Oracle

  • «L’impĂ©ratif de la transformation» vu par Christophe Negrier (Oracle)

    NommĂ© en juillet dernier comme patron de la technologie chez Oracle France, Christophe Negrier – sans accent, il y tient – est un cadre chevronnĂ© de l’informatique d’entreprise. Il vient partager avec vous sa vision sur les interrogations immĂ©diates des entreprises et comment la transformation a toujours Ă©tĂ© au cƓur de sa carriĂšre. Article paru dans L'Informaticien n°194.

    NommĂ© en juillet dernier comme VP Technology country leader chez Oracle France, Christophe Negrier – sans accent, il y tient – est un cadre chevronnĂ© de l’informatique d’entreprise. Il vient partager avec vous sa vision sur les interrogations immĂ©diates des entreprises et comment la transformation a toujours Ă©tĂ© au cƓur de sa carriĂšre. Article paru dans L'Informaticien n°194.

    AprĂšs une formation Ă  l’Épita, Christophe Negrier a commencĂ© sa carriĂšre chez Allasso comme consultant rĂ©seau et sĂ©curitĂ©. Il y finit directeur en charge des services en 2006. Il intĂšgre quelques semaines plus tard Radware puis, aprĂšs moins d’un an, rejoint Magirus, un distributeur paneuropĂ©en de premier rang de solutions et services de centre de donnĂ©es, oĂč il devient le directeur gĂ©nĂ©ral en France aprĂšs avoir dirigĂ© les ventes et le marketing.

    Nouvelle aventure, il prend en charge chez Symantec le canal indirect puis les ventes auprĂšs des cinquante plus grands comptes français. Christophe Negrier enchaĂźne ensuite des postes chez EMC et VMware avant de rejoindre une premiĂšre fois Oracle oĂč il dirige les ventes de la plate-forme cloud. On est en 2017. Au bout d’un an, il quitte Oracle et passe Ă  l’ennemi, SAP, comme vice-prĂ©sident en charge des ventes pour de nombreux secteurs verticaux. En juillet dernier, il retourne chez Oracle France en tant que VP Technology Country Leader et une place au conseil de direction de la filiale française. De toutes ces expĂ©riences, il tire une synthĂšse : « Depuis ma formation rĂ©seau et sĂ©curitĂ©, j’ai toujours travaillĂ© dans le domaine de l’infrastructure et de ses deux thĂšmes. Cela correspond parfaitement avec le Cloud aujourd’hui. Avec la crise que nous vivons, nous voyons que l’infrastructure a regagnĂ© ses lettres de noblesse.»

    Sur le bureau des DSI

    Autre trait de la personnalitĂ© du Technology leader d’Oracle France, le contact avec la rĂ©alitĂ© et les clients. « J’apprĂ©cie les interactions avec les clients pour construire et innover avec eux, leur apporter de la valeur. C’est valorisant et intellectuellement trĂšs intĂ©ressant.» Christophe Negrier apprĂ©cie beaucoup de discuter directement des sujets qui prĂ©occupent les dirigeants et les DSI. « Avec la crise que l’on vit, de nombreux sujets sont sur les bureaux des dirigeants et des DSI : rendre l’IT plus flexible, l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle, la continuitĂ© opĂ©rationnelle, l’hybridation. Ces sujets sont au cƓur de la problĂ©matique des clients.» Il faut y ajouter le chemin vers le multicanal et l’e-commerce qui dominent l’ensemble de ces sujets. «À titre personnel, cela ne change pas vraiment de mon expĂ©rience dans le monde de l’ERP. Cela souligne juste l’impĂ©ratif de la transformation. En fait les tendances durent dans le temps. L’incertitude devient “le normal ”, cela connaĂźt un pic et la tendance dure en fait.»

    Dans ce contexte il relĂšve de plus que « ce ne sont pas les entreprises les plus frappĂ©es par les crises qui se transforment le moins ». Il ajoute que ces pĂ©riodes demandent du courage et de l’audace. Pour lui, dans ce monde ouvert, « une intangible critique se dĂ©gage : il faut se trouver des moyens pour se transformer mĂȘme en difficultĂ©. Mais ce n’est pas toujours ce que l’on voit.»

    Dette technique

    Christophe Negrier discerne un problĂšme immĂ©diat, la dette technique et l’obsolescence des systĂšmes. « Il ne faut pas confondre modernisation et upgrade, ou mises Ă  jour. Mais il faut prendre la mesure de l’échelle de temps du passĂ©.» En prĂȘchant un peu pour sa chapelle, Christophe Negrier voit dans le Cloud un des vecteurs Ă  l’appui des entreprises, mĂȘme s’il tempĂšre aussitĂŽt son avis : « Le monde ne sera pas que cloud et l’hybride sera prĂ©sent dans l’avenir. Il y a besoin de comprendre les deux mondes.»

