OVH

  • 3,6 millions de sites affectĂ©s par l’incendie chez OVH

    Le cabinet d'Ă©tudes britannique Netcraft estime que 18 % des adresses IP d’OVH ont Ă©tĂ© touchĂ©es. 184 000 adresses en .fr et 180 000 adresses en .com sont concernĂ©es, affectant des sites de clients de nombreux pays. Deux des quatre datacentres d’OVH Ă  Strasbourg sont partiellement ou totalement dĂ©truits.

    Les premiers bilans sur l’incendie qui a ravagĂ© le site OVH de Strasbourg dans la nuit du 9 au 10 mars, commencent Ă  tomber. Et ils ne sont pas rassurants.

    3,8 millions de sites internet rattachĂ©s Ă  464 000 noms de domaines diffĂ©rents ont Ă©tĂ© touchĂ©s par l’incendie, a calculĂ© Netcraft dans une enquĂȘte interne publiĂ©e sur son site le 10 mars. PrĂšs de 18 % des adresses IP rattachĂ©es Ă  des serveurs d’OVH ne rĂ©pondaient plus entre 6h et 7h15, le matin du 10 mars, est-il prĂ©cisĂ©.

    La France est bien Ă©videmment le premier pays touchĂ© avec plus de 184 000 adresses .fr pour 59 600 noms de domaine, l’équivalent de prĂšs de 2 % de toutes les adresses .fr dans le monde. 880 000 adresses .com de 180 000 noms de domaine sont Ă©galement concernĂ©s.

    Un serveur totalement détruit, un autre partiellement endommagé

    L’incident a eu des rĂ©percussions pour le site data.gouv.fr du gouvernement, qui a un temps cru que ses donnĂ©es de vaccination avaient Ă©tĂ© perdues dans l’incendie a rĂ©vĂ©lĂ© Europe 1, jusqu’à divers sites de clubs de football, partis politiques, centres culturels, ou encore certains sites en CĂŽte d’Ivoire, comme l'a prĂ©cisĂ© Reuters.

    Sur les 140 serveurs utilisĂ©s par les hackers gouvernementaux ainsi que des Advanced Persistant Threat (APT), 36 % seraient touchĂ©s, incluant des acteurs comme APT39, Charming Kitten ou Bahamut, a tweetĂ© Costin Raiu, directeur du Global Research & Analysis Team chez Kaspersky.

    L’incendie a dĂ©truit l’intĂ©gralitĂ© du datacentre SBG2 et 4 des 12 modules de SBG1, et Ă©pargnĂ© les deux autres datacentres que sont SBG3 et SBG4, a prĂ©cisĂ© OVH dans un communiquĂ© de presse, le 10 mars. Par mesure de sĂ©curitĂ©, l’électricitĂ© a Ă©tĂ© coupĂ©e sur l’ensemble du site. Aucune victime n’est Ă  dĂ©plorer. L’origine de l’incendie est en cours d’investigation.

    Le redĂ©marrage de SBG1 et SBG4 a Ă©tĂ© fixĂ© au 15 mars tandis que celui de SBG3 au 19 mars, a indiquĂ© Octave Klaba, prĂ©sident d’OVH, dans un tweet, ajoutant que 10 000 serveurs devraient ĂȘtre fournis dans les trois Ă  quatre prochaines semaines.

    L’incendie intervient alors qu’OVH venait d’annoncer son Ă©ventuelle entrĂ©e en bourse et s’était portĂ© candidat pour le rachat de Blade, inventeur du PC Shadow et membre du French Tech 120.

    Photos : © SDIS 67
  • Blade bientĂŽt repris par OVH ?

    Le fondateur d’OVH s’est positionnĂ© pour reprendre Blade, l’entreprise de cloud gaming placĂ©e en redressement judiciaire dĂ©but mars, via le fonds d’investissement Jezby.

    Octave Klaba, fondateur du groupe français de cloud OVHcloud, sera-t-il le nouveau repreneur de Blade, inventeur du PC Shadow et placĂ© en redressement judiciaire dĂ©but mars ? C’est en tout cas son souhait.

    « A travers JezbyVentures, je ferai une offre de reprise de Shadow France dans l’objectif de dĂ©velopper une alternative europĂ©enne Ă  Office365 / G-Suite Â», a-il indiquĂ© dans un tweet, vendredi 5 mars, sur son compte personnel. Le besoin de financement a Ă©tĂ© estimĂ© entre 30 et 35 millions d’euros, selon le document communiquĂ© par Octave Klaba.

    « Cette reprise permettrait aux équipes de Blade Shadow de continuer à développer la technologie et la livraison des services. Jezby mettra immédiatement à disposition son écosystÚme international. La puissance de Shadow devrait se trouver rapidement renforcée et la croissance assurée », a expliqué une source proche du fonds candidat, cité par Les Echos.

    Difficultés croissantes chez Blade

    L’entreprise de cloud gaming traverse une pĂ©riode difficile. AprĂšs une levĂ©e de fonds avortĂ©e fin 2020, elle a Ă©tĂ© placĂ©e en redressement judiciaire, le 2 mars dernier, comme le rĂ©vĂ©lait NextInpact. Anciennement membre du Next 40 en 2020, elle avait rĂ©trogradĂ© dans celui du French Tech 120 en 2021.

    La sociĂ©tĂ©, qui compte 138 salariĂ©s, a levĂ© 108 millions d’euros depuis 2015 et a vu le nombre de ses utilisateurs augmenter de 67000 Ă  97000 entre 2019 et 2020. Et pourtant, malgrĂ© cette croissance, son chiffre d’affaires a diminuĂ©, passant de 20 Ă  17 millions d’euros.

    Les potentiels acquĂ©reurs ont jusqu’au 19 mars pour se porter candidats.

  • Deux nouveaux investisseurs pour Deepomatic

    Deepomatic, propose une plateforme d'automatisation visuelle conçue pour aider les opĂ©rateurs tĂ©lĂ©coms et leurs partenaires Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© de leurs installations sur le terrain. L'entreprise annonce ĂȘtre rejoint aujourd'hui par deux nouveaux partenaires stratĂ©giques : Swisscom Ventures, fonds d'investissement de l'opĂ©rateur national suisse, et Octave Klaba, CEO d'OVH.

    D'ici 2025, conformĂ©ment aux objectifs de la Commission europĂ©enne, tous les mĂ©nages europĂ©ens devraient avoir accĂšs Ă  une connexion d'au moins 100 Mbit/seconde. Au cƓur de cette course au dĂ©ploiement, Deepomatic utilise la reconnaissance d'images et l'IA pour Ă©valuer instantanĂ©ment l'Ă©tat des rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communications et guider les techniciens dans l'accomplissement de leurs tĂąches.

