Maersk abandonne sa blockchain

TradeLens était le résultat, lancé en 2018, d’un partenariat entre IBM et le géant du fret maritime. Mais, faute de « viabilité commerciale », cette solution de gestion du transport de marchandises sera abandonnée en début d’année prochaine.

IBM et Maersk travaillent ensemble autour de la blockchain depuis 2016. En 2018 naissait de leur partenariat TradeLens. Cette plateforme offrait non seulement un flux d’informations donnant à l’ensemble des acteurs du fret une vision de l’ensemble de la chaîne logistique en temps réel, mais aussi un outil d’automatisation du dépôt de documents administratifs auprès des autorités compétentes. 

A l’époque, Big Blue assurait que la solution était testée par de nombreuses organisations, dont Tetra Pak, le port de Rotterdam, celui de Houston ou encore les autorités douanières américaines et néerlandaises. Apparemment sans convaincre puisque, quatre ans plus tard, on apprend de Maersk qu’IBM et lui enterrent la solution.

Viable technologiquement, pas financièrement

« Bien que nous ayons réussi à développer une plate-forme viable, le besoin d'une collaboration totale de l'industrie mondiale n'a pas été atteint. En conséquence, TradeLens n'a pas atteint le niveau de viabilité commerciale nécessaire pour continuer à travailler et répondre aux attentes financières en tant qu'entreprise indépendante » explique Rotem Herchko, le responsable des plateformes commerciales de la branche tech de Maersk.

Dès aujourd’hui, l’équipe derrière TradeLens cesse toute nouvelle commercialisation des offres de la plateforme et commence à œuvrer à déconnecter la plateforme, qui devrait être déconnectée d’ici à la fin du premier trimestre 2023. « Nous tirerons parti du travail de TradeLens comme tremplin pour faire avancer notre programme de numérisation et nous sommes impatients d'exploiter l'énergie et la capacité de nos talents technologiques de nouvelles manières », poursuit Rotem Hershko.