflux de connexions ce matin». La ficelle est un peu grosse : c’est clairement OVH qui est montrĂ© du doigt ici. Et sa rĂ©action ne s’est pas faite attendre. Sur LinkedIn et sur Twitter, le DG du gĂ©ant français du cloud Michel Paulin met les choses au clair.

    Responsabilité partagée

    D’une part, « OVHcloud n'est pas responsable des dysfonctionnements de certains services d'Ă©ducation Ă  distance», de l’autre « des regions ENT affectĂ©es et des applications indisponibles ne sont pas hĂ©bergĂ©es chez Ovhcloud !». Et surtout « l’incendie de Strasbourg n’a aucun lien avec ces derniers ».

    Le ton est ferme, quoique... entre les lignes, on peut aisĂ©ment lire que si « les dysfonctionnements de certains services » ne sont pas imputables Ă  OVH, d’autres peuvent l’ĂȘtre, tandis que si « des» rĂ©gions et applications affectĂ©es ne sont pas hĂ©bergĂ©es chez OVH (par exemple Ma Classe Ă  la Maison a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par le Cned en partenariat avec l’éditeur amĂ©ricain BlackBoard et est hĂ©bergĂ©e chez AWS), certaines le sont. 

  • Grave incendie chez OVH

    Une vue lors de l'incendie de SBG1 Crédits : @ivru via Twitter

    Un incendie dans des salles informatiques a totalement détruit un des centres de données d'OVH sur son site de Strasbourg.

    MalgrĂ© l'intervention rapide des sapeurs-pompiers avec le renfort d'un bateau pompe allemand, le centre de donnĂ©es SBG2 est totalement dĂ©truit ainsi qu'une partie de SBG1. Pour Ă©viter un sur-accident, les autres centres du sites ne sont plus alimentĂ©s. Les clients ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  lancer leur plan de reprise. Il n'y aura donc pas de reprise des sites dans la journĂ©e. Une vingtaine de services sont toujours inopĂ©rants. L'enquĂȘte apportera des rĂ©ponses sur les causes de cet incident majeur.

    L'incident a des répercussions importantes sur de nombreuses entreprises : de data.gouv.fr (temporairement) au club de football de l'AS Nancy-Lorraine en passant par le site web de l'éditeur Sell&Sign. Les DerniÚres Nouvelles d'Alsace ajoutent à cette liste les sites de l'office de tourisme de Colmar, celui de Recyclivre, de l'université populaire européenne, de l'aéroport de Strasbourg, l'ENT (espace numérique de travail) ONE & NEO à Sarreguemines, de la ville de Cherbourg, du comité d'entreprise de Peugeot-Sochaux, de la brasserie Meteor, du site de réservation de scooters électriques Cityscoot (région parisienne), de la ville de Vichy, du club de rugby de Clermont-Ferrand, du site de l'UPR (le parti politique de François Asselineau), du centre Pompidou à Paris, du stade de Caen...

    Cet incident ne fait que rappeler que des sauvegardes sur des sites différents et la mise en oeuvre de plans de reprises sont indispensables afin d'assurer une continuité de services et d'éviter des pertes de données. Des pratiques de base hélas trop souvent oubliées en ne s'appuyant que sur les possibles mesures prises par le fournisseur d'hébergement ou de Cloud.

  • Grosse panne d’OVH ce matin

    Un incident survenu sur l’installation Ă©lectrique d’un des datacentres parisiens d’OVH a provoquĂ© une panne importante des services de l’hĂ©bergeur. Jusqu’à midi, certains clients Ă©taient privĂ©s de leurs serveurs mails ou encore de leurs bases de donnĂ©es. Entre 10h et midi aujourd’hui, la majeure partie des services d’OVH Ă©tait en rade. Mails, orchestration, APIs, clusters et serveurs SQL, console de gestion mais aussi les sites commerciaux et clients de l’hĂ©bergeur : c’est une panne d’ampleur qui, selon DownDetector, touche toute la France, ainsi que la Belgique et la Grande-Bretagne. Un incident qui trouve vraisemblablement son origine dans l’installation Ă©lectrique du datacentre P19 d’OVH Ă  Paris. « Nous subissons actuellement un incident sur nos sites commerciaux, l’espace client ainsi que nos APIs OVH. TĂąche travaux ouverte : http://travaux.ovh.net/?do=details&id=39371 
 Nos Ă©quipes sont mobilisĂ©es pour Ă©courter cette indisponibilitĂ© Â» expliquait plus tĂŽt dans la journĂ©e l’équipe support d’OVH sur Twitter.

