Alphabet met fin à son projet Loon

Relier à internet le milliard d'humains les plus isolés, telle était l'ambition de Loon… Après neuf années de recherche et développement, le ballon stratosphérique fournisseur d’accès à Internet ne verra finalement pas le jour. La faute à un modèle économique impossible à trouver.

Loon s’arrête, ont annoncé les dirigeants respectifs de X et Loon, Astro Teller et Alastair Westgarth, dans des articles sur Medium, le 21 janvier. L’ambitieux projet de la Société X - et filiale d’Alphabet - visait à fournir un accès internet aux populations les plus isolées n’y ayant pas accès grâce à des ballons postés dans la stratosphère à une vingtaine de kilomètres d'altitude.

« Après neuf années à surfer les vents atmosphériques, le voyage de Loon touche à sa fin. […] La route vers la viabilité commerciale s’est avérée bien plus longue et risquée que ce que nous avions espéré. », a écrit Astro Teller dans son article, intitulé « Le dernier voyage de Loon ».

Alastair Westgarth, CEO de Loon.

« Bien que nous ayons trouvé plusieurs potentiels partenaires, nous n’avons pas trouvé le moyen d’obtenir des coûts suffisamment bas pour créer un business-modèle sur le long terme », a quant à lui ajouté Alastair Westgarth dans un autre article.

Lancé par Alphabet en 2013 et géré indépendamment par la Société X depuis 2018, Loon a à son actif plusieurs réalisations, notamment l’établissement d’un service internet au Kenya en juillet 2020 ou le développement d’accès à internet lors des catastrophes naturelles à Porto Rico en 2017 ou au Pérou en 2019.

« On parle beaucoup de la manière de connecter le prochain milliard d’utilisateurs mais la réalité est que Loon a poursuivi le plus grand problème de toutes les connectivités – celui du dernier milliard d’utilisateurs », a écrit Alastair Westgarth.

Loon rejoint au cimetière deux autres projets d’Alphabet, Makani, un programme visant à fournir des énergies renouvelables par des turbines accrochées à des cerfs-volants, et Project Foghorn (transformation de l'eau de mer en carburant vert), rappelle The Verge.