Google

  • "COMB" : 3,2 milliards de mots de passe piratĂ©s rĂ©unis dans une seule base de donnĂ©es !

    3,2 milliards de mots de passe et identifiants sont dans la nature. Ils permettent de se connecter à Gmail, Hotmail mais aussi Netflix ou encore LinkedIn. Cela n'est pas un scoop mais maintenant ces infos piratées sont compilées dans une base de données appelée COMB (« Combilation Of Many Breaches »).

    L’annĂ©e 2021 confirme les alertes de plusieurs experts sur les dangers en matiĂšre de cybersĂ©curitĂ©. Alors que des systĂšmes publics ont rĂ©cemment Ă©tĂ© la cible d’attaques – un systĂšme de rĂ©serve d’eau en Floride ici, un hĂŽpital Ă  Dax lĂ  – ce sont dĂ©sormais des milliards de mots de passe et identifiants de connexion qui circulent Ă  tous vents.

    PrĂšs de 3,2 milliards de paires d'identifiants / mots de passe ont Ă©tĂ© compilĂ©s et livrĂ©s sur un populaire forum de hackers, a rĂ©vĂ©lĂ© le journal CyberNews, le 2 fĂ©vrier. Les mots de passe proviennent de diffĂ©rents supports comme Gmail, Hotmail ou encore Netflix, LinkedIn. Il s’agit, selon le mĂ©dia, du plus important piratage d’identifiants personnels Ă  ce jour.

    « MĂšre de toutes les fuites Â»

    AppelĂ©e « Combilation Of Many Breaches » (COMB), la base de donnĂ©es contiendrait en rĂ©alitĂ© les identifiants / mots de passe de 15 milliards de comptes auxquels s'ajoutent 2,5 milliards d’e-mails uniques selon les rapports de CyberNews. Ce tsunami de donnĂ©es personnelles divulguĂ©es a Ă©tĂ© qualifiĂ© de « mĂšre de toutes les fuites » par BGR.

    Le moteur de recherche proposé par CyberNews.

    Du coup CyberNews a crĂ©Ă© un moteur de recherches permettant de savoir si vos comptes personnels font partie des comptes piratĂ©s. Vous pouvez retrouver ce lien en cliquant ici. Le site encourage Ă  changer rĂ©guliĂšrement de mots de passe ainsi que d’utiliser autant que possible l’authentification multi-factorielle.

  • "COMB" : 3,2 milliards de mots de passe piratĂ©s rĂ©unis dans une seule base de donnĂ©es !

  • (MĂ J) Cookies : la Cnil condamne Google et Amazon pour l’exemple

    Les sites français des deux gĂ©ants dĂ©posaient des cookies sur les ordinateurs de leurs visiteurs avant d’obtenir leur consentement, et Ă©chouaient Ă  les informer correctement des finalitĂ©s de ces trackers. La Cnil a condamnĂ© Google et Amazon Ă  respectivement 100 millions et 35 millions d’euros d’amende. 

    Les nouvelles rĂšgles relatives aux cookies ont Ă©tĂ© publiĂ©es le 20 octobre et la Cnil a laissĂ© six mois aux Ă©diteurs pour se mettre en conformitĂ©. NĂ©anmoins le rĂ©gulateur avait insistĂ© sur la poursuite de ses contrĂŽles quant aux autres obligations relatives aux traceurs publicitaires. Dont acte : Google et Amazon ont reçu la visite du gendarme des donnĂ©es personnelles, qui les Ă©pinglent au passage. 

    En effet, la Cnil a constatĂ© suite Ă  des contrĂŽles que les sites google.fr et amazon.fr dĂ©posaient sur les ordinateurs de leurs visiteurs des cookies sans que ceux-ci aient au prĂ©alable donnĂ© leur consentement. Le rĂ©gulateur considĂšre que le dĂ©pĂŽt de cookies, avant toute action de l’internaute autre qu’arriver sur le site, est “incompatible avec un consentement prĂ©alable”. 