    Deepomatic utilisera les 2,3 millions levés pour accélérer l'évolution de sa plateforme en Europe afin qu'elle réponde à l'ensemble des problématiques du field services management (optimisation des processus pour accompagner les techniciens sur le terrain, traçabilité des opérations, management de la qualité), particuliÚrement dans le secteur des télécoms. Octave Klaba a investi à titre personnel dans cette levée de fonds.

    Augustin Marty, CEO de Deepomatic.
  • ENT : Jean-Michel Blanquer accuse OVH, qui rĂ©plique

    Si le Cned a Ă©tĂ© victime d’attaques, du cĂŽtĂ© des ENT c’est la “taille des tuyaux” qui est en cause, Ă  en croire le ministre de l’Education nationale. Lequel dĂ©signe clairement un coupable sans le nommer : OVHCloud. Ce dernier a ripostĂ© et nie ĂȘtre responsable des dysfonctionnements des espaces numĂ©riques de travail. 

    Le dĂ©but de semaine a commencĂ© sur les chapeaux de roue pour l’Education nationale. Reconfinement oblige, les Ă©coles sont fermĂ©es et mardi, Ă©coliers, collĂ©giens et lycĂ©ens devaient donc suivre leurs cours Ă  distance. Mais les plateformes prĂ©vues Ă  cette fin par le ministĂšre ont connu de nombreux dysfonctionnements, certains se poursuivant encore ce jour. 

    Le dispositif Ma Classe Ă  la Maison du CNED (Centre national d’enseignement Ă  distance) est ainsi tombĂ© suite Ă  une « trĂšs forte attaque informatique venue de l'Ă©tranger » selon Jean-Michel Blanquer. Quant aux ENT de plusieurs rĂ©gions, notamment d’Île-de-France, des Hauts de France du Grand-Est et d’Occitanie, ils « ont rencontrĂ© des difficultĂ©s techniques dus Ă  la forte surcharge des infrastructures » expliquait le ministĂšre de l’Éducation nationale. 

    OVH désigné coupable

    Le communiquĂ© en date de mardi donnait dĂ©jĂ  une piste sur les responsables, non pas de l’attaque mais de la surcharge. Car l’Education nationale a dĂ©lĂ©guĂ© son infrastructure Ă  des « prestataires concernĂ©s » qui sont donc en cause. Aucun nom n’était donnĂ©. Jean-Michel Blanquer non plus n’a nommĂ© personne, mais a signalĂ© que plusieurs des ENT concernĂ©s « dĂ©pendent d’un opĂ©rateur qui a eu un incendie Ă  Strasbourg il y a quelque temps».

    C’est ce dernier qui n’a pas « pu faire face Ă  l’afflux de connexions ce matin». La ficelle est un peu grosse : c’est clairement OVH qui est montrĂ© du doigt ici. Et sa rĂ©action ne s’est pas faite attendre. Sur LinkedIn et sur Twitter, le DG du gĂ©ant français du cloud Michel Paulin met les choses au clair.

    Responsabilité partagée

    D’une part, « OVHcloud n'est pas responsable des dysfonctionnements de certains services d'Ă©ducation Ă  distance», de l’autre « des regions ENT affectĂ©es et des applications indisponibles ne sont pas hĂ©bergĂ©es chez Ovhcloud !». Et surtout « l’incendie de Strasbourg n’a aucun lien avec ces derniers ».

    Le ton est ferme, quoique... entre les lignes, on peut aisĂ©ment lire que si « les dysfonctionnements de certains services » ne sont pas imputables Ă  OVH, d’autres peuvent l’ĂȘtre, tandis que si « des» rĂ©gions et applications affectĂ©es ne sont pas hĂ©bergĂ©es chez OVH (par exemple Ma Classe Ă  la Maison a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© par le Cned en partenariat avec l’éditeur amĂ©ricain BlackBoard et est hĂ©bergĂ©e chez AWS), certaines le sont. 

  • Grave incendie chez OVH

    Une vue lors de l'incendie de SBG1 Crédits : @ivru via Twitter

    Un incendie dans des salles informatiques a totalement détruit un des centres de données d'OVH sur son site de Strasbourg.

    MalgrĂ© l'intervention rapide des sapeurs-pompiers avec le renfort d'un bateau pompe allemand, le centre de donnĂ©es SBG2 est totalement dĂ©truit ainsi qu'une partie de SBG1. Pour Ă©viter un sur-accident, les autres centres du sites ne sont plus alimentĂ©s. Les clients ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  lancer leur plan de reprise. Il n'y aura donc pas de reprise des sites dans la journĂ©e. Une vingtaine de services sont toujours inopĂ©rants. L'enquĂȘte apportera des rĂ©ponses sur les causes de cet incident majeur.

    L'incident a des répercussions importantes sur de nombreuses entreprises : de data.gouv.fr (temporairement) au club de football de l'AS Nancy-Lorraine en passant par le site web de l'éditeur Sell&Sign. Les DerniÚres Nouvelles d'Alsace ajoutent à cette liste les sites de l'office de tourisme de Colmar, celui de Recyclivre, de l'université populaire européenne, de l'aéroport de Strasbourg, l'ENT (espace numérique de travail) ONE & NEO à Sarreguemines, de la ville de Cherbourg, du comité d'entreprise de Peugeot-Sochaux, de la brasserie Meteor, du site de réservation de scooters électriques Cityscoot (région parisienne), de la ville de Vichy, du club de rugby de Clermont-Ferrand, du site de l'UPR (le parti politique de François Asselineau), du centre Pompidou à Paris, du stade de Caen...

    Cet incident ne fait que rappeler que des sauvegardes sur des sites différents et la mise en oeuvre de plans de reprises sont indispensables afin d'assurer une continuité de services et d'éviter des pertes de données. Des pratiques de base hélas trop souvent oubliées en ne s'appuyant que sur les possibles mesures prises par le fournisseur d'hébergement ou de Cloud.

