FIC 2021 : HarfangLab, Sekoia et Pradeo unissent leurs forces

Les trois fleurons de la cybersécurité française s'associent et interconnectent leurs solutions, Threat Intelligence pour l'un, sécuritémobile pour l'autre et EDR pour le dernier. Un partenariat signé dans le dessein, assumé, de créer toujours plus de valeur à partir de la donnée, sans que les ingénieurs sécurité des entreprises et des SOC aient à subir ladite donnée.

Ce matin, ce n'est pas un patron d'un éditeur français de cybersécurité, ni deux mais bien trois que nous avions face à nous. Clément Saad, le CEO et confondateur de Pradeo, Grégoire Germain, celui d'HarfangLab et Freddy Milesi, le patron de Sekoia, étaient en effet réunis autour de leur accord stratégique. Car il est désormais possible d'intégrer l'EDR d'HarfangLab avec la protection de flotte mobile de Pradeo, le tout à travers la plateforme Sekoia.io XDR et sa dimension Threat Intelligence. « Ce partenariat arrive à la suite de nombreuses initiatives en France autour de la cyber » nous explique Grégoire Germain, citant entre autres les Grands Défis Cyber et le Campus Cyber.

« Aucune structure française n'a pas capacité de traiter tout l'éventail de la sécurité à elle seule. Mais nous avons des champions, chacun dans son domaine » souligne Clément Saad. Mais avec un secteur fragmenté, il est difficile pour les clients de s'y retrouver. Sans parler des souffrances intolérables éprouvées par leur portefeuille. « Chacun apporte son expertise pour couvrir la plus large surface possible » abonde Freddy Milesi. « De notre partenariat découle une solution unifiée qui réduit l'un des grands problèmes actuels de la sécurité opérationnelle, à savoir la fatigue des ingénieurs qui subissent la donnée ».

Trinôme gagnant

L'initiative correspond donc autant à une volonté commerciale qu'à un effort collectifde simplification, d'autant que « nous ne forçons à aucun moment nos clients à prendre le package complet », insiste le CEO d'HarfangLab. En outre, il est question ici de solutions conçues autour d'API, ce qui ne manque pas de faciliter l'interconnexion. Tout ça aboutit à un XDR, ou du moins à une offre rassemblant orchestration et données... donc aux airs de XDR.

On ne manquera pas de débattre de la définition même de XDR, entre un EDR amélioré, une version ++ du SIEM ou, selon Grégoire Germain, « une combinaison personnalisable de produits dont les clients ont besoin, plus qu'un produit en soi ». Des « briques pertinentes pour le client final » renchérit Clément Saad. Le fruit de ce partenariat est donc un assemblage technologique cohérent d'un trinôme français et qui pourrait être amené à s'ouvrir, être une opportunité pour des startups et de petites structures de la cybersécurité d'apporter à cet écosystème.