Le Salvador veut officialiser le Bitcoin comme monnaie courante

Le projet de loi vise à générer des emplois. Si la loi était promulguée, le Salvador deviendrait le premier pays à autoriser le bitcoin comme monnaie d’échange.

Nayib Bukele, président du Salvador, va proposer une projet de loi au Congrès pour rendre le bitcoin monnaie légale dans son pays, a-t-il annoncé lors de la conférence Bitcoin 2021, la conférence la plus importante dans le domaine et qui s’est tenue à Miami les 4 et 5 juin dernier. Le dépôt de ce projet de loi devrait intervenir dans le courant de la semaine prochaine, a-t-il déclaré, sans toutefois en préciser la date.

L’objectif du président est de générer de l’emploi et de « permettre une inclusion financière à des milliers de personnes qui sont en dehors de l’économie légale », a-t-il rappelé alors que 70 % des citoyens de son pays ne possèdent pas de compte en banque. La résidence permanente sera accordée à tout ceux qui se déclareront « crypto-entrepreneurs », a-t-il ajouté sur Twitter en réponse à un commentaire.

Sur son compte Twitter, le président a modifié sa photo de profil pour y incruster ses yeux d’un rayon laser Bitcoin.

Une première pour un pays

Selon Nayib Bukele, le bitcoin représente “le moyen à la croissance la plus rapide pour transférer” ces milliards de dollars d’envois de fonds et pour éviter que des millions de dollars n’aillent dans les poches d’intermédiaires.

Grâce à l’utilisation du bitcoin, le montant reçu par plus d’un million de familles à faible revenu augmentera de plusieurs milliards de dollars chaque année. Cela améliorera la vie et l’avenir de millions de personnes”, a affirmé le président dans des propos rapportés par l’AFP.

Le cours du bitcoin a explosé au cours de ces six derniers mois pour franchir successivement les barres symboliques de 30 000, 50 000 puis 60 000 dollars. Si des entrepreneurs comme Elon Musk ont longtemps manifesté un intérêt pour la cryptomonnaie – au point de l’autoriser comme mode de paiement pendant un temps – aucun pays n’avait encore proposé de la considérer comme monnaie courante. Ce serait donc une première.