  • Grosse panne d’OVH ce matin

    Un incident survenu sur l’installation Ă©lectrique d’un des datacentres parisiens d’OVH a provoquĂ© une panne importante des services de l’hĂ©bergeur. Jusqu’à midi, certains clients Ă©taient privĂ©s de leurs serveurs mails ou encore de leurs bases de donnĂ©es. Entre 10h et midi aujourd’hui, la majeure partie des services d’OVH Ă©tait en rade. Mails, orchestration, APIs, clusters et serveurs SQL, console de gestion mais aussi les sites commerciaux et clients de l’hĂ©bergeur : c’est une panne d’ampleur qui, selon DownDetector, touche toute la France, ainsi que la Belgique et la Grande-Bretagne. Un incident qui trouve vraisemblablement son origine dans l’installation Ă©lectrique du datacentre P19 d’OVH Ă  Paris. « Nous subissons actuellement un incident sur nos sites commerciaux, l’espace client ainsi que nos APIs OVH. TĂąche travaux ouverte : http://travaux.ovh.net/?do=details&id=39371 
 Nos Ă©quipes sont mobilisĂ©es pour Ă©courter cette indisponibilitĂ© Â» expliquait plus tĂŽt dans la journĂ©e l’équipe support d’OVH sur Twitter.

    Une panne de plus

    Une partie de la panne a Ă©tĂ© rĂ©solue aux alentours de midi et les services reviennent progressivement Ă  la normale depuis le milieu de l’aprĂšs-midi, du moins en ce qui concerne les livraisons de mails, les sites et les clusters et serveurs SQL. NĂ©anmoins, le ticket ouvert pour l’incident sur l’UPS (onduleur) Ă  P19 reste ouvert, ce qui laisse entendre que tout n’est pas encore rĂ©solu. De facto, d’autres services sont toujours plantĂ©s, Ă  l’instar de l’API DBaaS ou de certaines instances. Si OVH reste fidĂšle Ă  sa rĂ©putation, nous devrions avoir vite droit Ă  un post-mortem en bonne et due forme.
  • Incendie chez OVH : une violation de donnĂ©es selon la Cnil

    La destruction du datacentre strasbourgeois est susceptible de constituer une violation de donnĂ©es, avec le lot d’obligations lĂ©gales que cela implique. La Cnil en fait le rappel dans une publication. 

    Les affaires d’OVH ne s’arrangent pas. Juste avant ce week-end, un dĂ©part de fumĂ©e sur son site de Strasbourg le contraignait Ă  interrompre un temps ses opĂ©rations et Ă  fermer son datacentre Strasbourg 1, de conception similaire Ă  Strasbourg 2, rĂ©duit en cendres dans la nuit du 9 au 10 mars. VoilĂ  dĂ©sormais que la Cnil s’en mĂȘle et Ă©claire certaines questions en rappelant que la destruction de donnĂ©es personnelles, “y compris accidentelle”, relĂšve de la violation de donnĂ©es au sens du RGPD. 

    Dans son article, la Cnil ne vise pas spĂ©cifiquement OVH et ne fait que rappeler des points de droit et des obligations des responsables de traitement. Notamment que ceux-ci doivent documenter la violation dans un registre, tandis que les sous-traitants doivent informer leurs clients afin qu’ils s’acquittent de ladite obligation. 

    Quand notifier la Cnil ?

    Sur les notifications Ă  la Cnil et la communication aux personnes, la Cnil prĂ©cise que celle-ci n’est pas nĂ©cessaire si un PRA est mis en Ɠuvre, ou si un PCA a permis la continuitĂ© des activitĂ©s. De mĂȘme, si les donnĂ©es ont Ă©tĂ© restaurĂ©es Ă  partir de sauvegardes et qu’il n’y a pas de consĂ©quence significative sur les personnes. 

    Mais, dans le cas de perte dĂ©finitive des donnĂ©es personnelles, ou si celles-ci sont restĂ©es indisponibles une pĂ©riode significative, la Cnil doit ĂȘtre notifiĂ©e. “Le niveau de risque s’évalue notamment en tenant compte du type de donnĂ©es concernĂ©es et des consĂ©quences potentielles de la violation (par exemple, la perte dĂ©finitive de donnĂ©es de santĂ© d’un patient est susceptible de prĂ©senter un risque Ă©levĂ©)”.

  • Incendie OVH : des onduleurs suspects selon Octave Klaba

    Le fondateur et prĂ©sident d’OVH s’est exprimĂ© deux jours aprĂšs l’incendie qui a ravagĂ© le site strasbourgeois du cloud provider. Octave Klaba, coutumier des post-mortem, effectue dans une vidĂ©o de huit minutes un point sur la situation et les moyens mis en oeuvre et livre quelques premiers Ă©lĂ©ments sur les raisons possibles du dĂ©part de feu. 

    Si l'on peut adresser de nombreux reproches Ă  OVH, il faut reconnaĂźtre que la langue de bois ne fait pas vraiment partie de la culture de l’entreprise. Octave Klaba, quoi que ses activitĂ©s amĂ©ricaines l'aient quelque peu coupĂ© de ces prĂ©occupations techniques, est un habituĂ© des post-mortem transparents lors d'incidents touchant ses datacentres. Et alors que les cendres du site alsacien d'OVH sont encore fumantes, le fondateur de l'entreprise a sorti la camĂ©ra pour livrer de premiers Ă©lĂ©ments sur cet incendie. 

    C'est tout Strasbourg 2 qui est parti en fumĂ©e. Plusieurs salles de Strasbourg 1 ont Ă©galement Ă©tĂ© touchĂ©es par l'incendie, nous apprend le fondateur d'OVH. Le reste des sites strasbourgeois du fournisseur français sont Ă  l'arrĂȘt mais "Michel [Paulin] et les Ă©quipes sont en train de travailler d'arrache-pied pour remettre ces trois datacentres en route". Octave Klaba prĂ©voit que les salles soient de nouveau opĂ©rantes dans "le courant de la semaine prochaine". 

    Alerte incendie

    En parallĂšle, OVH procĂšde Ă  l'inventaire de "tous les clients" et de leurs services afin de pouvoir rĂ©cupĂ©rer autant que faire se peut les backups et les donnĂ©es primaires. Avec une communication sur la situation de chacun dans 48h. En attendant, les clients impactĂ©s, soit plus de 3,6 millions de sites, sont reportĂ©s vers les autres datacentres d'OVH. Lequel a livrĂ© depuis l'incendie 2000 serveurs et en compte encore un millier en attente de livraison. En rĂ©sumĂ©, la licorne française du cloud met les bouchĂ©es doubles pour assurer le service aprĂšs la perte d'un datacentre entier. 

