Le rachat de Five9 par Zoom tombe à l'eau

En juillet dernier, Zoom annonçait débourser 14,7 milliards de dollars pour s'offrir Five9, un éditeur de solutions de centres d'appel. Mais le deal n'aura finalement pas lieu.

En juillet, Zoom accélérait sa marche à la diversification de ses activités sur le segment entreprises. Pour ce faire, il annonçait le rachat de Five9, éditeur de solutions cloud pour centres d’appel. Et se disait prêt à signer un chèque de 14,7 milliards de dollars. Il n'était pas question d’une intégration des deux plateformes, Five9 devenant après la clôture de l'opération une unité opérationnelle de Zoom.

Mais les actionnaires du vendeur de solutions pour centres d'appel l'ont entendu autrement. Dans deux communiqué, Five9 et Zoom annoncent la fin des discussions : le rachat n'aura pas lieu. "Five9 n'a pas obtenu le soutien des actionnaires requis pour l'accord de fusion. En conséquence, Zoom et Five9 avaient chacun la possibilité de résilier l'accord de fusion" écrit Zoom, ajoutant que la décision de l'annulation de l'opération a été prise d'un commun accord.

La faute aux Chinois ?

"Five9 continuera à fonctionner comme une société indépendante cotée en bourse" poursuit le second larron. Selon CBNC, la transaction à capoté du fait de la frilosité des actionnaires de Five9. Car l'action Zoom a reculé depuis l'annonce de 28%, quand celle de Five9 n'a baissé que de 11%. La perspective d'un échange d'actions plaisaient moyennement aux investisseurs, qui n'étaient au départ que peu enthousiastes à l'idée d'une plus-value de 13% proposée par Zoom.

L'opération aurait donc échoué du fait des seules considérations financières des actionnaires de Five9. Mais une autre petite musique commence à monter. La semaine dernière, le Wall Street Journal a rapporté que le Département of Justice avait constitué une commission chargée d'examiner cette acquisition. Dans une lettre adressée à la FCC le 9 août, le DOJ s'inquiétait en effet d'une possible menace à la sécurité nationale quant au rachat de Five9 par Zoom, soulignant les liens supposés de ce dernier avec la Chine.