    Christophe Negrier souligne d’autres points d’attention des entreprises. En tĂȘte, il voit le dĂ©bat autour de la notion de souverainetĂ© et la catĂ©gorisation des applications. Cela lui rappelle une conversation rĂ©cente avec le DSI Groupe d’un Ă©nergĂ©ticien français en trois lettres – sans prĂ©ciser davantage â€“ avec lequel il a discutĂ© de ces aspects technico-juridique. Il assure aussi que les technologies et les questions de rĂ©versibilitĂ© entrent en ligne de compte dans les dĂ©bats. Il note enfin que la voix d’Oracle sur le sujet commence Ă  porter mĂȘme si les impacts sont divers. Il note ainsi que des secteurs comme la banque ou la finance, qui refusaient au dĂ©part totalement le Cloud, commencent des projets massifs. « Dans ce domaine je suis optimiste, ces entreprises vont trouver leur place dans leur Ă©volution vers le Cloud.»

    Un PaaS pour se moderniser plus vite

    L’autre grande tendance que discerne le technologue d’Oracle France est l’utilisation du HPC (High Performance Computing), en particulier avec sa consommation dans le Cloud. Il est vrai que depuis des annĂ©es le HPC entrait peu Ă  peu dans les entreprises. Il rappelle comment des constructeurs automobiles ou de grands comptes utilisent ce type d’infrastructure dans le Cloud d’Oracle. « Ici nous allons encore plus loin et nous dĂ©passons le lift and shift, ou portage virtuel, pour aller vers le move and improve, soit migrer et amĂ©liorer.» Il met en exergue le PaaS de sa sociĂ©tĂ© qui permet de moderniser rapidement des applications ou de crĂ©er de nouveaux services. Il voit dans cette plate-forme la rĂ©ponse au « Comment je modernise ?» Ce PaaS autorise de rĂ©aliser soit des composants clouds natifs ou de moderniser des applications existantes, voire des morceaux d’applications.

    À travers ce panorama, Christophe Negrier nous dĂ©peint comment Oracle accompagne les entreprises dans leur migration vers le Cloud et comment Oracle vise Ă  leur apporter de la valeur en rappelant qu’il ne fera pas tout et que l’éditeur n’a jamais Ă©tĂ© aussi ouvert pour remplir cette mission en Ă©numĂ©rant les nombreux partenariats technologiques existants, comme celui avec Microsoft et Azure qui connaĂźt un trĂšs bon accueil chez les clients Oracle.


    Oracle met les bouchées double sur le Cloud

    Lors de notre entretien, Christophe Negrier s’est un peu Ă©loignĂ© de ce que Oracle propose sur le Cloud. MĂȘme si les offres sont rĂ©centes et encore peu connues des clients de l’éditeur.

    Pour rappel, l’offre Dedicated Region Cloud @customer apporte un portefeuille de services de Cloud public et d’applications Oracle (Fusion SaaS) dans le centre de donnĂ©es. Cela permet de rĂ©duire les coĂ»ts, de mettre Ă  niveau les applications existantes en utilisant des services de PaaS (Platform as a Service) dont le service Apex, un service de dĂ©veloppement d’applications Low Code/No Code tout en rĂ©pondant aux besoins de rĂ©sidence et de latence des donnĂ©es.

    De plus, la plate-forme s’étend vers la pĂ©riphĂ©rie du rĂ©seau de l’entreprise avec l’offre Rover Edge, encore plus rĂ©cente, qui s’appuie sur une appliance hyper-convergente durcie et qui se positionne comme une extension de l’infrastructure Cloud d’Oracle. En ce qui concerne le calcul hautes performances, HPC Oracle Cloud Infrastructure comprend des instances de calcul sans systĂšme d’exploitation, des rĂ©seaux de clusters Ă  faible latence, des solutions de stockage et des systĂšmes de fichiers, une isolation du trafic rĂ©seau et les outils pour automatiser et exĂ©cuter des tĂąches de maniĂšre transparente dans le Cloud.

    Depuis, les simulations d’accidents pour l’industrie automobile jusqu’à l’analyse sismique pour les sociĂ©tĂ©s de gaz et de pĂ©trole, en passant par le rendu d’effets spĂ©ciaux pour les sociĂ©tĂ©s de mĂ©dias, l’infrastructure basĂ©e sur le Cloud d’Oracle permet aux clients de rĂ©soudre des problĂšmes techniques complexes.