Free et Orange prolongent leur accord d’itinérance

Le dernier arrivée sur le marché des télécoms mobiles a obtenu de l’Arcep de prolonger l’accord d’itinérance en vigueur depuis 2011 sur les réseaux 2G et 3G de l’opérateur historique. Celui-ci devait prendre fin au 31 décembre 2020 mais les arguments de Free ont fait mouche. L’itinérance peut donc se poursuivre jusqu’à fin 2022, au grand dam des autres opérateurs.   Depuis son arrivée sur le marché du mobile, Free utilise les réseaux 2G et 3G d’Orange dans le cadre d’un accord d’itinérance permettant au trublion des télécom de proposer ses services sur le réseau de l’opérateur historique. Leurs concurrents s’étaient élevés contre cet accord perturbant la concurrence, SFR allant jusqu’à saisir la Commission européenne en 2012.
En 2015, l’Arcep elle-même commençait à montrer les muscles, son patron Sébastien Soriano craignant que “l'itinérance se transforme en drogue de substitution” tandis que Free assurait préparer la fin de l’accord, l’opérateur estimant son réseau suffisamment solide. Un an plus tard, un plan de sortie est mis en place, “permettant l’extinction progressive de l’itinérance par réduction des débits jusqu’au 31 décembre 2020”.

Fin au 31 décembre 2022 

Mais voici que l’Arcep nous apprend qu’en février dernier lui a été transmis un avenant au contrat prolongeant celui-ci de deux ans. En effet, pour Free Mobile, la situation a changé depuis 2016 : entre l’accord de mutualisation de Bouygues et SFR et les obligations du New Deal mobile, l’opérateur se dit dans l’impossibilité “ de rattraper le standard de couverture du marché qui a nettement augmenté”. De même, il déplore un “nombre d’abonnés 2G « en attrition lente »" et “l’impossibilité pour Free Mobile de déployer un réseau 2G à court-terme en raison du manque de fréquences”.   Les arguments ont fait mouche auprès de l’Arcep, qui consent à ce que l’accord soit prolongé de deux ans. Ce qui ne manquera pas de déplaire aux détracteurs de cet accord, aussi bien Bouygues Telecom et SFR que les opérateurs alternatifs, qui accusent Free Mobile de ne pas suffisamment investir dans ses réseaux 2G et 3G, faussant le jeu de la concurrence entre les opérateurs.