Uber ne compte pas se retirer d’Asie du Sud-Est

S’il était pressenti que le géant des VTC annonce prochainement la cession de ses activités dans l’Asie du Sud-Est à un concurrent local, Dara Kosrowshahi a coupé court aux rumeurs en martelant qu’Uber demeurerait dans la région, quitte à y perdre de l’argent.

Uber prépare son introduction en bourse : avant l’IPO, le grand ménage. Ainsi le géant du VTC prévoyait-il de se retirer d’Asie du Sud-Est, croyait savoir CNBC en début de semaine. Nos confrères envisageaient qu’Uber répète l’opération de la cession de ses activité en Chine. L’entreprise américaine y avait vendu sa filiale locale au géant Didi, empochant au passage une partie du capital de ce dernier.

Ici, l’heureux élu est Grab. Société basée à Singapour, elle est depuis 2013 présente au Cambodge, en Indonésie,  en Malaisie, au Myanmar, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam et  revendique un milliard de trajets depuis octobre. On trouve parmi ses investisseurs, ô surprise, Didi ou encore, autre surprise, Softbank. En d’autres termes, un candidat idéal et des actionnaires connus d’Uber.

Uber, Grab ou Ola

Mais CNBC s’est peut-être trompé. A en croire Dara Kosrowshahi, patron d’Uber depuis le départ de Travis Kalanick, l’entreprise américaine a bien l’intention de rester en Asie du Sud-Est, et même de s’y développer. En visite en Inde, le nouveau CEO d’Uber a expliqué s’attendre à « perdre de l’argent dans le sud-est asiatique, et à y investir de manière agressive en termes de marketing, de promotion, etc. ».

Il a d’ailleurs laissé entendre qu’une partie de la croissance future d’Uber dans la région pourrait venir d’acquisitions. Or si l’idée de vendre les activités locales à Grab a pu être soufflée par Softbank, le conglomérat japonais a peut-être changé son fusil d’épaule et pourrait soutenir des rachats dans la région, chez Grab ou encore l’Indien Ola, dans lesquels Softbank a justement investi.