    Le site de Strasbourg 2 a Ă©tĂ© construit en 2011, sous la forme d’une tour auto-ventilĂ©e, pour des questions de protection de l'environnement et de rĂ©duction de la consommation d'Ă©nergie, souligne Octave Klaba. Une conception datĂ©e qu’OVH a changĂ© dĂšs 2015. Cependant, ce n’est peut-ĂȘtre pas le design du datacentre qui est en cause dans l’incendie qui l’a ravagĂ© dans la nuit du 9 au 10 mars. Sur les raisons de cet incendie, "c'est encore trĂšs flou" explique le prĂ©sident d’OVH. "Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est qu'Ă  00h47, nous avons eu les alertes des systĂšmes anti-incendie”. 

    Des onduleurs Ă  l’origine du dĂ©part de feu

    “Les techniciens qui Ă©taient sur place et le gardien de sĂ©curitĂ© sont intervenus en quelques dizaines de secondes sur les diffĂ©rentes salles oĂč il y avait les alertes, et ils ont vu Ă©normĂ©ment de fumĂ©e immĂ©diatement. Une fumĂ©e noire”, prĂ©cise le prĂ©sident d'OVH. 

    "Au bout d'une ou deux minutes, ils ont pris la dĂ©cision de sortir du datacentre parce que c'Ă©tait devenu trop dangereux de rester Ă  l'intĂ©rieur”. 

    Lors de leur intervention, les camĂ©ras thermiques des pompiers ont filmĂ© deux Ă©quipements en feu, en l'occurrence deux onduleurs, environ une quinzaine de minutes aprĂšs les alertes. 

    "Sur l'un de ces deux onduleurs, nous avons eu des interventions de la maintenance” indique Octave Klaba. Sur l'un d'entre eux, "le technicien a changĂ© des piĂšces Ă  l'intĂ©rieur dans la matinĂ©e" avant l'incendie. Pour autant "dans l'aprĂšs-midi tout semblait  bien fonctionner". C’est dĂ©sormais un long travail d’enquĂȘte qui dĂ©marre, avec l’extraction et l’analyse des vidĂ©os des quelque 300 camĂ©ras dans Strasbourg 3. Une analyse dont OVH compte tirer les leçons pour Ă©viter que ce genre d’accidents se reproduise. Octave Klaba s’excuse par ailleurs “pour cette situation exceptionnelle” dont il promet qu’elle “n’arrivera plus jamais”. Il s’exprimera Ă  nouveau la semaine prochaine pour communiquer de plus amples informations aussi bien sur la situation que sur l’enquĂȘte.

  • Incendie OVH, incident Ă©vitable ?

    A la Une de L'Informaticien d'avril : Incendie OVH : incident Ă©vitable ?
 comment se protĂ©ger efficacement, les leçons Ă  tirer, irresponsabilitĂ© partagĂ©e.

    L'Informaticien n°195 daté avril paraßt aujourd'hui. Au sommaire, plusieurs articles faisant suite à l'incendie du data centre OVH de Strasbourg. Mais aussi un dossier sur les applications et usages de l'IoT avec un focus sur le projet en cours dans les gares SNCF (Smart Stations).

    Également au menu : les antivirus classiques dĂ©sormais obsolĂštes, comment amĂ©liorer son code Python, les mĂ©tiers IT des data centres, la maintenance prĂ©dictive qui devient la norme et un nouveau point sur l'Ă©tat de l'art du stockage



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  • Nouveau dĂ©part de feu sur le site OVH de Strasbourg

    AprÚs l'important sinistre de la nuit du 9 au 10 mars, le data centre OVHcloud de Strasbourg a connu vendredi en fin de journée un nouvel incendie.

    Un dĂ©part de feu dans un local de batteries concernant le data centre SBG1 mais non connectĂ©es a Ă©tĂ© rapidement circonscrit par les pompiers. Un seul module (conteneur) serait concernĂ©. Il n'y aurait pas de victimes. Deux agents de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement incommodĂ©s par les dĂ©gagements de fumĂ©es. D'aprĂšs une responsable d'OVHcloud interrogĂ©e par les DerniĂšres Nouvelles d'Alsace, le feu a pris dans un local batteries du data center SBG 1 qui n'Ă©tait pas utilisĂ© ni alimentĂ©. Â« DĂšs que les fumĂ©es ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©es, nos Ă©quipes ont Ă©tĂ© alertĂ©es et nous avons immĂ©diatement coupĂ© l'alimentation des data centers SBG 1 et SBG 4 [...] Nous avons pris la dĂ©cision d'Ă©vacuer SBG 1 et d'interrompre les opĂ©rations de la nuit. Toutes les Ă©quipes mobilisĂ©es sur SBG 3 et SBG 4 sont rentrĂ©es chez elles ». Actuellement, prĂ©cisent les DNA « plus de 130 personnes se relayent 24/24 pour remettre le site strasbourgeois d'OVHcloud en Ă©tat ».

    Environ 4 heures aprÚs l'intervention des pompiers, OVH a continué à jouer la transparence en publiant ce communiqué :

    Roubaix, France | Le 19 mars 2021 – 22h55 (CET)
    Ce soir à 18:50, nos équipes sur place ont identifié une fumée dans un local batteries non raccordées et non connectées de SBG1.
    Les pompiers ont Ă©tĂ© immĂ©diatement contactĂ©s. Au regard de la situation, la direction d’OVHcloud a pris la dĂ©cision d'appliquer le principe de prĂ©caution : l'alimentation Ă©lectrique de SBG1 et SBG4 a immĂ©diatement Ă©tĂ© coupĂ©e. Les opĂ©rations sur site ont Ă©tĂ© temporairement interrompues, tout le personnel OVHcloud et l’ensemble des Ă©quipes partenaires ont Ă©tĂ© priĂ©s de rejoindre leur domicile, seul le personnel de sĂ©curitĂ©, de sĂ©curitĂ© incendie et de maintenance est restĂ© sur place.
    Une fois sur place, les pompiers ont identifiĂ© la source dans le local batteries, et l’incident a Ă©tĂ© circonscrit en quelques minutes. Aucun blessĂ© n’est Ă  dĂ©plorer parmi les Ă©quipes d’OVHcloud ou de ses partenaires. Par prĂ©caution, deux personnes de la sĂ©curitĂ© ayant Ă©tĂ© incommodĂ©es par les fumĂ©es ont Ă©tĂ© examinĂ©es par des professionnels de santĂ©.
    La situation est sous contrÎle et nous adaptons le planning des opérations pour la journée à venir.

    Le premier incendie a dĂ©truit le datacentre SBG2 et endommagĂ© SBG1. Les unitĂ©s SBG1, 3 et 4 devaient ĂȘtre Ă  nouveau opĂ©rationnelles d'ici au lundi 22 mars. Le redĂ©marrage d'une grande partie de SBG1, 3 et 4 avait Ă©tĂ© annoncĂ© dĂšs ce vendredi Ă  15h.

