Fuchsia pour remplacer Android ? Pas pour tout de suite !

Fuchsia OS, le système d’exploitation expérimental de Google reposant sur Magenta, remplacera-t-il d’ici cinq ans Android et Chrome OS ? Si Bloomberg le pense, Mountain View se refuse à commenter l’information, d’autant qu’aucune feuille de route n’a encore été approuvée.

Fuchsia n’est guère plus un secret. Depuis 2016, on sait que Mountain View planche sur un nouveau système d’exploitation. Baptisé Fuchsia OS, celui-ci repose sur Magenta et LittleKernel en lieu et place de ce bon vieux cœur Linux. Le système d’exploitation sera ainsi conçu de sorte à couvrir un très large panel de terminaux, de l’objet connecté à l’ordinateur, qu’il tourne sur une architecture x86 ou ARM.

Jusqu’ici, on évoquait cet OS avec prudence : Google n’a pas vraiment communiqué sur le sujet et on ignore quels sont ses projets. Mais selon Bloomberg, dans les cinq années à venir, le géant pourrait opérer un tournant majeur dans son histoire en remplaçant Chrome OS et Android par cet OS en développement. D’ici trois ans, Fuchsia pourrait être déployé sur certains objets connectés, notamment les Google Home.

Un projet de plus

Nos confrères américains rapportent en outre qu’une centaine d’ingénieurs seraient mobilisés sur ce projet, dont un certain nombre de vétérans. On sait par exemple que Fuschsia OS est dirigé par Travis Geiselbrecht et Brian Swetland, deux anciens de BeOS dans les années 90. Mais le magazine américain s’enflamme peut-être un peu trop…

D’autres titres annoncent au contraire que ni Sundar Pichai, le patron de Google, ni Hiroshi Lockheimer, le boss d’Android et de Chrome, n’ont signé de feuille de route relative à ce projet. Mountain View s’est par ailleurs fendu d’une courte déclaration expliquant que Fuchsia n’est que « l'un des nombreux projets open source expérimentaux de Google » et qu’il ne fallait pas s’attendre à d’autres commentaires de l’entreprise à ce sujet. Nous risquons donc de devoir ronger notre frein pendant encore quelques années avant que Google ne mette un terme à la fragmentation de son écosystème.