L'informatique du Grand Débat National

Depuis fin janvier, les Françaises et les Français peuvent contribuer au Grand Débat National promis par l’exécutif. Au moment où nous écrivons ces lignes, 900 000 contributions ont été enregistrées sur granddebat.fr, ainsi que plus de 6 000 réunions publiques, elles bien physiques. Sur Internet et dans les collectivités, questionnaires ouverts et contributions libres, format dématérialisé et papier, l’hétérogénéité des contributions promet un sacré casse-tête pour les prestataires en charge d’en réaliser d’ici à la fin avril la synthèse. D’autant qu’il faudrait déjà comprendre qui fait quoi. De l’intérieur comme de l’extérieur, il y a de quoi se perdre dans l’informatique du Grand Débat !

Cap Collectif, une «civic tech» derrière granddebat.fr

Granddebat.fr, c’est elle ! Cap Collectif, jeune entreprise parisienne, est derrière la plateforme permettant aux citoyennes et citoyens de participer en ligne au Grand Débat National. Et force est de constater que la start-up a jusqu’à présent assuré la continuité du service.

Le nom Cap Collectif vous était peut-être inconnu avant la fin janvier : il s’agit de l’entreprise aux commandes de la plate-forme granddebat.fr. Cette start-up fondée en 2014 se spécialise dans les « civic tech », qualifiée d’intelligence collective, et met à disposition de diverses organisations, associations, entreprises, collectivités, administrations, etc., une plate-forme SaaS d’applications participatives. Si le Grand Débat place l’entreprise parisienne sous le feu des projecteurs, ce n’est pas la première fois qu’elle est aux manettes d’une consultation à l’échelle nationale.

DIVISÉ EN QUATRE THÉMATIQUES, LE GRAND DÉBAT COMPTAIT PAS MOINS DE 900 000 CONTRIBUTIONS SUR LA PLATE-FORME AU MOMENT OÙ NOUS ÉCRIVIONS CES LIGNES.

Ainsi, la plate-forme de « discussion publique ouverte » autour du projet de loi pour une République numérique, c’était déjà Cap Collectif. Idem pour la consultation sur les retraites, le projet de loi bioéthique ou encore la partie publique des États-généraux du numérique. « République numérique, à l’époque, ça avait été lancé très vite, c’était pas du tout optimisé », se rappelle Aurélien David, directeur technique de Cap Collectif, CapCo pour les intimes.

Une nuit pour mettre en place l’infrastructure, quand la toute jeune pousse n’était pas en mesure de faire du multiserveur. « On avait juste pris la plus grosse machine chez OVH en croisant les doigts pour que ça marche… et ça n’avait pas trop mal marché. »