    Non-respect des rĂšgles

    En outre, ni Amazon ni Google n’informaient correctement le visiteur dans leurs bandeaux, que ce soit sur la finalitĂ© des cookies ou sur les mĂ©thodes pour s’opposer Ă  leur dĂ©pĂŽt. Dans le cas d’amazon.fr, jusqu’à la refonte du site en septembre, le gĂ©ant dĂ©posait des cookies “quel que soit le chemin empruntĂ© par l’internaute se rendant sur le site” sans que celui-ci soit clairement informĂ©, voire informĂ©. Ce qui contrevient au nouvel article 82 de la loi Informatique et LibertĂ©s, et aux lignes directrices de la Cnil quant Ă  l’utilisation de cookies. 

    En ce qui concerne Google, la Cnil ajoute une infraction supplĂ©mentaire, Ă  savoir la dĂ©faillance du mĂ©canisme d’opposition de l’internaute au dĂ©pĂŽt de cookies, puisque quand bien mĂȘme l’utilisateur dĂ©sactivait la personnalisation des annonces “en recourant au mĂ©canisme mis Ă  sa disposition Ă  partir du bouton « Consulter maintenant »”, un des traceurs restait stockĂ© sur son ordinateur et continuait d’envoyer des informations au serveur. 

    En consĂ©quence de quoi la Cnil a condamnĂ© Google Ă  100 millions d’euros d’amende, rĂ©partis entre Google LLC et Google Ireland Ltd Ă  60 et 40 millions d’euros. Amazon Ă©cope pour sa part d’une sanction de 35 millions d’euros. 

    Décision de la délibération SAN-2020-012 du 7 décembre 2020

    MĂ J 11/12 : Google a rĂ©agi Ă  cette sanction. Selon un porte-parole : â€œles utilisateurs de Google s'attendent Ă  ce que nous respections leur vie privĂ©e, qu'ils aient ou non un compte Google. Nous dĂ©fendons notre bilan en matiĂšre de transparence et de protection de nos utilisateurs, grĂące Ă  des informations et des paramĂštres de confidentialitĂ© clairs, une solide gouvernance interne des donnĂ©es, une infrastructure sĂ©curisĂ©e, et, surtout, des services utiles. La dĂ©cision rendue par la CNIL en matiĂšre de “ePrivacy” fait l'impasse sur ces efforts et ne prend pas en compte le fait que les rĂšgles et les orientations rĂ©glementaires françaises sont incertaines et en constante Ă©volution. Nous poursuivrons nos Ă©changes avec la CNIL pour mieux comprendre ses prĂ©occupations Ă  mesure que nous continuons d'apporter des amĂ©liorations sur nos produits et services.”

  • 0-day : le spyware Predator a infectĂ© Chrome et Android

    Google a dĂ©noncĂ© une sociĂ©tĂ© qui a exploitĂ© cinq failles 0-day dans Chrome et Android afin d’installer le spyware Predator et espionner des cibles sensibles pour le compte de gouvernements. 

  • 11 applications malveillantes supprimĂ©es du Google Play Store

    DerriĂšre ces applications malveillantes tĂ©lĂ©chargĂ©es plus de 60 millions de fois se cacherait une possible histoire d’espionnage selon le Wall Street Journal.

  • Alphabet met fin Ă  son projet Loon

    Relier Ă  internet le milliard d'humains les plus isolĂ©s, telle Ă©tait l'ambition de Loon
 AprĂšs neuf annĂ©es de recherche et dĂ©veloppement, le ballon stratosphĂ©rique fournisseur d’accĂšs Ă  Internet ne verra finalement pas le jour. La faute Ă  un modĂšle Ă©conomique impossible Ă  trouver.

    Loon s’arrĂȘte, ont annoncĂ© les dirigeants respectifs de X et Loon, Astro Teller et Alastair Westgarth, dans des articles sur Medium, le 21 janvier. L’ambitieux projet de la SociĂ©tĂ© X - et filiale d’Alphabet - visait Ă  fournir un accĂšs internet aux populations les plus isolĂ©es n’y ayant pas accĂšs grĂące Ă  des ballons postĂ©s dans la stratosphĂšre Ă  une vingtaine de kilomĂštres d'altitude.