    Une panne de plus

    Une partie de la panne a Ă©tĂ© rĂ©solue aux alentours de midi et les services reviennent progressivement Ă  la normale depuis le milieu de l’aprĂšs-midi, du moins en ce qui concerne les livraisons de mails, les sites et les clusters et serveurs SQL. NĂ©anmoins, le ticket ouvert pour l’incident sur l’UPS (onduleur) Ă  P19 reste ouvert, ce qui laisse entendre que tout n’est pas encore rĂ©solu. De facto, d’autres services sont toujours plantĂ©s, Ă  l’instar de l’API DBaaS ou de certaines instances. Si OVH reste fidĂšle Ă  sa rĂ©putation, nous devrions avoir vite droit Ă  un post-mortem en bonne et due forme.
  • Incendie chez OVH : une violation de donnĂ©es selon la Cnil

    La destruction du datacentre strasbourgeois est susceptible de constituer une violation de donnĂ©es, avec le lot d’obligations lĂ©gales que cela implique. La Cnil en fait le rappel dans une publication. 

    Les affaires d’OVH ne s’arrangent pas. Juste avant ce week-end, un dĂ©part de fumĂ©e sur son site de Strasbourg le contraignait Ă  interrompre un temps ses opĂ©rations et Ă  fermer son datacentre Strasbourg 1, de conception similaire Ă  Strasbourg 2, rĂ©duit en cendres dans la nuit du 9 au 10 mars. VoilĂ  dĂ©sormais que la Cnil s’en mĂȘle et Ă©claire certaines questions en rappelant que la destruction de donnĂ©es personnelles, “y compris accidentelle”, relĂšve de la violation de donnĂ©es au sens du RGPD. 

    Dans son article, la Cnil ne vise pas spĂ©cifiquement OVH et ne fait que rappeler des points de droit et des obligations des responsables de traitement. Notamment que ceux-ci doivent documenter la violation dans un registre, tandis que les sous-traitants doivent informer leurs clients afin qu’ils s’acquittent de ladite obligation. 

    Quand notifier la Cnil ?

    Sur les notifications Ă  la Cnil et la communication aux personnes, la Cnil prĂ©cise que celle-ci n’est pas nĂ©cessaire si un PRA est mis en Ɠuvre, ou si un PCA a permis la continuitĂ© des activitĂ©s. De mĂȘme, si les donnĂ©es ont Ă©tĂ© restaurĂ©es Ă  partir de sauvegardes et qu’il n’y a pas de consĂ©quence significative sur les personnes. 

    Mais, dans le cas de perte dĂ©finitive des donnĂ©es personnelles, ou si celles-ci sont restĂ©es indisponibles une pĂ©riode significative, la Cnil doit ĂȘtre notifiĂ©e. “Le niveau de risque s’évalue notamment en tenant compte du type de donnĂ©es concernĂ©es et des consĂ©quences potentielles de la violation (par exemple, la perte dĂ©finitive de donnĂ©es de santĂ© d’un patient est susceptible de prĂ©senter un risque Ă©levĂ©)”.

  • Incendie OVH : des onduleurs suspects selon Octave Klaba

    Le fondateur et prĂ©sident d’OVH s’est exprimĂ© deux jours aprĂšs l’incendie qui a ravagĂ© le site strasbourgeois du cloud provider. Octave Klaba, coutumier des post-mortem, effectue dans une vidĂ©o de huit minutes un point sur la situation et les moyens mis en oeuvre et livre quelques premiers Ă©lĂ©ments sur les raisons possibles du dĂ©part de feu. 

    Si l'on peut adresser de nombreux reproches Ă  OVH, il faut reconnaĂźtre que la langue de bois ne fait pas vraiment partie de la culture de l’entreprise. Octave Klaba, quoi que ses activitĂ©s amĂ©ricaines l'aient quelque peu coupĂ© de ces prĂ©occupations techniques, est un habituĂ© des post-mortem transparents lors d'incidents touchant ses datacentres. Et alors que les cendres du site alsacien d'OVH sont encore fumantes, le fondateur de l'entreprise a sorti la camĂ©ra pour livrer de premiers Ă©lĂ©ments sur cet incendie. 