    Cette cascade d'incidents a de quoi interroger sur l'avenir de ce site OVHcloud du Port du Rhin qui paraßt pour beaucoup d'observateurs obsolÚte et difficilement récupérable.

     

  • Octave Klaba annonce un “nouvel” OVHcloud

    Le fondateur du gĂ©ant français de l’hĂ©bergement s’est exprimĂ© sur le futur non seulement d’OVHcloud mais aussi d’Hubic Shadow, quelques semaines aprĂšs le rachat du service de cloud gaming par Octave Klaba. Un service qui sera amenĂ©, Ă  terme, Ă  concurrencer Office 365 et G Suite. Mais encore faudra-t-il qu’il survive Ă  la fronde de ses utilisateurs aprĂšs le rĂ©cent changement de tarif. 

    De quoi sera fait le futur pour OVHcloud ? Sur BFM Business, Octave Klaba est revenu sur l'incident industriel "cauchemardesque" qui a dĂ©truit Strasbourg 2. Le fondateur de l'hĂ©bergeur explique que, suite Ă  l’incendie, la situation est revenue Ă  la normale pour la majeure partie des clients et des partenaires. Il en retient trois “consĂ©quences”.

    A commencer par une “sortie par le haut” de cette crise, Octave Klaba assurant que, sans vouloir entrer dans le dĂ©bat de la responsabilitĂ© des uns ou des autres, il compte bien offrir le backup des donnĂ©es Ă  ses clients. 

    Et, outre une rĂ©vision de l’architecture de ses datacentres futurs et existants, le prĂ©sident d’OVH ajoute qu’il a l’intention d’ouvrir une nouvelle rĂ©gion, Ă  proximitĂ© de Paris, plus proche de ses clients afin qu’ils puissent opĂ©rer leurs backup plus rapidement. En plein processus d’entrĂ©e en bourse, dont Octave Klaba propose de reparler dans quelques semaines, l’hĂ©bergeur se rĂ©jouit de l’initiative Ă©tatique autour d’un “Cloud de confiance”, Ă©quivalent du cloud souverain sur lequel l’exĂ©cutif a rĂ©cemment tenu confĂ©rence. 

    Shadow concurrent d’Office 365 ?

    Et si OVH, trĂšs fier d’en ĂȘtre un acteur, est Ă©galement partenaire de Google, Octave Klaba botte en touche lorsqu’il est interrogĂ© sur ce lĂ©ger paradoxe. A ses yeux, il s’agit de rĂ©pondre Ă  la demande des clients aussi bien en termes de software et de hardware. D’oĂč les multiples partenariats avec des acteurs amĂ©ricains, dont il fait tourner les solutions dans ses datacentres afin de les proposer Ă  ses clients. Mais l’entrepreneur insiste sur sa volontĂ© de dĂ©velopper Ă©galement des logiciels open source. 

    Et sans doute aussi ses propres solutions puisque, par le biais de Hubic Shadow, Octave Klaba compte ĂȘtre en mesure d’ici cinq Ă  dix ans de “dĂ©velopper un catalogue de services similaire Ă  Office 365 et G Suite”, grĂące aux technologies de Shadow, que son fonds a rĂ©cemment acquis. Shadow qui vient, suite Ă  ce rachat et afin de garantir sa rentabilitĂ©, de modifier ses offres et ses tarifs. 

    Ce nouveau plan tarifaire se veut simple : Blade articule dĂ©sormais son catalogue autour d’une seule et unique offre, au prix de 29,99 euros par mois. Un tarif qui est donc doublĂ© par rapport aux prix pratiquĂ©s antĂ©rieurement par Blade. Mais qui vient surtout supprimer tout engagement pour se fonder sur un plan mensuel unique Ă  partir du 25 juin. Shadow Boost est tout simplement supprimĂ©, tandis que Shadow Ultra et Shadow Infinite ne seront plus disponibles Ă  la vente, mais “continueront d'exister dans notre datacenter de Gravelines, en France” pour les utilisateurs existants, avec lĂ  encore une nouvelle grille tarifaire : 44,99€ pour Shadow Ultra et 54,99€ pour Shadow Infinite.

    OVH veut-il enterrer le cloud gaming ?

    Un prix doublĂ©, voilĂ  qui fait rĂąler certains utilisateurs du service, qui jugent cette hausse trop importante. Mais ce sont moins les nouveaux tarifs que l’absence d’évolution du point de vue hardware qui Ă©nerve. Ils sont nombreux sur Twitter Ă  s’indigner du fait que l’augmentation du prix ne s’accompagne pas d’une montĂ©e en gamme du matĂ©riel, Shadow tournant encore et toujours sur des GPU Nvidia GTX 1080, sortis en 2017. 

    Et Blade a beau assurer que “le double Ă©cran, la coloration amĂ©liorĂ©e 4:4:4 et un nouveau systĂšme d'authentification sont prĂ©vus pour cet Ă©tĂ©â€ et qu’il annoncera “plus de dĂ©tails sur les mises Ă  niveau matĂ©rielles dans le courant de l'annĂ©e”, certains rappellent que «“dans les mois Ă  venir" avec Shadow, ça veut dire entre 1 mois et 6 ans». D’autant que la FAQ laisse entendre que les utilisateurs devront souscrire Ă  certaines mises Ă  niveau matĂ©rielles, soit des frais supplĂ©mentaires en plus de l’abonnement mensuel Ă  30 euros. 

    Mais ce qui a mis le feu aux poudres est ce changement de plan soudain, y compris pour des utilisateurs disposant jusqu’à prĂ©sent d’un plan annuel. Et donc engagĂ©s au prix prĂ©cĂ©dent. A ceux-lĂ , la nouvelle direction d’Hubix x Shadow propose d’accepter les nouvelles conditions sans broncher ou... de rĂ©silier. Tant et si bien que l’on s’interroge sur la lĂ©galitĂ© du procĂ©dĂ©. D’autres encore y voient un signe : Octave Klaba compte enterrer la dimension cloud gaming pour ne plus dĂ©dier Shadow qu’au segment B2B.

  • Officiel : OVH prĂ©pare son entrĂ©e en bourse

    Octave Klaba vient de donner le feu vert pour préparer "l'éventuelle" introduction en Bourse de OVHcloud.