    « AprĂšs neuf annĂ©es Ă  surfer les vents atmosphĂ©riques, le voyage de Loon touche Ă  sa fin. [
] La route vers la viabilitĂ© commerciale s’est avĂ©rĂ©e bien plus longue et risquĂ©e que ce que nous avions espĂ©rĂ©. », a Ă©crit Astro Teller dans son article, intitulĂ© « Le dernier voyage de Loon ».

    Alastair Westgarth, CEO de Loon.

    « Bien que nous ayons trouvĂ© plusieurs potentiels partenaires, nous n’avons pas trouvĂ© le moyen d’obtenir des coĂ»ts suffisamment bas pour crĂ©er un business-modĂšle sur le long terme », a quant Ă  lui ajoutĂ© Alastair Westgarth dans un autre article.

    LancĂ© par Alphabet en 2013 et gĂ©rĂ© indĂ©pendamment par la SociĂ©tĂ© X depuis 2018, Loon a Ă  son actif plusieurs rĂ©alisations, notamment l’établissement d’un service internet au Kenya en juillet 2020 ou le dĂ©veloppement d’accĂšs Ă  internet lors des catastrophes naturelles Ă  Porto Rico en 2017 ou au PĂ©rou en 2019.

    « On parle beaucoup de la maniĂšre de connecter le prochainmilliard d’utilisateurs mais la rĂ©alitĂ© est que Loon a poursuivi le plus grand problĂšme de toutes les connectivitĂ©s – celui du derniermilliard d’utilisateurs », a Ă©crit Alastair Westgarth.

    Loon rejoint au cimetiĂšre deux autres projets d’Alphabet, Makani, un programme visant Ă  fournir des Ă©nergies renouvelables par des turbines accrochĂ©es Ă  des cerfs-volants, et Project Foghorn (transformation de l'eau de mer en carburant vert), rappelle The Verge.

     

  • Alphabet Workers Union : Un syndicat chez Google

    227 salariĂ©s d'Alphabet viennent de crĂ©er un syndicat au sein du gĂ©ant. L'Alphabet Workers Union ne s'adresse pas aux seuls employĂ©s de Google, mais aussi aux "travailleurs contractuels" et entend s'attaquer Ă  certaines pratiques en vigueur Ă  Mountain View. 

    Les employĂ©s du secteur amĂ©ricain de la tech commencent Ă  s’organiser en syndicats. L’an dernier, les salariĂ©s de la plateforme de financement participatif Kickistarter formait un premier syndicat, au grand dam de la direction, suivi par ceux de Glitch plus tard en 2019. C’est dĂ©sormais autour d’Alphabet d’ĂȘtre concernĂ©. 227 salariĂ©s de la maison-mĂšre de Google viennent de former l’Alphabet Workers Union, sous l’égide de l’association Communication Workers of America. 

    Cette dĂ©cision suit une longue pĂ©riode de mouvements de contestations en interne. L’opposition aux projets Maven et Dragonfly de la part d’une partie des salariĂ©s du gĂ©ant a ainsi menĂ© la direction Ă  se justifier, Ă  faire machine arriĂšre sur ses projets controversĂ©s et Ă  promulguer de nouvelles rĂšgles, sur les usages des technologies dĂ©veloppĂ©es par exemple. Lorsqu’il fut rendu public qu’Alphabet avait amĂ©nagĂ© de confortables parachutes dorĂ©s Ă  des cadres accusĂ©s de harcĂšlement sexuel, plusieurs milliers d’employĂ©s se sont mis en grĂšve. Plus rĂ©cemment, le renvoi d’une chercheuse en IA, Timnit Gebru, qui critiquait les biais raciaux dans les modĂšles algorithmiques, mettait Ă  nouveau le feu au poudre. 

