
Des femmes toujours plus présentes
Dès 2013, et plus encore depuis l’arrivée en 2018 de sa nouvelle directrice générale, l’École 42 a tout fait pour faire entrer les femmes dans l’univers – un peu trop – masculin du coding. C’est l’une des grandes satisfactions de Sophie Viger. « Au lancement de 42, on comptait 7% de femmes sur un total de 1 000 élèves. En avril 2019, nous sommes arrivés à 21% et nous devrions atteindre les 25 à 30 % en cette rentrée. Nous réservons par ailleurs 40 % de l’espace des check-in aux femmes » [période après les tests en ligne, NDLR]. Les femmes ne représentent que 16 % des salariés de la tech en France, rappelle Sophie Viger, côté formation elles ne sont que 15% à poursuivre des études en informatique : « L’intégration des femmes dans 42 est un long chantier. Dans les années 80-90, l’informatique était uniquement masculin. Les femmes n’étaient pas mises au contact de l’informatique.» Ce travail d’intégration des femmes a payé puisque de nouveaux profils sont arrivés avec des femmes de 30 à 40 ans. Tout est aussi fait pour que celles-ci se sentent en confiance, en sécurité et accompagnées durant leurs trois années de cursus. À terme, l’objectif de 42 est d’atteindre 35% de femmes à chaque promotion. En 7 ans d’existence, l’École 42 a aussi cassé les codes en supprimant les barrières liées aux finances, aux diplômes et à l’âge. Ce choix a notamment permis d’accueillir des élèves de cinquante ans pour leur permettre de se relancer professionnellement. « Après quatre années d’expérimentations réussies, en partenariat avec Pôle Emploi IDF, auprès de seniors, demandeurs d’emploi de longue durée, nous avons été agréablement surpris » commente encore Sophie Viger « par la qualité des échanges intergénérationnels, de l’entraide et des résultats avec 70 à 75% de retour à l’emploi.»
Des cours en perpétuelle évolution
Depuis sa création, l’École 42 est en constante réflexion pour améliorer les cours et la pédagogie autour d’un tronc commun et de compétences à maîtriser (cybersécurité, assembleur, logiciels embarqués, développement mobile et web, Intelligence artificielle). « Nos étudiants ont à leur disposition un ensemble d’éléments technologiques, à la fois pour leur permettre de développer leurs compétences dans le numérique, mais également pour les accompagner dans leur cursus et leur scolarité », explique la directrice générale. Ainsi, les étudiants vont pouvoir utiliser des outils standard disponibles sur MacOS ou Linux avec éditeur de texte, les programmes nécessaires à la compilation et les librairies standard du système. Entre algorithme, programmation objet en C++, compétences réseau, projet web… les élèves ont largement de quoi faire. « Le campus dispose d’ordinateurs sur lesquels les étudiants peuvent se connecter pour travailler et rechercher les informations nécessaires en ligne. Le déroulement de leur scolarité va ensuite s’articuler autour de différents services en ligne pour disposer de toutes les informations nécessaires et actions possibles pour avancer. Le point central est un intranet, une plate-forme web, qui centralise la plupart des éléments utiles à la scolarité : les projets du cursus, les événements sur le campus, la diffusion d’information, le récapitulatif de leur parcours et de leurs notes, les retours des peer-évaluations », précise Sophie Viger. L’École 42 va même plus loin dans l’accompagnement de ses étudiants. L’école met à disposition une infrastructure dédiée avec des clusters de virtualisation, des services destinés aux téléphones mobiles ou encore des forums de messages et de discussions instantanées. Face à l’évolution des technologies, 42 a refait et amélioré ses outils. « Chaque nouveau cycle de vie d’un logiciel ou d’un élément d’infrastructure est l’occasion de profiter des nouveautés technologiques », indique Sophie Viger. Et hormis les outils technologiques, la pédagogie s’est adaptée aux attentes d’aujourd’hui. « Notre modèle est en perpétuelle évolution. Nous utilisons des indicateurs globaux pour voir les tendances, les parcours des étudiants et nous sommes très attentifs aux retours des entreprises. Cela nous permet de faire évoluer les règles régulièrement pour améliorer la réussite de nos étudiants, à 42 comme en entreprise. Par exemple, toute la première partie du cursus [avec un tronc commun pour atteindre le niveau 8, NDLR] a été revue et réorganisée pour mieux correspondre aux demandes des entreprises lors de la première expérience professionnelle. L’accroissement du réseau 42 Network ouvre également des perspectives d’interactions inter-campus, utiles pour de futures carrières internationales.»