Apple revoit ses résultats trimestriels à la baisse (màj)

Dans une lettre, Tim Cook informe les investisseurs que la marque à la pomme ne fera pas aussi bien ce trimestre qu’anticipé. L’entreprise diminue ses prévisions de revenus de 5 à 9 milliards de dollars, imputant la baisse de ses revenus aussi bien à la situation économique en Chine et à un dollar fort qu’à un taux de remplacement des iPhone moins fort que prévu.

Après avoir franchi la barre des 1000 milliards de dollars de valorisation boursière en août dernier, Apple encaisse coup dur sur coup dur, tant et si bien que sa capitalisation a fondu comme neige au soleil ces derniers mois, pour atteindre aujourd’hui 749 milliards de dollars. Et le principal responsable de cette déconvenue est l’iPhone. Alors que ses ventes s’effritent, la dépendance de la marque à la pomme à son smartphone n’est pas pour rassurer les investisseurs.

Et la lettre publiée hier par Tim Cook à leur attention ne va pas arranger les choses. Le patron d’Apple y explique en effet que l’entreprise a revu ses prévisions pour son premier trimestre fiscal 2019 (qui s’est achevé le 29 décembre) à la baisse. Alors que l’entreprise tablait initialement sur des revenus compris entre 89 et 93 milliards de dollars, elle ne vise plus que 84 milliards, contre 88 milliards au premier trimestre 2018.

En cause, « des facteurs à la fois macro-économiques et spécifiques à Apple ». Tout d’abord le timing de la sortie des iPhone XS et XS Max, qu’Apple juge finalement beaucoup trop proche du lancement de l’iPhone X. Mais aussi les difficultés d’approvisionnement de certains nouveaux produits, tels que les AirPod, l’Apple Watch Series 4 ou encore l’iPad Pro ainsi qu’un dollar un peu trop fort qui n’aide pas Apple à exporter ses produits. Ces facteurs-ci étaient déjà connus : dans sa lettre, Tim Cook s’appesantit sur deux autres points.

L’iPhone, un ver dans la Pomme

D’une part, la situation économique de la Chine ne va pas en s’améliorant, explique le PDG, citant une croissance du PNB quasiment au plus bas en 25 ans. Il faut également compter sur les tensions commerciales entre Pékin et Washington. « Les effets ont semble-t-il touché également les consommateurs, le trafic vers nos magasins de détail et nos partenaires commerciaux en Chine diminuant au cours du trimestre écoulé » souligne Tim Cook. En conséquence de quoi ce contexte pèse très lourd sur les ventes de terminaux Apple.

Mais si « la Chine et les autres marchés émergents ont été à l'origine de la grande majorité de la baisse des revenus de l’iPhone sur douze mois », Apple doit également composé avec un taux de remplacement des iPhone sur d’autres marché, bien moins important qu’Apple l’avait initialement prévu. « Nous pensons que d'autres facteurs ont une incidence majeure sur les performances de notre iPhone, notamment l'adaptation des consommateurs à un monde caractérisé par moins de subventions des opérateurs, des hausses de prix liées à la force du dollar américain et certains clients tirant parti de la réduction significative des prix de remplacement de la batterie des iPhone ». Heureusement, termine Tim Cook, tout ce qui ne touche pas aux iPhone affiche une croissance à deux chiffres, notamment les Mac, les Wearables et les services.

MàJ 04-01 : les marchés ont effectivement froidement accueilli la lettre de Tim Cook. L'action Apple a perdu 15 dollars lors de la journée d'hier, à 142,19 dollars à la clôture, pour une valorisation de moins de 690 milliards de dollars.