    Un syndicat chez un GAFAM

    Outre ces sujets amplement mĂ©diatisĂ©s, les pratiques RH de Google sont sujettes Ă  controverse, au point que le gĂ©ant fait l’objet d’une plainte dĂ©posĂ©e le mois dernier pour des violations rĂ©pĂ©tĂ©es du National Labor Relations Act, qui interdit aux sociĂ©tĂ©s d’espionner leurs salariĂ©s et d’user de reprĂ©sailles Ă  l’encontre d’employĂ©s cherchant Ă  faire valoir leurs droits. Ainsi Alphabet s’est vu reprocher de "saquer" les meneurs du mouvement de protestation contre les Ă©gards accordĂ©s Ă  d’anciens cadres accusĂ©s d’inconduite. 

    La formation d’Alphabet Workers Union est la consĂ©quence de l’attitude de la direction de l’entreprise Ă  l’égard de ses salariĂ©s, Ă  en croire Parul Koul et Chewy Shaw, prĂ©sidente et vice-prĂ©sident de ce nouveau syndicat, dans une tribune au New York Times. “A maintes reprises, les chefs de l'entreprise ont fait passer les bĂ©nĂ©fices avant nos prĂ©occupations. Nous nous unissons - intĂ©rimaires, fournisseurs, sous-traitants et employĂ©s Ă  temps plein - pour crĂ©er une voix unifiĂ©e pour les travailleurs. Nous voulons qu'Alphabet soit une entreprise oĂč les travailleurs ont un mot Ă  dire dans les dĂ©cisions qui nous concernent et les sociĂ©tĂ©s dans lesquelles nous vivons” Ă©crivent-ils. 

    Quelle reconnaissance ?

    L’organisation compte pour l’heure 227 salariĂ©s, mais est ouverte Ă©galement aux salariĂ©s Ă  temps partiel et aux employĂ©s des sous-traitants d’Alphabet, dont certains avaient protestĂ© avec succĂšs contre leur traitement, obtenant notamment un congĂ© parental et une assurance maladie. Son objectif est moins de peser dans d’éventuelles nĂ©gociations avec la direction, qui assure prĂ©fĂ©rer Ă©changer directement avec ses salariĂ©s, que de se faire Ă©cho des prĂ©occupations des employĂ©s du gĂ©ant de Mountain View. 

    Mais il faudra pour ce faire que le syndicat soit reconnu par Alphabet. Chez Kickstater, la direction avait refusĂ© de lĂ©gitimer le syndicat crĂ©Ă© par ses salariĂ©s, contraignant l’organisation Ă  passer par une Ă©lection. Ce qui avait abouti au mĂȘme rĂ©sultat, mais avec dix mois de retard. Reste Ă  savoir comment le gĂ©ant, accusĂ© d’empĂȘcher ses salariĂ©s de former ce genre d’organisations, rĂ©agira. 

  • Amazon, Apple et Google Ă©vincent Parler de leurs plateformes

    Le rĂ©seau social ultra-conservateur ayant gagnĂ© les faveurs des Pro-Trump depuis quelques mois n'est plus hĂ©bergĂ© par le site depuis le dimanche 10 janvier, Ă  23h59. Une « attaque coordonnĂ©e Â» par la Big Tech, pour son directeur.

    Disparue aussi rapidement qu’elle Ă©tait apparue.

    L’application Parler, un rĂ©seau social prisĂ© des conservateurs et Pro-Trump et l’une des apps des plus tĂ©lĂ©chargĂ©es de l’annĂ©e 2020, a Ă©tĂ© retirĂ©e des stores et l'accĂšs au site Parler suspendu par son hĂ©bergeur Amazon Web Services (AWS).

    Parler n'Ă©tait plus accessible Ă  compter de 23h59, heure californienne, soit 8h59, Ă  Paris, prĂ©cise The Verge ce qui porte un coup d'arrĂȘt supplĂ©mentaire au rĂ©seau social aprĂšs le retrait de l'application sur les plateformes de Google et d'Apple entre le vendredi 8 et le samedi 9 janvier.

