Alcatel-Lucent Enterprise relocalise en Mayenne

Le géant des télécommunications relocalise la production de ses centraux téléphoniques jusqu’ici opérés en Roumanie.

Retour aux sources pour Alcatel-Lucent Entreprise ALE. En juillet dernier, le groupe inaugurait un campus de R & D à Illkirch, en Alsace. L'entreprise aurait-elle le mal du pays ? Jusqu’ici opérés en Roumanie, c’est en Mayenne (53) qu'a été relocalisée la production des centraux téléphoniques d’ALE, sur l’un de ses sites historiques nous apprend BFM Business.

Arrivée en fin de contrat avec l'américain Flextronics, l’entreprise a décidé de ne pas reconduire, ni de se délocaliser dans un autre pays à bas coût. « Nous avons fait un choix et nous sommes fières d'avoir pris cette décision de relocaliser l'assemblage et l'intégration de l'ensemble des centraux téléphoniques pour les entreprises. » a indiqué sur BFM Business, Thierry Bonnin, vice-président affaires publiques et partenariats stratégiques d’ALE. L’assemblage sera assuré par Cofidur, un sous-traitant spécialisé dans l’électronique de pointe.

Un team à l’européenne

La relocalisation concerne des solutions spécifiques pour les entreprises. « Nous serons le seul fournisseur européen à développer, intégrer et délivrer des solutions de télécommunication d'entreprise avec des équipes R&D, un Software embarqué dans la téléphonie entreprise qui sera en cours de validation par l'Anssi (pour répondre aux exigences en matière de cybersécurité ndlr). »

La société, dont la téléphonie d’entreprise représente 43% des parts de marché en France et 25% en Europe, a lancé une solution baptisée Rainbow en 2017. Celle-ci a été enrichie d’une nouvelle interface en 2021 qui « offre le pendant d’un team ou d’un zoom », assure Thierry Bonnin.

Société de droit français, l’entreprise n’est pas soumise au cloud Act et au FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act) américains, ni aux lois chinoises promet le cadre dirigeant. « Nous sommes hebergées dans les serveurs d’OVH », précise-t-il. Et ce, malgré la présence d’investisseurs chinois au capital de la société. En l'occurrence, le fonds d’investissement chinois, Huaxin.