Google (encore) dans le collimateur des éditeurs

Les éditeurs réclament 25 milliards d’euros (Mds$) de dommages et intérêts contre Google pour pratiques anticoncurrentielles. 

Les éditeurs européens et anglais, s’apprêtent à lancer une offensive massive contre le géant du web. Deux plaintes vont être déposées dans les prochaines semaines auprès de tribunaux aux Pays-Bas et au Royaume-Uni pour « pratiques anticoncurrentielles » dans le secteur de la publicité en ligne. Les plaignants réclameront jusqu'à 25 Mds$ de dommages et intérêts à Google. 

Appel à plaignants

Interrogé par nos confrères du Figaro, Me Damien Geradin, avocat spécialiste du droit de la concurrence en charge des dossiers, a expliqué que les plaintes : « s'articulent sur la base de la décision rendue contre Google l'an passé par l'Autorité de la Concurrence en France ». L’autorité française de la concurrence avait condamné Google à payer une amende de 220 millions d’euros pour avoir favorisé ses propres services dans le secteur de la publicité en ligne. Et ce, alors même que Google est le plus grand et le plus important fournisseur de technologies publicitaires, avec une part de marché de plus de 90 %. L’amende a été initialement portée par News Corp Inc., le groupe Figaro et le groupe Rossel La Voix.

A l’époque, Google n’avait pas contesté les faits et « a proposé des engagements […] qui modifieront la façon dont fonctionnent » ses services publicitaires. Grave erreur à en croire Me Damien Geradin : « Puisque Google n'avait pas contesté les faits reprochés, cela a créé une présomption d'infraction que l'on peut aujourd'hui porter devant les tribunaux », précise-t-il au Figaro. L’avocat a également précisé que son cabinet d’avocats Geradin Partners était actuellement en phase de recrutement pour rassembler des plaignants chez les éditeur de presse, de jeux vidéo, de sites internet et ce, dans toute l’Union européenne.