    Raison invoquĂ©e : Parler n’a pas suffisamment contrĂŽlĂ© les publications de ses utilisateurs, pour certains encourageant les violences ayant eu lieu lors de l’invasion du Capitole amĂ©ricain Ă  Washington le 6 janvier, ont motivĂ© Google, Apple et Amazon dans leur prise de dĂ©cision, citĂ© par le New York Timeset The Verge.Ces dĂ©bordements ont pour l’instant causĂ© la mort de 5 personnes, selon CNN.

    « Attaque coordonnĂ©e Â»

    L’application Parler a connu une explosion du nombre de ses utilisateurs dans les semaines qui ont suivi l’officialisation de la dĂ©faite de Donald Trump, au point de devenir l’application la plus tĂ©lĂ©chargĂ©e de l’Apple Store sur le week-end post-Ă©lection.

    De nombreux Pro-Trump ont rejoint l’application inquiets par les dĂ©cisions de Twitter et Facebook de signaler les messages de Donald Trump venant contredire ses accusations de fraudes Ă©lectorales sur l’élection prĂ©sidentielle.

    « Ceci est une attaque coordonnĂ©e par les gĂ©ants de la Big Tech qui veulent tuer toute compĂ©tition. Nous avons eu trop de succĂšs, trop vite. Attendez-vous Ă  ce que ces guerres contre la compĂ©tition et la libertĂ© d’expression continuent [
] Â», s’est inquiĂ©tĂ© le directeur de Parler John Matze dans un post, alors mĂȘme que plusieurs entreprises des GAFA sont au cƓur d’un dĂ©bat sur la censure aprĂšs que plusieurs d’entre elles ont dĂ©cidĂ© de suspendre les comptes de Donald Trump.

  • Anthos disponible sur bare metal

    Google vient d’annoncer la disponibilitĂ© gĂ©nĂ©rale d’Anthos, son logiciel de PaaS pour les environnements hybrides, sur les environnements bare metal.


    C’est par un billet de blog que Google a annoncĂ© la disponibilitĂ© gĂ©nĂ©rale d’Anthos sur les environnements bare metal ce qui ouvre aux utilisateurs de nouvelles possibilitĂ©s dans la maniĂšre et le lieu oĂč s’exĂ©cutent les diffĂ©rentes charges de travail. Cela permet Ă  certains de s’affranchir de l’utilisation d’un hyperviseur afin de rĂ©duire les coĂ»ts. La solution, qui n’est pas open source, est facturĂ©e Ă  l’abonnement ou Ă  l’utilisation. Les tarifs Ă©voluent de 6 Ă  50 $/mois (730 heures) selon l’environnement choisi.

    La configuration minimale pour faire fonctionner la solution se compose de deux nƓuds avec 4 cƓurs de processeurs et 32 Go de mĂ©moire vive et un espace disque de 128 Go. Le logiciel est compatible avec les versions Red Hat Enterprise Linux 8.1/8.2, CentOS 8.1/8.2, ou Ubuntu 18.04/20.04 LTS. La solution fournit un balancement de charge intĂ©grĂ© pour les couches 4 Ă  7 mais peut aussi s’intĂ©grer avec le load balancer prĂ©sent dans l’entreprise (F5 ou Citrix). Un stockage persistant est disponible par l’interface CSI (Container Storage Interface).

    La solution peut se déployer en stand-alone ou en multi-cluster. Dans ce dernier cas, il existe une légÚre connexion sécurisée vers le Cloud de Google (Connect) ce qui permet de configurer, suivre et administrer le cluster depuis la console dans le Cloud de Google.

    Un Ă©cosystĂšme large

    De nombreux industriels ont dĂ©jĂ  certifiĂ© leurs solutions sur Anthos Bare Metal. Atos, Dell Technologies, Equinix Metal, HPE, Intel, NetApp, Nutanix, Nvidia et d’autres sont partenaires de la solution. Pour le stockage, Dell Technologies, HPE, NetApp, Portworx, Pure Storage, et Robin.io ont qualifiĂ© leurs drivers CSI avec Anthos Bare Metal pour fournir des offres de stockage partagĂ©.