    C'est tout Strasbourg 2 qui est parti en fumĂ©e. Plusieurs salles de Strasbourg 1 ont Ă©galement Ă©tĂ© touchĂ©es par l'incendie, nous apprend le fondateur d'OVH. Le reste des sites strasbourgeois du fournisseur français sont Ă  l'arrĂȘt mais "Michel [Paulin] et les Ă©quipes sont en train de travailler d'arrache-pied pour remettre ces trois datacentres en route". Octave Klaba prĂ©voit que les salles soient de nouveau opĂ©rantes dans "le courant de la semaine prochaine". 

    Alerte incendie

    En parallĂšle, OVH procĂšde Ă  l'inventaire de "tous les clients" et de leurs services afin de pouvoir rĂ©cupĂ©rer autant que faire se peut les backups et les donnĂ©es primaires. Avec une communication sur la situation de chacun dans 48h. En attendant, les clients impactĂ©s, soit plus de 3,6 millions de sites, sont reportĂ©s vers les autres datacentres d'OVH. Lequel a livrĂ© depuis l'incendie 2000 serveurs et en compte encore un millier en attente de livraison. En rĂ©sumĂ©, la licorne française du cloud met les bouchĂ©es doubles pour assurer le service aprĂšs la perte d'un datacentre entier. 

    Le site de Strasbourg 2 a Ă©tĂ© construit en 2011, sous la forme d’une tour auto-ventilĂ©e, pour des questions de protection de l'environnement et de rĂ©duction de la consommation d'Ă©nergie, souligne Octave Klaba. Une conception datĂ©e qu’OVH a changĂ© dĂšs 2015. Cependant, ce n’est peut-ĂȘtre pas le design du datacentre qui est en cause dans l’incendie qui l’a ravagĂ© dans la nuit du 9 au 10 mars. Sur les raisons de cet incendie, "c'est encore trĂšs flou" explique le prĂ©sident d’OVH. "Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est qu'Ă  00h47, nous avons eu les alertes des systĂšmes anti-incendie”. 

    Des onduleurs Ă  l’origine du dĂ©part de feu

    “Les techniciens qui Ă©taient sur place et le gardien de sĂ©curitĂ© sont intervenus en quelques dizaines de secondes sur les diffĂ©rentes salles oĂč il y avait les alertes, et ils ont vu Ă©normĂ©ment de fumĂ©e immĂ©diatement. Une fumĂ©e noire”, prĂ©cise le prĂ©sident d'OVH. 

    "Au bout d'une ou deux minutes, ils ont pris la dĂ©cision de sortir du datacentre parce que c'Ă©tait devenu trop dangereux de rester Ă  l'intĂ©rieur”. 

    Lors de leur intervention, les camĂ©ras thermiques des pompiers ont filmĂ© deux Ă©quipements en feu, en l'occurrence deux onduleurs, environ une quinzaine de minutes aprĂšs les alertes. 

    "Sur l'un de ces deux onduleurs, nous avons eu des interventions de la maintenance” indique Octave Klaba. Sur l'un d'entre eux, "le technicien a changĂ© des piĂšces Ă  l'intĂ©rieur dans la matinĂ©e" avant l'incendie. Pour autant "dans l'aprĂšs-midi tout semblait  bien fonctionner". C’est dĂ©sormais un long travail d’enquĂȘte qui dĂ©marre, avec l’extraction et l’analyse des vidĂ©os des quelque 300 camĂ©ras dans Strasbourg 3. Une analyse dont OVH compte tirer les leçons pour Ă©viter que ce genre d’accidents se reproduise. Octave Klaba s’excuse par ailleurs “pour cette situation exceptionnelle” dont il promet qu’elle “n’arrivera plus jamais”. Il s’exprimera Ă  nouveau la semaine prochaine pour communiquer de plus amples informations aussi bien sur la situation que sur l’enquĂȘte.

  • Incendie OVH, incident Ă©vitable ?

    A la Une de L'Informaticien d'avril : Incendie OVH : incident Ă©vitable ?
 comment se protĂ©ger efficacement, les leçons Ă  tirer, irresponsabilitĂ© partagĂ©e.

