YesWeHack EDU revendique 180 écoles et 3000 étudiants sur sa plateforme

En lançant YesWeHack EDU il y a moins d’un an, la plateforme française de bug bounty entendait attaquer le grand mal de la cybersécurité : la pénurie de compétences. Aujourd’hui, EDU recense 180 écoles et 3000 étudiants sur sa plateforme, une adoption sans doute boostée par sa gratuité lors du confinement.

En novembre 2019, YesWeHack lançait YesWeHack EDU. Cette plateforme éducative entend permettre à des étudiants de s’entraîner à la recherche de failles de sécurité sur des scénarios réalistes, dans des contextes identiques à ce qui existe aujourd’hui en production au sein des entreprises et des organisations. “L’objectif est de permettre aux étudiants de se confronter aux conditions réelles de gestion de vulnérabilités : depuis la recherche de failles, la rédaction de rapports de vulnérabilités et la méthodologie d’analyse de risques, le suivi des contributions et les corrections de vulnérabilités” écrit la jeune pousse française.

YesWeHack explique sa démarche par le manque de formations pratiques dans les universités françaises. En effet, s’il existe bel et bien un nombre croissant de cursus en cybersécurité, l’entreprise déplore que les programmes soient en règle générale “trop théoriques”. Il faut selon l’entreprise attendre les stages ou le premier poste avant que les étudiants soient confrontés aux problématiques réelles de la sécurité informatique des entreprises. 

Du concret dans les formations

Lors du confinement, en avril, YesWeHack a choisi comme de nombreuses autres entreprises d’offrir gratuitement l’accès à sa plateforme EDU. “L’occasion pour bon nombre d’enseignants de tester YesWeHack EDU avec leurs étudiants et ainsi poursuivre, à distance, leur enseignement en ajoutant de la pratique aux cours traditionnels” ajoute la jeune pousse. Aujourd’hui, elle annonce ses chiffres : 3000 étudiants l’ont testée, pour un total de 180 écoles. 

Cela peut sembler bien peu au regard des besoins actuels dans la cybersécurité. Entre 5000 et 10 000 postes seraient ainsi à pourvoir chaque année, rien qu’en France. “YesWeHack ambitionne de contribuer à la réduction de la pénurie de talents à laquelle le secteur est confronté en permettant aux étudiants, dès leurs premières années d’études, de s’entraîner à détecter et corriger des failles, dans des conditions réelles de Bug Bounty. Elle leur ouvre également des perspectives d’emploi vers des spécialisations porteuses telles que DevSecOps, Data Scientist, Security Analyst…”.