Equinix construit à Bruges en Gironde un centre de données qui va accueillir le point de terminaison du câble sous-marin AMITIE.
En partenariat avec Orange et les membres du consortium AMITIE, Equinix construit un centre de données de 3000 m² de salles blanches à Bruges dans la banlieue bordelaise. Il va accueillir le point de terminaison du câble sous-marin AMITIE qui relie les côtes américaines (Massachusetts) à la côte d'argent en atterrissant au Porge et à Bude en Angleterre. Ce réseau de fibre optique est d'une longueur totale de 6800 km, embarquant 16 paires de fibre d’une capacité maximale de 23 Tbit/s chacune et initié par Facebook. Il sera opérationnel à compter de début 2022. A partir du centre de Bruges, Orange a ouvert trois voies de connexion vers l'Espagne.
Un centre de données modulaire
Pour ce centre de données nommé BX 1, Equinix a choisi une conception modulaire. Plutôt que de construire un centre complet, Equinix va déployer des modules par tranche. Chaque module développe une puissance de 1 MW pour parvenir à un total de 6 MW. il sera alimenté entièrement en énergies renouvelables. La redondance électrique est N+N et le refroidissement N+1 à partir de refroidissement à eau et par air ambiant. La configuration d'alimentation de secours est de 3 x 1,250 et 15 x 1,000 kVA de générateurs diesel. Le sol est constitué par une dalle en béton qui supporte 12 kN/m² (KiloNewton), soit 1,2 tonne par m². Il est relié à toutes les grandes boucles de connectivité. Le PUE cible du centre est de 1,2 et propose une disponibilité à 9,99999. Il sera mis en service en juillet prochain avec une inauguration officielle en septembre.
Le choix de l'attractivité
Le choix de la région Nouvelle-Aquitaine pour ce centre ne tient pas juste à l'arrivée du câble AMITIE. Le point d'atterrissage était en discussion et la région de Bilbao, au pays Basque Espagnol avait été évoquée. C'est l'attractivité de la région et son potentiel qui a poussé le projet. Régis Castagné, DG d'Equinix en France précise : "Bordeaux est la 1ère ville en nombre de création d'entreprises et 1ère créatrice d'emploi dans le numérique en France". Le centre vise à développer un large écosystème régional autour de cette dynamique en apportant un noeud de concentration et de traitement au plus près des besoins. Toujours selon Régis Castagné, d'ici quelques années 60% des ressources réseau seront dédiées à l'Edge (périphérie) pour de nouveaux cas d'usages comme la télémédecine. BX 1 a donc vocation à regrouper en son sein des opérateurs de télécommunications et des fournisseurs de services en ligne (Cloud, SaaS...). Localement, outre les emplois pour construire le centre, BX 1 va générer une cinquantaine d'emplois à temps plein.