    L'Informaticien n°195 daté avril paraßt aujourd'hui. Au sommaire, plusieurs articles faisant suite à l'incendie du data centre OVH de Strasbourg. Mais aussi un dossier sur les applications et usages de l'IoT avec un focus sur le projet en cours dans les gares SNCF (Smart Stations).

    Également au menu : les antivirus classiques dĂ©sormais obsolĂštes, comment amĂ©liorer son code Python, les mĂ©tiers IT des data centres, la maintenance prĂ©dictive qui devient la norme et un nouveau point sur l'Ă©tat de l'art du stockage



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  • Nouveau dĂ©part de feu sur le site OVH de Strasbourg

    AprÚs l'important sinistre de la nuit du 9 au 10 mars, le data centre OVHcloud de Strasbourg a connu vendredi en fin de journée un nouvel incendie.

    Un dĂ©part de feu dans un local de batteries concernant le data centre SBG1 mais non connectĂ©es a Ă©tĂ© rapidement circonscrit par les pompiers. Un seul module (conteneur) serait concernĂ©. Il n'y aurait pas de victimes. Deux agents de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement incommodĂ©s par les dĂ©gagements de fumĂ©es. D'aprĂšs une responsable d'OVHcloud interrogĂ©e par les DerniĂšres Nouvelles d'Alsace, le feu a pris dans un local batteries du data center SBG 1 qui n'Ă©tait pas utilisĂ© ni alimentĂ©. Â« DĂšs que les fumĂ©es ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©es, nos Ă©quipes ont Ă©tĂ© alertĂ©es et nous avons immĂ©diatement coupĂ© l'alimentation des data centers SBG 1 et SBG 4 [...] Nous avons pris la dĂ©cision d'Ă©vacuer SBG 1 et d'interrompre les opĂ©rations de la nuit. Toutes les Ă©quipes mobilisĂ©es sur SBG 3 et SBG 4 sont rentrĂ©es chez elles ». Actuellement, prĂ©cisent les DNA « plus de 130 personnes se relayent 24/24 pour remettre le site strasbourgeois d'OVHcloud en Ă©tat ».

    Environ 4 heures aprÚs l'intervention des pompiers, OVH a continué à jouer la transparence en publiant ce communiqué :

    Roubaix, France | Le 19 mars 2021 – 22h55 (CET)
    Ce soir à 18:50, nos équipes sur place ont identifié une fumée dans un local batteries non raccordées et non connectées de SBG1.
    Les pompiers ont Ă©tĂ© immĂ©diatement contactĂ©s. Au regard de la situation, la direction d’OVHcloud a pris la dĂ©cision d'appliquer le principe de prĂ©caution : l'alimentation Ă©lectrique de SBG1 et SBG4 a immĂ©diatement Ă©tĂ© coupĂ©e. Les opĂ©rations sur site ont Ă©tĂ© temporairement interrompues, tout le personnel OVHcloud et l’ensemble des Ă©quipes partenaires ont Ă©tĂ© priĂ©s de rejoindre leur domicile, seul le personnel de sĂ©curitĂ©, de sĂ©curitĂ© incendie et de maintenance est restĂ© sur place.
    Une fois sur place, les pompiers ont identifiĂ© la source dans le local batteries, et l’incident a Ă©tĂ© circonscrit en quelques minutes. Aucun blessĂ© n’est Ă  dĂ©plorer parmi les Ă©quipes d’OVHcloud ou de ses partenaires. Par prĂ©caution, deux personnes de la sĂ©curitĂ© ayant Ă©tĂ© incommodĂ©es par les fumĂ©es ont Ă©tĂ© examinĂ©es par des professionnels de santĂ©.
    La situation est sous contrÎle et nous adaptons le planning des opérations pour la journée à venir.

    Le premier incendie a dĂ©truit le datacentre SBG2 et endommagĂ© SBG1. Les unitĂ©s SBG1, 3 et 4 devaient ĂȘtre Ă  nouveau opĂ©rationnelles d'ici au lundi 22 mars. Le redĂ©marrage d'une grande partie de SBG1, 3 et 4 avait Ă©tĂ© annoncĂ© dĂšs ce vendredi Ă  15h.

    Cette cascade d'incidents a de quoi interroger sur l'avenir de ce site OVHcloud du Port du Rhin qui paraßt pour beaucoup d'observateurs obsolÚte et difficilement récupérable.