    La rumeur Ă©tait insistante depuis septembre et avait Ă©tĂ© relancĂ©e en dĂ©but de l'annĂ©e. Le fleuron du Cloud dans la French Tech, l'une des cinq licornes françaises avec BlaBlaCar, Doctolib, Deezer et IAD, se prĂ©parait Ă  ĂȘtre cotĂ© en bourse. En fĂ©vrier, OVHcloud se montrait soucieux de financer son plan stratĂ©gique 2021-2025 sans pour autant admettre l'Ă©ventualitĂ© d'une introduction en Bourse.

    Cette fois le conseil d'administration a tranché. L'entreprise va donc se préparer "à une éventuelle introduction en Bourse". Un porte-parole d'OVHcloud a déclaré à Reuters : "Cette opération, si elle devait se concrétiser, nous permettrait d'accélérer les investissements et d'accroßtre sa visibilité, son attractivité" [...] "Quelle que soit l'issue de l'opération, Octave Klaba et sa famille resteraient actionnaires majoritaires".

  • OVH certifiĂ© SecNumCloud

    Le fournisseur de services d'infrastructure en ligne lillois a obtenu le visa de l'Anssi pour la sécurité de son Cloud.

    OVHcloud annonce l’obtention du Visa de sĂ©curitĂ© Anssi, pour la qualification SecNumCloud de sa solution Hosted Private Cloud. Le rĂ©fĂ©rentiel SecNumCloud et le processus de qualification associĂ© dĂ©finissent le schĂ©ma de confiance le plus exigeant pour les acteurs du cloud. L'Anssi recommande de dĂ©ployer les services Cloud chez des prestataires ayant ce visa.

    S'appuyant sur la pile de VMware, la solution certifiée est opérée dans deux nouveaux centres de données d'OVH à Roubaix et Strasbourg. OVHcloud a mis en place pour cette nouvelle solution des procédures de sécurité physique, organisationnelle et contractuelle renforcées. Les systÚmes dédiés sont isolés physiquement et logiquement des autres services proposés par OVHcloud avec un périmÚtre dédié et un niveau de support personnalisé. La confidentialité et la protection des données, avec un accÚs aux infrastructures réservé à un personnel OVHcloud restreint et exclusivement européen, sont assurées par le fait qu'elles ne sont en aucun cas transférables hors Union Européenne et ne sont soumises à aucune loi extraterritoriale non-européenne.

  • OVH et Aiven autour du DBaaS

    OVH et Aiven s'associent pour proposer un service de bases de données à la demande.

    Le partenariat permettra Ă  OVHcloud de proposer un catalogue de solutions DBaaS trĂšs Ă©toffĂ© : MySQL, PostgreSQL, Redis, Apache Kafka, ElasticSearch, M3 ou encore Apache Cassandra. 

    Cette nouvelle offre entiĂšrement managĂ©e repose sur l'environnement et l'infrastructure d'OVH. Les clients conserveront le contrĂŽle exclusif sur leurs donnĂ©es et pourront se concentrer sur leurs applications, puisqu’elles n’auront plus Ă  se soucier de la configuration, de l’installation, de la maintenance du logiciel de bases de donnĂ©es, des sauvegardes et de l’infrastructure matĂ©rielle nĂ©cessaires Ă  l’exĂ©cution sĂ©curisĂ©e du service. 

  • OVH et ses gestes commerciaux de... 30 euros

    L’hĂ©bergeur cristallise de plus en plus les tensions suite Ă  l’incendie de son datacentre Ă  Strasbourg. Outre les circonstances de la catastrophe, la rĂ©ponse qu’OVH apporte Ă  certains de ses clients, Ă  savoir des avoirs qui ne prennent en compte ni l’interruption de leurs activitĂ©s, ni la perte possible de leurs donnĂ©es, provoque un dĂ©but de polĂ©mique. 

    On ignore toujours les causes de l’incendie qui a ravagĂ© le datacentre strasbourgeois d’OVH. Et si nous ne manquerons pas de nous interroger sur les circonstances de cet incident dans un prochain article, on entend dĂ©jĂ  monter la petite musique qui reproche aux premiĂšres victimes de cette catastrophe, Ă  savoir les clients d’OVH, de ne pas avoir su anticiper. Ainsi les entreprises impactĂ©es “auraient dĂ»â€ souscrire Ă  un PRA, ou du moins redonder leurs donnĂ©es, en faire des sauvegardes, sans doute conserver un backup sur un NAS dans leurs locaux, voire Ă  leur domicile. Car, avantage d’une offre low-cost, le cloud d’OVH est particuliĂšrement accessible. 

    Ce qui implique que nombre de ses utilisateurs sont des PME, des indĂ©pendants, des associations. Lesquels n’ont peut-ĂȘtre pas la chance de travailler dans l’IT. Et mĂȘme avec les connaissances suffisantes pour crĂ©er un site e-commerce et savoir ce qu’est le cloud, les datacentres, le cloud et les sauvegardes ne sont pas le coeur de mĂ©tier de l’artisan ou du commerçant du coin. 

    2000 euros de perte de chiffre d’affaires

    Ce n’est que lorsque l’incident se produit que d’une part l’on prend conscience que l’hĂ©bergeur n’est pas infaillible et d’autre part on songe Ă  prendre une offre comprenant un back up. C’est du moins la rĂ©flexion d’une commerçante normande, dont France Bleu nous conte la mĂ©saventure. Son activitĂ© consiste Ă  vendre des bijoux faits main, par le biais de son site e-commerce. Elle explique que mercredi dernier “en me levant, je me suis rendu sur mon site mais il n'Ă©tait plus actif. J'ai fait le rapprochement avec les informations concernant l'incendie du datacenter Ă  Strasbourg".

    VoilĂ  son activitĂ© paralysĂ©e : son site Ă©tait hĂ©bergĂ© sur l’un des serveurs dĂ©truits dans l’incendie. Et faute de back up, "pour moi c'est un vrai prĂ©judice car ce sont tous mes fichiers clients et mes contacts qui ont disparu". La vendeuse estime que son manque Ă  gagner s’élĂšvera Ă  2000 euros. Et OVH, en guise de compensation pour la perte de ses donnĂ©es et de son site, propose un geste commercial, offrant six mois d’hĂ©bergement gratuit, soit un avoir de 30 euros. “Il est hors de question de leur faire Ă  nouveau confiance” conclut l’ex-cliente d’OVH. “J'irai chez un autre hĂ©bergeur, et je prendrai l'option garantie de sauvegarde".

