OVH menacé d'un recours collectif

Une cinquantaine de sociétés seraient sur le point de former un recours collectif contre OVH suite à l'incendie de son datacenter de Strasbourg. Ils reprochent à l'hébergeur des erreurs et le désignent comme responsable de la perte de leurs données. 

A quelques semaines du premier anniversaire de l’incendie du datacenter OVH de Strasbourg, une action en justice est dans les starting blocks contre l’hébergeur. Rappel des faits : dans la nuit du 9 au 10 mars 2020, un incendie a totalement détruit le datacentre SBG2 d’OVHCloud, à Strasbourg, ainsi que ses 15 000 serveurs. De nombreux sites et services des clients de l’hébergeur en ont subi les conséquences, quand ils n’ont pas tout simplement perdu leurs données.

Un an plus tard, Les Echos nous apprennent qu’une cinquantaine d’entreprises clients préparent une action en justice, sous la forme d’un recours collectif. Les 56 sociétés concernées exigent des indemnités du fait de la perte ou des dommages de leurs données consécutifs à l’incendie. Au micro de BFM TV, l’avocat des plaignants, Maître Alexandre Dakos, explique qu’il s’agit d’une majorité de TPE et de PME, mais qu’un groupe du CAC40 et plusieurs entreprises étrangères se sont joints au recours.

Un recours à plusieurs millions

« Les préjudices subis par les entreprises s’échelonnent entre 10.000 euros et 1,9 million d’euros […]  on est sur des sommes considérables de plusieurs millions, voire dizaines de millions d’euros » indique l’avocat. L’action en justice devrait être lancée d’ici à la fin du mois de mars.

OVH, de son côté, rappelle avoir accompagné ses clients à la suite de l’incendie et avoir réalisé de nombreux gestes commerciaux à leur attention. Mais l’hébergeur ne commente pas plus l’information. Depuis mars 2020, l’entreprise plaide le cas de force majeure et assure ne pas avoir commis de faute. Mais, pour les plaignants comme pour de nombreux détracteurs, OVH a péché par négligence et par volonté d’économie, entre l’absence de système anti-incendie efficace et la présence dans le même bâtiment, voire sur les mêmes serveurs, des données et de leur backup.