Projet Campus Cyber : l'heure est à l'union et à la capitalisation

Le Campus Cyber ouvrira ses portes en novembre prochain. Hier matin, les porteurs du projet étaient réunis à l’occasion d’une conférence. Un point d’étape pour révéler quelles seront les organisations qui rejoindront le projet cet automne et en dire plus sur la structure du Campus, créé sous forme de SAS dont la gouvernance sera assurée par ses membres. 

Le Campus Cyber, projet unificateur de l’écosystème cyber français porté par Michel Van Den Berghe, s’installera dans la Tour Eria, en contrebas de l’Esplanade de la Défense, à Paris. Non pas en septembre, comme initialement prévu, mais en novembre, a annoncé le patron d’Orange CyberDéfense et président de la SAS Campus Cyber créée en fin d’année dernière. 

La cause de ce retard : les tâches administratives à remplir avant de pouvoir occuper les locaux, à savoir la finalisation du bail avec le propriétaire et avec l’État, ce que Michel Van Den Berghe espère boucler dans les dix prochains jours, nous expliquait-il ce matin. Il faudra ensuite que la mairie de Puteaux et la Préfecture des Hauts-de-Seine examinent le dossier déposé par la SAS. Et viendront finalement les travaux d’aménagement. 

Public privé

Et quel aménagement ! Répartis entre espaces privatifs et espaces communs, des pétales à l’image de l’orchidée que symbolise la tour Eria, à en croire la conférence de jeudi matin. A l’intérieur, un auditorium modulable, un studio de télévision, des espaces de coworking, bref “tout ce qu’il faut pour faire du collectif” puisque, aux yeux de Michel Van Den Berghe, le Campus Cyber ne doit pas être “une galerie marchande des acteurs de la cyber”. Par ailleurs, trois “pépites”, YesWeHack, Gatewatcher et Tethris, viendront s’installer dans le bâtiment sans frais. Une possibilité offerte par l’investissement des grands groupes, qui paient un peu plus cher leur loyer notamment pour permettre aux jeunes pousses de poser leurs cartons Tour Eria, et de la Région Ile-de-France

La SAS créée en fin d’année se veut d’ailleurs représentative de l’ensemble de l’écosystème, avec en son sein l’État, les grands groupes, des représentants des ETI et des startups ou encore des associations telles que le CESIN et des organismes de formation à l’instar de l’Epita. Et sur les questions financières, toujours, la conférence de ce jeudi a révélé que le Campus Cyber était en phase de capitalisation, au moins jusqu’à courant avril. 70 entreprises sont déjà actionnaires du campus, qui se veut surtout un partenariat public-privé, financé à hauteur de 49% de son capital par l’État. 

100 places restantes

Sur le site web du campus, lancé jeudi, outre la présentation du projet figurent également les offres à destination des entreprises. Notamment des espaces de coworking car, si les espaces privatifs font partie des formules, “1900 postes sur les 2000 sont déjà réservés” nous apprend Michel Van Den Berghe, et dans la foulée de la conférence certains retardataires se sont manifestés. 

Quant aux organisations qui souhaitent contribuer à l’écosystème sans s’installer au campus, elles peuvent en devenir partenaires, à savoir s’engager à prendre des prestations dans le lieu, à l’instar de la réservation de l’auditorium ou du carré VIP au 13ème étage de la tour Eria. En effet, si le projet mise sur le ROI des entreprises participantes, il compte bien être lui aussi rentable.

L'entrée de la tour Eria à Puteaux, désormais prête à être emménagée.