  • OVH s'Ă©tend vers le Edge

    Le fournisseur de service Cloud est entrĂ© en nĂ©gociation exclusive pour reprendre une entreprise allemande, Gridscale, spĂ©cialisĂ©e dans le Edge Computing. L’opĂ©ration devrait se conclure au dĂ©but de l’annĂ©e prochaine.

  • OVH s’associe Ă  Platform.sh pour proposer du PaaS

    Les deux hĂ©bergeurs lancent une solution commune, Web PaaS powered by Platform.sh, qui va offrir les fonctionnalitĂ©s de dĂ©ploiement continu de ce dernier sur le cloud d’OVH, une offre qui se destine avant tout aux dĂ©veloppeurs de sites web.

    Au bingo des buzz-words, le communiquĂ© Ă©mis par OVH et Platform.sh l’emporte haut la main : champions europĂ©ens, cloud, Gaia-X, RGPD, robustesse, flexibilitĂ©, souverainetĂ©, agilité  il ne manque rien. Mais au-delĂ  des mots, il y a un an de collaboration entre les deux hĂ©bergeurs pour mettre au point une offre commune de PaaS (Platform as a Service).

    BaptisĂ©e Web Paas powered by Platform.sh, cette solution de dĂ©ploiement de sites et d’applications Web permet aux dĂ©veloppeurs de s’appuyer sur l’infrastructure d’OVH, tout en bĂ©nĂ©ficiant des fonctionnalitĂ©s de la plateforme de Platform.sh. « Ils peuvent ainsi dĂ©velopper des applications avec l’environnement d’exĂ©cution (runtime) ou le service web de leur choix et bĂ©nĂ©ficier de modĂšles prĂ©dĂ©finis Â» explique le communiquĂ©, qui ajoute que l’offre est compatible avec Wordpress, Symfony et autres Drupal, ainsi qu’avec des composants PHP, Python, Java, Rust, Go, .Net ou encore Node.js.

    Quand le IaaS s’enflamme, faites du PaaS

    Web Paas powered by Platform.sh profite Ă©videmment de l’infrastructure d’OVH, soit la possibilitĂ© d’ajouter des vCPU, du stockage supplĂ©mentaire ou encore de nouveaux environnements de test, le tout conjuguĂ© Ă  des outils de CI/CD et Ă  une dimension collaborative par le biais de la gestion des permissions. La solution, disponible depuis l’espace client OVHcloud, vise Ă  « rĂ©pondre aux besoins de la cible des dĂ©veloppeurs web, attachĂ©s Ă  l’automatisation, Ă  la qualitĂ© et l’efficience Ă©conomique Â» selon FrĂ©dĂ©ric Plais, CEO de Platform.sh. « Le Web PaaS va permettre Ă  des startups europĂ©ennes de se lancer plus rapidement puisqu’elles pourront se focaliser sur leur produit plutĂŽt que sur la gestion de l’infrastructure Â».

    La solution se dĂ©cline en trois offres, Start pour une licence unique, Develop pour des Ă©quipes nĂ©cessitant 3 Ă  5 licences et enfin Expand, pour des Ă©quipes ayant besoin de 10 licences ou plus. « Nous franchissons aujourd’hui une Ă©tape importante en dĂ©ployant conjointement une solution qui rĂ©volutionne le dĂ©veloppement de projets web. Et nous le faisons sur une plateforme de cloud public capable de garantir Ă  ses utilisateurs la totale rĂ©versibilitĂ© de leurs donnĂ©es » se rĂ©jouit Michel Paulin, le CEO d’OVHcloud.

  • OVH et Google partenaires dans le Cloud privĂ©

    Les deux fournisseurs de cloud s’unissent dans un partenariat stratĂ©gique autour d’une offre de Cloud privĂ© hĂ©bergĂ© chez OVH s’appuyant sur Anthos de Google. Ce partenariat vise Ă  apporter aux organisations europĂ©ennes des technologies de pointe, reposant sur une infrastructure de confiance, pour rĂ©pondre Ă  leurs besoins croissants en matiĂšre de contrĂŽle strict de leurs donnĂ©es, de sĂ©curitĂ©, de transparence et de confidentialitĂ©, tout en dĂ©ployant des applications directement crĂ©Ă©es dans le cloud. OVHcloud proposera une nouvelle offre Hosted Private Cloud alliant la technologie Anthos de Google Cloud, compatible avec les technologies open source, depuis sa propre infrastructure dĂ©diĂ©e qui sera entiĂšrement exploitĂ©e et gĂ©rĂ©e en Europe, par les Ă©quipes OVHcloud. Les deux entreprises prĂ©voient de mettre au point des solutions communes qui permettront Ă  leurs clients de tirer tous les avantages d’une approche ouverte et multi-cloud, tout en mobilisant un Ă©cosystĂšme important de dĂ©veloppeurs. 

    Une forte demande

    L’offre conjointe correspond vraiment Ă  une forte demande des entreprises dont le secteur est trĂšs rĂ©glementĂ© et pour lesquelles le Cloud public n’est pas une alternative. Elle rĂ©pond de plus de maniĂšre pragmatique au dĂ©bat autour de la souverainetĂ© en combinant Ă  la fois un hĂ©bergement souverain tout en utilisant des technologies de pointe et open source comme Anthos d’un GAFA. Par ailleurs OVH renforce sa position de vĂ©ritable moteur de l’initiative GAIA-X en construisant d’importantes briques du futur Cloud public europĂ©en de confiance : Cloud privĂ© managĂ©, hĂ©bergement dĂ©diĂ©, stockage objet, partenariat avec T-Systems. 
 
  • Revendication de l'incendie d'OVH : un bĂȘte canular

    Si une dĂ©faillance technique est l'hypothĂšse la plus probable pour expliquer l’incendie qui a ravagĂ© le datacentre Strasbourg 2 d’OVH, un mystĂ©rieux groupuscule a, semble-t-il, revendiquĂ© la destruction du site. Si certains en font dĂ©jĂ  des gorges chaudes, il ne s’agit en rĂ©alitĂ© que d’un canular. 

    Dans la nuit du 9 au 10 mars, le datacentre Strasbourg 2 d’OVH Ă©tait dĂ©truit par les flammes. Une catastrophe pour de nombreuses organisations dont le portail web ou les web apps Ă©taient hĂ©bergĂ©s sur le site... On ignore encore les causes de l’incendie et de sa rapide propagation, quoique les premiers Ă©lĂ©ments fournis par Octave Klaba pointent des onduleurs qui avaient subi une opĂ©ration de maintenance le jour mĂȘme. Mais voilĂ  qu’un Ă©trange communiquĂ© circule, revendiquant l’incendie. Vous avez sans doute vu passer ce document, par mail ou sur le web. 

