L’OTAN déploie son plan contre les cyberattaques

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN.

Les chefs d’États des pays membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) ont annoncé avoir mis sur pied une « politique de cyberdéfense globale de l’OTAN ». Ils n’ont pas manqué de pointer du doigt la responsabilité de la Russie.

« Les cybermenaces pesant sur la sécurité de l’Alliance sont complexes, destructrices, coercitives et de plus en plus fréquentes. » Voici l’un des constats dressés par les chefs d’États des pays membres de l’OTAN à l’occasion de la réunion de son conseil.

L’OTAN s’apprête à déployer une « politique de cyberdéfense globale » pour lutter contre l’explosion des cybermenaces et des cyberattaques, l’organisation a annoncé dans un communiqué de presse rédigé par ces chefs d’États, lundi 14 juin.

« Nous avons entériné aujourd'hui la politique de cyberdéfense globale de l’OTAN, qui contribuera aux trois tâches fondamentales de l’Organisation et à sa posture globale de dissuasion et de défense, et qui renforcera encore notre résilience », est-il écrit.

Responsabilité de la Russie

La politique globale vise à réaffirmer certaines des prérogatives prises par ces membres, notamment l’activation de l’article 5 – chaque attaque armée auprès d’un pays équivaut à une attaque contre l’ensemble de ses membres – en cas de cyberattaque. « Les Alliés sont conscients que, dans certaines circonstances, les incidences d’actes de cybermalveillance majeurs aux effets cumulés sont telles que ces actes peuvent être considérés comme équivalant à une attaque armée, » est-il notamment écrit.

Outre ce rappel, l’OTAN a clairement désigné la Russie comme le principal pays responsable des récentes cyberattaques faisant notamment référence à des tentatives d’ingérence dans les élections et les processus démocratiques de pays de l’Alliance, de pressions et de pratiques d’intimidation sur les plans politique et économique, de vastes campagnes de désinformation, d’actes de cybermalveillance, et de sa complaisance à l’égard des cybercriminels qui sévissent depuis son territoire ».