Honor

  • Honor renoue avec Google

    La stratĂ©gie de Huawei s’avĂšre payante. Le gĂ©ant chinois s’est sĂ©parĂ© de sa marque de smartphones d’entrĂ©e de gamme, Honor. Laquelle est dĂ©sormais en mesure de retrouver Android et les services Google. Reste Ă  savoir si Huawei compte faire de mĂȘme avec ses smartphones haut de gamme. 

    Le prochain smartphone Honor, le View 40, sera fourni avec le Play Store, Google Maps et d’autres services en provenance directe de Mountain View. AprĂšs de longs mois de disette provoquĂ©e par les sanctions dĂ©cidĂ©es par l’administration amĂ©ricaine Ă  l’encontre de Huawei, la marque retrouve les applications de Google. 

    Les P et Mate aussi ?

    Huawei a en effet vendu Honor, sous la pression desdites sanctions. Il a rĂ©cupĂ©rĂ© 15 milliards de dollars dans la manoeuvre, cĂ©dant la marque de smartphones d’entrĂ©e de gamme Ă  un consortium menĂ© par le principal distributeur de la marque, Digital China, ainsi que trois fonds d’investissements de Shenzen. Une fois sorti du giron de Huawei, Honor a donc pu reprendre les affaires avec les Ă©diteurs et les fabricants de composants amĂ©ricains.

    La stratĂ©gie de Huawei a donc portĂ© ses fruits, Honor ne figurant pas sur la liste noire dressĂ©e par la Maison Blanche, ce qui lui donne de nouveau accĂšs aux exportations amĂ©ricaines. Mais le gĂ©ant chinois sera-t-il enclin Ă  rĂ©pĂ©ter la manƓuvre avec ses smartphones haut de gamme, les P et les Mate ? Certaines rumeurs vont en ce sens, mais le constructeur s’est refusĂ© Ă  tout commentaire.

  • Huawei revend Honor

    Le gĂ©ant chinois, en butte aux sanctions amĂ©ricaines, cherche de l’argent frais couvrant le manque Ă  gagner et ses nouveaux frais de R&D. Or on apprend que Huawei est sur le point de cĂ©der sa marque Honor, dĂ©diĂ©e aux smartphones d’entrĂ©e de gamme, Ă  un consortium pour 15,2 milliards de dollars.  

    L’annĂ©e Ă©coulĂ©e fut une annus horribilis pour Huawei. Le gĂ©ant chinois, victime de la guerre commerciale sino-amĂ©ricaine, est la cible depuis l’étĂ© 2019 de plusieurs sanctions amĂ©ricaines : il figure sur la liste noire des entreprises chinoises privĂ©es de produits et de technologies amĂ©ricaines, ce qui l’a obligĂ© Ă  dĂ©velopper en urgence puces, OS et applications.

    S’y ajoutent l’interdiction de vente de ses terminaux sur le sol amĂ©ricain, tandis que le lobbying de l’administration Trump faisait des merveilles et fermaient Ă  l’équipementier de nombreux marchĂ©s, notamment sur les rĂ©seaux 5G en Europe. Sans oublier les tensions entre l’Inde et la Chine, qui n’arrangent pas les affaires de Huawei pour qui la porte du marchĂ© indien s’est fermĂ©e. 

    En juin 2019, la direction du gĂ©ant annonçait que les mesures prises lui permettraient d’absorber une bonne partie des dĂ©gĂąts de cette mise au ban. Force est de constater aujourd’hui que la situation est bien pire qu’anticipĂ© par Huawei. Reuters rapporte ainsi que le constructeur serait sur le point de vendre sa marque Honor, comptant pour un quart des smartphones vendus par Huawei au dernier trimestre.  

    L’entrĂ©e de gamme sacrifiĂ©e 

    On imagine donc que ce n’est pas de gaĂźtĂ© de cƓur que l’entreprise s'apprĂȘte Ă  cĂ©der Honor et ses terminaux d’entrĂ©e de gamme Ă  un consortium menĂ© par le principal distributeur de la marque, Digital China, ainsi que trois fonds d’investissements de Shenzen. L’opĂ©ration permettra au gĂ©ant de rĂ©cupĂ©rer quelque 15,2 milliards de dollars, dont il a bien besoin pour compenser ses pertes et continuer de chercher des poux Ă  Apple et Samsung sur le segment des smartphones haut de gamme.  

    Honor, fondĂ© en 2013 comme une filiale autonome de Huawei, conservera a priori l’ensemble de ses effectifs et de sa direction aprĂšs la clĂŽture de l’opĂ©ration. Reste Ă  savoir si sortir du giron de Huawei permettra Ă  la nouvelle entitĂ© de contourner les sanctions amĂ©ricaines, dont visiblement l’entreprise chinoise ne s’attend pas Ă  ce qu’elles s’allĂšgent avec l’élection de Joe Biden Ă  la prĂ©sidence des États-Unis.