    La lettre s'ouvre sur d'Ă©tranges formules un brin complotiste, sur ces "mĂ©dias" qui ne reprendront jamais le message qui va ĂȘtre dĂ©livrĂ© dans les lignes qui suivent. Car les auteurs du communiquĂ© "pensent ĂȘtre Ă  l'origine de l'incendie" qui a rĂ©duit en cendres le datacentre Strasbourg 2 d'OVH. Si le dĂ©but du courrier laisse dubitatif, la suite est un peu plus sĂ©rieuse puisque cette mystĂ©rieuse "Organisation Vraiment Hinfaillible" dĂ©nonce l'impact environnemental du numĂ©rique, citant les mines de terres rares en Chine et les dĂ©charges en Afrique. Elle pointe Ă©galement du doigt sa consommation Ă©nergĂ©tique, s'interrogeant quant Ă  OVH : "combien de Kilowatts d'Ă©nergie consommĂ©e ? On ne le sait pas exactement" (1,21 Gigowatts nous dit-on dans l'oreillette).

    La faute au LSD

    Si ces points sont en effet des problĂ©matiques qui mĂ©ritent d'ĂȘtre soulevĂ©es, la suite est un peu plus lyrique. "Mode de vie imposĂ© par l'industrie du numĂ©rique", 4G, 5G, Ă©nergies atomique, houillĂšre et renouvelable, fibre optique "passivitĂ© imposĂ©e par les Ă©crans", diktat des rĂ©seaux sociaux, obsolescence programmĂ©e de l'humain... Tout y passe en un gloubiboulga visiblement assumĂ©. Car ce communiquĂ© n’est ni plus ni moins qu’un canular. Assez grossier au demeurant. 

    Difficile en effet de prendre la missive au sĂ©rieux lorsque ses auteurs dĂ©crivent leur mode opĂ©ratoire : "nous avons remontĂ© le flux numĂ©rique depuis un grille-pain connectĂ© pour nous introduire jusqu’au data center d’OVH et dĂ©clencher un court-circuit, cela par la seule force de notre esprit", ce qui a de quoi mettre la puce Ă  l'oreille quant Ă  la nature des revendications. Et la suite est encore plus barrĂ©e, puisque c'est "aidĂ©s seulement de quelques cartons de LSD" que les potentiels hackers incendiaires ont pu rĂ©aliser leur mĂ©fait. "Mais les cartons Ă©taient trop dosĂ©s, une fois Ă  l’intĂ©rieur, on a fait n’importe quoi, et le feu s’est dĂ©clarĂ© trop tĂŽt – si toutefois la seule puissance de nos cerveaux dĂ©foncĂ©s peut causer de tels dommages, ce qu’on ne saura malheureusement jamais" ajoutent-ils, dĂ©plorant que le dĂ©part de feu ait manquĂ© la date anniversaire de la catastrophe de Fukushima, le 11 mars. Donc un canular sans trop de finesse, auquel certains pourtant se sont laissĂ©s tromper. Quant Ă  ses auteurs, aucune piste. Certains pensent Ă  un simple troll, d’autres Ă  des anti-5G qui veulent faire leur pub, d’aucuns mĂȘme y voient la patte d’un concurrent. Toujours est-il que, concernant OVH, le fournisseur a mis en ligne un bulletin d’information actualisĂ© sur la situation du cĂŽtĂ© de Strasbourg.

  • Shadow : Ă  la fin, c’est Octave Klaba qui l’emporte

    Le tribunal de commerce de Paris a tranchĂ© : c’est finalement Octave Klaba qui reprend Blade. Le fondateur d’OVH Ă©tait en lice avec un autre projet de rachat d’un groupe de salariĂ©s de la startup française soutenu par Xavier Niel. 

    En mars dernier, Blade Ă©tait placĂ© en redressement judiciaire. La startup française, pressentie pour devenir une licorne, a levĂ© depuis sa crĂ©ation une centaine de millions d’euros. Et n’a jamais trouvĂ© de modĂšle rentable. Ce n’est pas faute d’utilisateurs, Ă  en croire ses salariĂ©s : l’entreprise recensait fin 2020 prĂšs de 100 000 utilisateurs.
    Mais la forte croissance de sa base d’utilisateurs contraignait la jeune pousse Ă  toujours plus de dĂ©penses d’infrastructures, sans que jamais les revenus de ses abonnements ne permettent de revenir Ă  l’équilibre.

    Et ainsi de suite jusqu’à la faillite et au redressement judiciaire. Ils Ă©taient deux candidats Ă  la reprise : Octave Klaba, le fondateur d’OVH, par le biais de son fonds Jezby, et un groupe de six salariĂ©s de Blade soutenu par Xavier Niel. Le 14 avril, les deux offres concurrentes se sont retrouvĂ©es devant le tribunal du commerce et se sont livrĂ©es un match serrĂ©. Le verdict Ă©tait attendu le 30 avril : il est donc tombĂ© vendredi en faveur d’Octave Klaba. 

    Qu’adviendra-t-il d’OVH ?

    Celui-ci se rĂ©jouit de la dĂ©cision de justice dans un tweet. “TrĂšs heureux d’avoir Ă©tĂ© retenu par le Tribunal de Commerce de Paris pour le 1UP de @Shadow_France !” Ă©crit le fondateur d’OVH. “L’ambition est simple : bĂątir la meilleure offre du Cloud Gaming au Monde ! On a dĂ©sormais tout dans 1 seule boite: Ă©quipe talentieuse, aucun souci de CAPEX, le marchĂ© mondial !”. S’il n’évoque que le Cloud Gaming, rappelons que Blade propose aussi un PC haut de gamme dans le cloud. 

    Reste dĂ©sormais Ă  savoir quels sont les plans exacts d’Octave Klaba pour Blade. On sait que Jezby a prĂ©vu d’injecter 35 millions d’euros dans la startup. Les deux offres Ă©taient trĂšs proches, nous expliquait Yannis Weinbach, responsable de la stratĂ©gie produit de Blade et l’un des six salariĂ©s Ă  s’ĂȘtre portĂ©s repreneurs de l’entreprise. A en croire l’avocat reprĂ©sentant Octave Klaba, l’offre de Jezby avait le soutien des crĂ©anciers et de StĂ©phane HĂ©iot, l’un des co-fondateurs de Blade. Et “la constance” du fondateur d’OVH “dans son implication et son engagement” ont fait la diffĂ©rence face au juge.Â