  • Antitrust : Google poursuivi aux Etats-Unis

    Le Department of Justice ainsi que les procureurs de onze Etats amĂ©ricains ont attaquĂ© hier en justice Google, lui reprochant d’abuser de sa position dominante sur les marchĂ©s des moteurs de recherche et de la publicitĂ©. Les enjeux de ce procĂšs sont comparables Ă  celui visant Microsoft Ă  la fin des annĂ©es 90 ou AT&T en 1978, certains acteurs dans le giron de Google, Ă  l’instar de Mozilla, espĂšrent ne pas trinquer.  “Il y a deux dĂ©cennies, Google est devenu le chouchou de la Silicon Valley en tant que start-up dĂ©cousue avec une maniĂšre innovante de rechercher sur un Internet Ă©mergent. Ce Google est parti depuis longtemps. Le Google d'aujourd'hui est un gardien de monopole pour Internet et l'une des entreprises les plus riches de la planĂšte”. C’est ainsi que dĂ©bute la plainte dĂ©posĂ©e par le Department of Justice et neuf Etats amĂ©ricains Ă  l’encontre du gĂ©ant de Mountain View. Et de poursuivre : “pendant de nombreuses annĂ©es, Google a utilisĂ© des tactiques anticoncurrentielles pour maintenir et Ă©tendre ses monopoles sur les marchĂ©s des services de recherche gĂ©nĂ©rale, de la publicitĂ© de recherche et de la publicitĂ© textuelle de recherche gĂ©nĂ©rale - les pierres angulaires de son empire”.

    Assaut sur l'empire 

    C’était annoncĂ©, c’est dĂ©sormais un rĂ©alitĂ© : les États-unis poursuivent Google, lui reprochant d’abuser de sa position dominante dans les marchĂ©s des moteurs de recherche et de la publicitĂ© en ligne. La plainte soutient que le gĂ©ant a conclu une sĂ©rie d’accords d’exclusion dans le dessein de restreindre les moyens pour les internautes d’accĂ©der Ă  l’information en ligne, obtenant d’ĂȘtre le moteur de recherche par dĂ©faut sur “des milliards d’appareils mobiles et d’ordinateurs”, voire interdisant la prĂ©installation d’autres moteurs de recherche.  Sont spĂ©cifiquement visĂ©s ces derniers accords, notamment ceux signĂ©s avec Apple “qui exigent que Google soit le moteur de recherche gĂ©nĂ©ral par dĂ©faut - et de facto exclusif - sur le cĂ©lĂšbre navigateur Safari d'Apple et d'autres outils de recherche Apple”. Egalement dans le collimateur, les “bloating applications”, ces applications prĂ©installĂ©es impossibles Ă  supprimer. En outre, le DoJ et les neuf procureurs reprochent Ă  Google d’utiliser “gĂ©nĂ©ralement les bĂ©nĂ©fices de monopole pour acheter un traitement prĂ©fĂ©rentiel pour son moteur de recherche sur les appareils, les navigateurs Web et d'autres points d'accĂšs de recherche, crĂ©ant un cycle continu et auto-renforçant de monopolisation”.

    Le procĂšs du siĂšcle

    Ce faisant, Google porte atteinte au sain exercice de la concurrence, dans la recherche en ligne oĂč ses pratiques portent prĂ©judice, selon la plainte, aux consommateurs en restreignant leur choix et donc “la qualitĂ© de la recherche (y compris sur des dimensions telles que la confidentialitĂ©, la protection des donnĂ©es et l'utilisation des donnĂ©es des consommateurs)” et dans la publicitĂ© puisque, dominant le secteur, Mountain View est en mesure d’imposer ses prix pour une qualitĂ© de service aux annonceurs moindre.   Et le DoJ de citer dans son communiquĂ© les cas antĂ©rieurs de Microsoft, AT&T ou Standard Oil, des procĂšs retentissants oĂč la justice amĂ©ricaine avait cassĂ© des monopoles Ă©tablis. L’administration amĂ©ricaine compte bien rĂ©itĂ©rer l’expĂ©rience en ce qui concerne Google. “Si nous laissons Google continuer ses pratiques anticoncurrentielles, nous perdrons la prochaine vague d'innovateurs et les AmĂ©ricains ne pourront peut-ĂȘtre jamais bĂ©nĂ©ficier du “prochain Google”. Le moment est venu de rĂ©tablir la concurrence dans cette industrie vitale” assĂšne l’Attorney General, William Barr

