Alors que Bill Gates quitte le board de Microsoft, retour sur son alerte sanitaire de 2015

C’est une page de l’histoire de Microsoft qui se tourne : Bill Gates, cofondateur et ancien patron du géant de Redmond, tire sa révérence du conseil d’administration de la société qu’il a créé. Il garde néanmoins un pied chez l’éditeur en tant que conseiller technique.

Une page d’histoire se tourne chez Microsoft : Bill Gates a annoncé son départ du conseil d’administration de la société qu’il a cofondée. Dans un communiqué, le board de l’éditeur révèle que son ancien patron souhaite se consacrer davantage à sa fondation et à ses activités philanthropiques.  Rappelons que Bill Gates a quitté la présidence du conseil d’administration de Microsoft en 2014. Ce poste est aujourd’hui occupé par John Thompson.

« Ce fut un immense honneur et un privilège d'avoir travaillé avec Bill et d'avoir appris de lui au fil des ans. Bill a fondé notre entreprise avec une croyance en la force de démocratisation des logiciels et une passion pour résoudre les défis les plus urgents de la société » écrit Satya Nadella, l’actuel CEO de Microsoft. « Je suis reconnaissant de l’amitié de Bill et j’ai hâte de continuer à travailler à ses côtés pour réaliser notre mission de donner à chaque personne et à chaque organisation de la planète les moyens de faire plus ».

En effet, malgré son départ du conseil d’administration, Bill Gates ne coupe pas complètement le cordon avec Microsoft. Il y joue un rôle de conseiller auprès de ses dirigeants, et continuera d’assumer cette fonction. « Microsoft continuera de bénéficier de la passion technique et des conseils continus de Bill pour faire avancer nos produits et services » ajoute Satya Nadella.

Avec Ebola on a eu de la chance

Cette nouvelle prise de recul de Bill Gates par rapport à la direction de Microsoft est l'occasion de rappeler son rôle un peu visionnaire sur les grands enjeux de santé publique à l'échelle du monde. Et de revoir le discours qu'il avait prononcé lors d'une conférence TED  en avril 2015. Il tirait alors les leçons d'Ebola. « Si quelque chose tue plus de 10 millions de gens dans les prochaines décennies ce sera probablement un virus hautement contagieux plutôt qu'une guerre ».

Cinq ans avant ce qui nous arrive aujourd'hui il avait déjà tout compris. « Ebola ne se propage pas dans l'air. Dès qu'ils sont contagieux la plupart des gens sont tellement malades qu'ils restent cloués au lit. Peu de zones urbaines ont été touchées, c'était juste de la chance [...]  La prochaine fois on ne sera sûrement pas aussi chanceux. Il peut y avoir un virus où les gens infectés se sentent en bonne santé et prennent l'avion ou vont au supermarché... »

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