    Google prĂȘt Ă  en dĂ©coudre

    Google prend acte de l’action en justice, mais n’entend pas se rendre sans combattre. Dans un post de blog, son principal juriste, Kent Walker, dĂ©nonce un procĂšs “dĂ©faillant” (“flawed” dans le texte). “Les gens utilisent Google parce qu'ils le souhaitent, pas parce qu'ils y sont contraints ou parce qu'ils ne trouvent pas d'alternatives”. Et le SVP Global Affairs de Google de citer toutes les mĂ©thodes permettant d’installer un autre moteur de recherche sur divers supports.  “Ce procĂšs ne ferait rien pour aider les consommateurs. Au contraire, cela favoriserait artificiellement des alternatives de recherche de moindre qualitĂ©, augmenterait les prix des tĂ©lĂ©phones et rendrait plus difficile pour les gens d'obtenir les services de recherche qu'ils souhaitent utiliser” continue-t-il. Kent Walker assure que toutes les entreprises signent des accords similaires, et paient pour promouvoir leurs services : Google n’est pas diffĂ©rent d’un autre (si ce n’est sa position dominante).  Il pourfend Ă©galement la plainte en ce qu’elle “prĂ©tend que les AmĂ©ricains ne sont pas assez sophistiquĂ©s pour [changer de moteur de recherche]” et sur la maniĂšre dont elle apprĂ©hende comment “les AmĂ©ricains utilisent Internet”. Le SVP Ă©numĂšre Ă  nouveau d’autres sites et moteurs de recherche, tels que Kayak, ExpediaAmazon, Open Table. “Nous comprenons que notre succĂšs s'accompagne d'un examen minutieux, mais nous maintenons notre position [...] Nous sommes convaincus qu’un tribunal conclura que cette action ne concorde ni avec les faits ni avec la loi”.

    Mozilla en sueurs

    Il cite par ailleurs, pour la dĂ©fense de Google, un cas trĂšs prĂ©cis : Firefox. Celui-ci est financĂ© “presque entiĂšrement par les revenus des accords promotionnels” et lorsque Yahoo! a payĂ© pour devenir le moteur de recherche par dĂ©faut de Mozilla, “la plupart des AmĂ©ricains ont rapidement basculĂ© leur moteur de recherche sur leur premier choix: Google”. En rĂ©sumĂ©, les AmĂ©ricains choisissent librement Google parce qu’il est meilleur que la concurrence.  Mais la mention de Mozilla, Ă©galement invoquĂ© Ă  quatre reprises dans la plainte, donne des sueurs froides Ă  la direction de la fondation. Qui se retrouve quasiment Ă  dĂ©fendre Google. “Les rĂ©sultats ultimes d'un procĂšs antitrust ne devraient pas causer de dommages collatĂ©raux aux organisations mĂȘmes - comme Mozilla - les mieux placĂ©es pour stimuler la concurrence et protĂ©ger les intĂ©rĂȘts des consommateurs sur le Web” Ă©crit Mozilla, soulignant son rĂŽle dans la lutte contre la domination de Google, avant de dĂ©plorer que “les dommages involontaires causĂ©s aux plus petits innovateurs par des mesures d'application de la loi seront prĂ©judiciables au systĂšme dans son ensemble, sans aucun avantage significatif pour les consommateurs - et ce n'est pas ainsi que quiconque rĂ©glera la Big Tech”.